Sauver les sirènes (Madame Figaro)
L’édito Madame : sauver les sirènes par Arielle Dombasle
La Petite Sirène, d’Andersen… Le conte qui, enfant, entre deux sanglots, me fit deviner l’éblouissement et les souffrances de l’amour… Cette sirène à la voix d’or et au cœur pur, qui s’éprend d’un humain – un être d’un autre règne – et qui va tout faire pour sortir de son royaume des mers – marcher, chancelante, sur la planète Terre – et tout faire pour éblouir son prince.
Elle reste mon héroïne préférée. Je me souviens du jour où un ami de mes parents s’est mis à m’appeler Arielle, la Petite Sirène – j’eus l’impression d’entrer dans le conte de fées…
J’ai toujours aimé nager. Lacs, rivières, sources, mers et océans : j’ai passé mon temps dans l’eau, sous toutes les latitudes. Au fil du temps, j’ai observé l’altération de la beauté et de la pureté de l’eau, la dégradation lamentable des fonds marins, de la faune, de la flore et de tout l’écosystème. Les berges et les plages envahies de détritus de toute espèce, notamment de matière plastique : une réalité qui me révolte.
Cette réalité, oui, m’a ébranlée. Et elle a inspiré à la fois un titre de musique, We Bleed for the Ocean, écrit par Nicolas Ker, titre présent dans notre nouvel album, Empire, dont un euro sera reversé à la Fondation Nicolas Hulot pour chaque exemplaire vendu.
Si Andersen avait vécu en 2020, je suis sûre que sa Petite Sirène serait morte étouffée par les plastiques !
Dans ce film, je propose une solution à la portée de chacun : ramassez le plastique que vous rencontrez sur votre chemin.
Un simple geste écologique pour rétablir la biodiversité marine et « sauver les sirènes », c’est-à-dire la beauté et la vie dans les océans.
Engagez-vous : pick up the plastic.
C’est une goutte d’eau dans l’océan ? Oui, mais l’océan est fait de gouttes.