Chronique de l’album Empire (Rock & Folk)
Depuis qu’Arielle Dombasle a rencontre Nicolas Ker, l’actrice (qui avait déjà une dizaine d’albums au compteur oscillant entre musique lyrique, mambo et rockabilly) a multiplié les collaborations avec lui : un premier album commun (en 2016), un film (« Alien Crystal Palace ») et ce nouvel essai dans les traces du précédent. A tel point qu’ils se présentent maintenant comme un duo qui unit une adepte du grand écart entre exigences intello et facilités grand public à un chanteur atypique et borderline qui officia au sein du groupe Poni Hoax. Les onze morceaux, enregistrés avec des accompagnements de claviers et de violons par Mark Kerr (réalisateur de l’album de Jeanne Added), baignent dans des atmosphères marquées du sceau de la new wave, et même si Nicolas Ker, auteur-compositeur et concepteur du projet se réclame de David Bowie, ils côtoient davantage les mélopées de Nick Cave. Ils sont très majoritairement anglophones, ce qui convient mieux au duo vocal (la seule exception, « Le Grand Hôtel » évoque le Serge Gainsbourg époque « …Melody Nelson » sans parvenir à transformer l’essai) et privilégient les rythmes lents et majestueux pour des ballades atmosphériques ou adoptent des mid-tempo salutaires qui diversifient quelque peu le propos avec des échappées plus allègres (« The Palace of the Virgin Queen », « Humble Guy »). Cultivant leur impact mélodique, ils sont portés par une performance vocale séduisante : entre assise assurée et envolées cristallines, la voix mâle et la voix de tête se répondent, s’unissent et se complètent harmonieusement et sensuellement (« Twin Kingdom Valley », « Just Come Back Alive »).
Découvrez « Just Come Back Alive » le premier extrait d’Empire, le nouvel album d’Arielle Dombasle & Nicolas Ker (sortie le 19 juin 2020) :