« Entre nous, c’est une évidence » (Pure Charts)

Plus de trois ans après « La rivière atlantique », Arielle Dombasle et Nicolas Ker se retrouveront sur l’album « Empire », qui sortira au mois de juin. Les deux artistes se confient en interview pour Pure Charts.

Arielle Dombasle & Nicolas Ker par Charlélie Marangé

Après « La rivière atlantique« , qu’est ce qui vous a donné envie de collaborer à nouveau ensemble sur ce nouvel album « Empire » ? Lequel de vous deux était à l’origine de ce retour ?

Nicolas : Je comptais faire un album solo nommé « Empire », et un soir il m’a paru évident que nous devions le faire ensemble Arielle et moi, sans logique aucune.

Arielle : On ne peut pas parler de logique en effet mais d’évidence. C’est vrai, entre nous, c’est une évidence. L’écriture a commencé il y a trois ans, l’inspiration de Nicolas est toujours fulgurante et radicale. Je ne savais pas qu’il avait décidé ça en une nuit. (rires)

Sur « Just Come Back Alive« , on identifie des sonorités plus synthétiques et un peu moins « rock » que sur « Endless Summer » par exemple. Il faut s’attendre à un nouvel album plus électro ?

Nicolas : Non, je le sentais beaucoup plus rock.

Arielle : Oui sans doute plus électro façon trilogie berlinoise. C’est advenu en studio, lors des longues et géniales séances avec Mark Kerr et Jeff « Eat Gas » Dijoud en réalisateur, Henri-Philippe Graetz au violon et Arnaud Roulin aux claviers… Il y avait des séances new wave, pop gothique, psychédélique avec Nick Cave and the Bad Seeds, Robert Smith, Joy Division, Brian Eno sans oublier Ziggy Stardust le héros de Nicolas, en fantômes invités.

Vous aviez peur de vous répéter ?

Nicolas et Arielle : Absolument pas.

Arielle : Mais nos musiciens sont les mêmes depuis « La rivière atlantique« , « Alien Crystal Palace » et deux-trois bandes son de films all together.

C’est un projet écrit à quatre mains et chanté à deux voix. Lequel de vous deux inspire le plus l’autre ? Qu’est-ce que vous vous apportez réciproquement ?

Arielle : Non, c’est un projet à douze mains comme les douze apôtres du Christ. « It Takes Two to Tango », c’est un dialogue parfois muet entre nous deux avec toujours à l’unisson les mêmes exaltations, les mêmes transes et exigences. Communication à demi-mots et au quart de soupir, c’est copernicien pour Nicolas et transe tout court pour moi.

Il y a un titre en français sur « Empire », dont le nouveau single « Le grand hôtel« . Pourquoi avoir fait un pas de côté par rapport à l’anglais ?

Nicolas : Ce n’est pas, de loin, la première fois que j’écris en français.

Arielle : Ce titre a été composé par Nicolas quand il sortait de l’adolescence, un de ses tout premiers titres, je l’ai tout de suite aimé et c’était un peu miraculeux de le retrouver à des années lumières sur notre album Empire. Moi j’ai l’impression d’avoir chanté pour la première fois en français avec lui alors que Philippe Katerine m’a écrit un album tout entier que j’ai chanté avec jubilation, « Glamour à Mort !« , sans m’en apercevoir.

Votre album est un projet exigeant : mélancolique, poétique, quasi littéraire et rock, en décalage avec ce qui est populaire commercialement actuellement. C’est un obstacle pour toucher un large public ?

Nicolas : Je ne tente que des réaliser des œuvres intemporelles.

Arielle : On écrit, on compose, on chante, on fait des films pour ne faire battre qu’un seul cœur peut-être… mais qui battra à vous faire déchirer la poitrine. On entent souvent « votre musique, ça déchire » !

Nicolas, comment expliquez-vous que l’esprit de Poni Hoax vive à travers des collaborations actuelles comme avec Arielle, mais aussi les autres membres du collectif avec Alain SouchonCharlotte Gainsbourg ou Camelia Jordana ?

Nicolas : Chacun fait ce qu’il peut et souhaite.

Une reformation du groupe est-elle prévue ?

Nicolas : Une reformation de Poni Hoax me semble improbable, même, si personnellement j’en serai ravi.

Arielle, on vous a entendue dans de nombreux registres musicaux mais de mémoire jamais sur des musiques urbaines. Aujourd’hui, on assiste à des collaborations étonnantes comme Nekfeu et Vanessa Paradis. C’est envisageable ?

Arielle : J’ai déjà chanté avec Mokobé qui fait partie de la musique dite urbaine, c’était si chouette cette rencontre transcontinentale. Il y en aura d’autres bien sûr… Moi vous savez l’histoire même de la musique c’est des crossover de styles et de rencontres. Il me semble que c’est la nature de la musique et sa vocation première.

Votre association évoque les Murder Ballads de Nick Cave où figurait le merveilleux duo « Where the Wild Roses Grow » avec Kylie Minogue. C’est d’ailleurs très frappant sur « Point Blank » du précédent album. La comparaison avec Nick et Kylie vous plait ? Que pensez-vous de leurs carrières respectives ?

Arielle : Je les adore tous les deux, leur rencontre était là aussi une inspirante évidence mais je ne réfléchis jamais en terme de carrière.

Nicolas : Une carrière est un endroit d’où on extrait du marbre ou du calcaire. (rires)

Après votre film « Alien Crystal Palace », est-il prévu de décliner « Empire » en projet cinématographique ?

Nicolas : Je travaille sur ma propre version de « Barbe Bleue ».

Arielle : Et moi sur une petite sirène revisited, peut-être que les deux projets se rencontreront dans un espace interstellaire. Who knows …

Vous aviez donné des concert pour « La rivière atlantique », notamment avec une résidence au Salo à Paris. Vous allez défendre ce projet sur scène à nouveau ?

Nicolas : Oui, définitivement.

Arielle : Oui bien sûr, les concerts prévus ont été stoppés à cause de l’enfermement mais ça va être intense et trans garanti.

Emission en confinement sur Villages FM

Arielle Dombasle et Nicolas Ker étaient les invités de l’Emission en Confinement sur Villages FM, l’occasion pour le duo d’évoquer la sortie de son prochain album Empire le 19 juin prochain.

De La Rivière Atlantique jusqu’à l’Empire, en passant par Alien Crystal Palace, Les Grosses Têtes ou encore Danse avec les Stars, Arielle Dombasle a évoqué tous les aspects de sa carrière.

« Empire est un album qui est extraordinairement romantique et exalté. C’est un album fait pour les grands solitaires, les vulnérables, les amoureux, les abandonnés… mais aussi pour les êtres sensibles ! »

Arielle Dombasle.

Une émission à écouter en intégralité ci-dessous :

Découvrez « Le Grand Hôtel » le deuxième extrait d’Empire, le nouvel album d’Arielle Dombasle & Nicolas Ker (sortie le 19 juin 2020) :

Passez les portes du “Grand Hôtel” d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker (Les Inrocks)

Après avoir dévoilé le clip de Just Come Back Alive le mois dernier, la paire formée par Arielle Dombasle et Nicolas Ker revient avec un deuxième single, Le Grand Hôtel. Les deux titres sont extraits du prochain album du duo, Empire, qui paraîtra le 19 juin prochain.

Exprimant une perte de repères et une forte solitude, le titre et le clip arborent des couleurs sombres et inquiétantes. Entre nostalgie et sensualité, la vidéo, réalisée par Arielle Dombasle, offre la vision en huis clos d’un monde nocturne et oppressant.

Le disque Empire succédera à La Rivière Atlantique, disque d’une précédente alliance entre Dombasle et Ker, en 2016.

Arielle Dombasle et Nicolas Ker sont-ils des vampires ? (Soleil Rouge)

Pour cette nouvelle collaboration musicale, Nicolas Ker et Arielle Dombasle mettent des mots et des sons sur leur attirance pour les profondeurs de notre monde. Dans une quête artistique abyssale, ces anti-conformistes à leur manière partent de la simplicité de la matière liquide pour remonter jusqu’à la complexité de la création. Les onze titres de l’album, dont Le Grand Hôtel, sorti aujourd’hui, sont aussi aériens que poétiques. Voyage au centre de l’Empire. 

Arielle Dombasle et Nicolas Ker par Dahmane pour Closer

Vos enfances sont similaires. Arielle, vous avez grandi au Mexique. Nicolas, au Cambodge et avez tous deux emménagé en France à l’adolescence. Arielle, votre album Diva Latina est entièrement en espagnol. Nicolas, pour ce nouvel album (Empire), c’est la première fois que vous écrivez une chanson en français mais cet album en duo reste majoritairement anglophone. Est-ce que voguer entre plusieurs cultures, et plusieurs langues, permet de développer plusieurs personnalités ? 

Nicolas Ker: Je tiens à signaler que j’ai écrit beaucoup de paroles en français, cela m’est aussi facile qu’en anglais ; par contre je préfère ma voix anglophone donc l’utilise quasiment systématiquement. Pour ce qui est des langages, chaque langue fait jouer différents circuits synaptiques : on perçoit le monde différemment suivant qu’on le pense en une langue ou en une autre, il en est de même pour nos propres émotions et sentiments. Ne commençons même pas sur l’impact singulier d’une culture comprise sur notre personnalité. Oui, je suis plusieurs.

Arielle Dombasle: Oui, je suis un oiseau passablement exotique. Il me semble que la situation étrangère est partout la meilleure. Je me suis toujours sentie au carrefour de trois cultures: la catholique baroque mexicaine, le Grand Siècle français, et le kinky kitsch américain.

Vos personnalités scéniques et médiatiques, ont fini par transcender pour chacun d’entre vous votre image (publique au moins). Façonnez-vous une certaine idée de l’artiste français.e ou est-ce l’inverse ?

A: Je me reconnais dans des inspirations paradoxales: Je suis une Autre, et française d’adoption.

N: Même si le rock’n’roll (une de mes inspirations primale) est d’obédience anglo-saxonne, je suis également saturé d’écrivains français. Il me semble être un artiste français s’exprimant en un autre idiome. J’habite ici. 

L’Empire est ce que l’on bâtit, dirige, érige, puis dont on perd le contrôle puisqu’il nécessite d’être partagé d’une certaine manière pour exister. Le choix de ce mot pour votre nouvelle collaboration est-il une métaphore de l’album lui même ? Des carrières artistiques en général ?

N: L’Empire est le règne matériel, le Malkuth des kabbalistes, le Samsara bouddhiste. Je le considère comme carcéral, au contraire d’Arielle qui le parcourt avec ravissement.

Si l’alliance autour de cet album est décrite comme une aventure terrestre entre deux citadins, c’est pourtant aux fonds marins que vous dédiez Empire mais également votre album commun précédent La Rivière Atlantique. En plus d’être vitale, l’eau est-elle une matière inspirante ?

A&N: Elle l’a été pour nous deux, en tout cas. C’est depuis un cristal collectif généré par tout que surgissent. L’ Empire englobe toute matière, autant celle d’un homme, que celle d’un loup, d’un champignon, d’un grain de sable ou d’une nano-particule. 

Arielle, vous poétisez votre engagement pour la protection des océans sur les réseaux sociaux en laçant le hashtag #jesauveunesirène et en vous mettant en scène comme telle dans le clip de « We bleed for the Ocean », justifiant cette représentation par une forme de mythe qui remonterait à votre enfance et se matérialiserait jusque dans votre prénom. Comment l’imaginaire tient-il sa place dans le militantisme écologique ?

A: On dit que l’imagination est la folle du logis. J’en raffole.

Vous défendez la grandeur esthétique contre la médiocrité, la banalité et le conformisme. Comment maintenir un tel projet à l’ère du tout globalisé et accessible ?

N: Ce genre de globalisation des œuvres singulières me semble plutôt être une chance, malgré tous les crimes générés par l’Internet.

A: Minorities are always right.

Les poly-artistes se font lentement accepter en France. Nicolas, vous êtes auteur-compositeur, interprète et réalisateur. Arielle, comme on peut le lire sur votre compte Instagram, vous êtes « actrice, chanteuse, muse (de mode), réalisatrice ». Mais vous êtes également comédienne et danseuse, parfois même qualifiée « d’intellectuelle ». Comment mène-t-on diverses compétences artistiques de front dans le milieu culturel français ?

A: Au Carrefour des Arts, les uns se nourrissent des autres par transfusion sanguine.

N: Tous servent une même vision qui se définit au travers de transmissions, de télégrammes.

Nicolas Ker est un punk reconnu. Mais vous, Arielle Dombasle, avez peu voir jamais été qualifiée ainsi. Pourtant, à travers votre carrière, vous donnez l’impression d’avoir agi uniquement selon vos envies, en étant seulement vous même. Est-ce une forme de contestation ? 

A: Je suis un électron libre, c’est ma plus grande fierté, mon plus grand vertige.

Dans la vie, quand s’arrête le jeu ?

N: Le jeu ne s’arrête jamais. Ici notre crédit est illimité.

A: Au Purgatoire sans doute, en attente du jugement dernier.

Arielle Dombasle & Nicolas Ker (Musiques en Live)

Après 3 ans de collaboration entre Arielle Dombasle et Nicolas Ker, l’album “La Rivière Atlantique” est paru le 14 octobre 2016 ainsi que le film “Alien Crystal Palace” en 2019. Mélangeant le charme et l’excès, le duo publiera son deuxième album commun le 19 juin (“Empire“) et fait patienter son public avec un second single baptisé “Le Grand Hôtel“. L’harmonie et la sensualité dégagent une atmosphère new wave des 11 morceaux d’un disque enregistré avec l’aide du réalisateur de Jeanne Added (Mark Kerr, frère de Jim des Simple Minds) dont une majorité de titres sont anglophones. En plein confinement, ils ont accepté de répondre aux questions de Diego pour Musiques En Live.

Arielle Dombasle dans le clip "Le Grand Hôtel"

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Arielle, quels souvenirs conservez-vous du quatuor « Les Parisiennes » en 2018 ? Vous êtes plutôt rock n’roll ou yéyés ?

ARIELLE DOMBASLE : Des séries de scènes éblouissantes de gaîté, de rires et de danses. Un revival des girl-groups des années 60. Pour répondre à votre deuxième question, je ne connais pas les yéyés !

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Quelles différences y’a t’il entre « La Rivière Atlantique » de 2016 et votre nouvel album à paraître en juin « Empire » ?

NICOLAS KER : La Rivière Atlantique” était un album plus océanique, habité par un sujet précis qui hante également “Alien Crystal Palace“, le long-métrage d’Arielle. Notre nouvel album “Empire” participe plus de la glaise et des formules kabbalistiques qui engendrent un golem. 

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Nicolas, comment t’est venue l’inspiration de ce deuxième album ? Quelle était le rôle d’Arielle Dombasle dans l’écriture ?

NICOLAS KER : L’inspiration vient de Philip K. Dick et de Jim Morrison qui prétendaient tous deux que « le règne matériel est carcéral, ou qu’il peut être une public school dans laquelle le châtiment corporel serait une forme d’éducation ».

Ce n’est pas vraiment un constat que partage Arielle, mais notre télépathie artistique fait qu’elle agissait à un niveau formel : je pouvais dire “la tournure de cette phrase (ou l’utilisation du Fa#m à ce moment-là) n’est pas très heureuse”, et à un bref regard entre nous, je savais immédiatement ce qu’il fallait que je cherche ou fasse, ou si c’était cela précisément. Même si je disposais du final-cut, nous étions tous deux arbitres des élégances. 

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Arielle, en quoi diffère une collaboration avec Philippe Katerine d’une autre avec Nicolas Ker ? Comment dirige t’on Nicolas Ker sur un plateau de cinéma ?

ARIELLE DOMBASLE : Ce sont deux cosmos différents et compatibles. On ne dirige pas Nicolas Ker!

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Tous deux comment définiriez-vous votre partenaire musical ?

ARIELLE DOMBASLE : La plus belle voix du rock, la morale d’un punk, le talent d’un compositeur de génie. 

NICOLAS KER : Indescriptible! une sorte de sphynx aux griffes rétractées. Mais j’ai l’avantage de connaître ses habitudes! Imaginez une freaky-hippie arborant à son poignet une montre suisse…

Plus personnellement, je dirais qu’Arielle est nocturne, florale, labyrinthique, tout en demeurant accessible.

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Vous êtes déjà sortie dans les nuits Parisiennes avec Nicolas ?

ARIELLE DOMBASLE : Je suis sortie dans sa nuit sur scène.

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Que pouvez-vous me dire sur le clip « Just Come Back Alive », difficile de savoir où il a été tourné ?

NICOLAS KER : Nous avons passé trois jours à Lisbonne au Portugal. Arielle l’a réalisé et monté avec Thierry Humbert, l’un des cadreurs et monteurs avec qui elle préfère travailler. Ils l’ont filmé à la wild à deux dans des lieux désaffectés, sans aucun folklore lisboète. 

DIEGO*ON*THE*ROCKS : « La Belle Et La Bête » serait-il un titre envisageable pour un futur troisième album ?

NICOLAS KER : Ha non, misère! Certainement pas! Je préférerais même « Laurel & Hardy« , c’est te dire…

ARIELLE DOMBASLE : J’adore « La Belle Et La Bête ».

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Nicolas, Que penses-tu du personnage de Berurier Noir dans la chanson « Vivre Libre ou Mourir » qui est psychopathe à 14 ans, alcoolique à 17 et délinquant à 18 ans ?

NICOLAS KER : Pour te répondre, je citerai pour cela un passage d’une chanson de Lou Reed qui s’appelle « Street Hassle » : « You know, some people got no choice, and they can never find a voice, to talk with that they can even call their own, So the first thing that they see, that allows them the right to be, why they follow it, you know, it’s called bad luck. »

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Malgré cette « mauvaise chance », on pourrait envisager un futur album de Poni Hoax ?

NICOLAS KER : Poni Hoax a malheureusement splitté il y a maintenant à peu-près trois ans. Personnellement, j’ai toujours trouvé cela dommage et serais prêt à partir sur un 5ème album mais cela ne dépend pas que de moi… Ce que je trouve charmant c’est que le split s’est fait ainsi, sans aucun mauvais sang entre les musiciens. Nous sommes toujours tous restés amis, chacun avec chacun. 

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Si vos existences étaient des œuvres d’art, quelles seraient-elles ?

ARIELLE DOMBASLE : Les fleurs du mal” de Charles Baudelaire.

NICOLAS KER : Guernica” (Picasso) , “Don Quichotte” (Cervantes) et “Molloy” (Beckett), un hybride des trois. 

Arielle Dombasle & Nicolas Ker par Charlélie Marangé

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Pour finir, qui sont vos héros rock n’roll ?

ARIELLE DOMBASLE : Nick CaveJoy Division, Bowie et Nicolas Ker. 

NICOLAS KER : Jeffrey Lee Pierce du Gun Club et Vince Taylor quand il commençait à devenir plus âgé.

DIEGO*ON*THE*ROCKS : Merci pour cette interview, bon confinement et à bientôt peut-être sur scène…

  • Nouveau single : “Le Grand Hôtel” – 24 avril 2020
  • Nouvel album : “Empire” – 19 juin 2020 (Barclay)
  • Remerciements : Marie Britsch.
  • Photos : Charlélie Marangé
  • Relecture : Florence R.

Arielle Dombasle et Nicolas Ker vous ouvrent les portes du « Grand Hôtel » !

Arielle Dombasle et Nicolas Ker révèlent aujourd’hui « Le Grand Hôtel », un nouvel extrait de leur album Empire.

Clip "Le Grand Hôtel" d'Arielle Dombasle & Nicolas Ker

Après leur précédent single « Just Come Back Alive », troublant voyage initiatique dans des espaces déserts, le duo dépose maintenant armes et bagages dans un « Grand Hôtel ». Nouvelle expérience de l’errance mais cette fois-ci dans un lieu clos. Ici, il est question de solitude bien-sûr mais aussi de transcendance, de sublime…

Découvrez « Le Grand Hôtel », le deuxième single extrait d’Empire, le nouvel album d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker (sortie le 19 juin 2020).

https://arielledombasle.lnk.to/LeGrandHotel

Pochette du single "Le Grand Hôtel" d'Arielle Dombasle et Nicolas Ker

Chronique de l’album Empire (Rock & Folk)

Depuis qu’Arielle Dombasle a rencontre Nicolas Ker, l’actrice (qui avait déjà une dizaine d’albums au compteur oscillant entre musique lyrique, mambo et rockabilly) a multiplié les collaborations avec lui : un premier album commun (en 2016), un film (« Alien Crystal Palace ») et ce nouvel essai dans les traces du précédent. A tel point qu’ils se présentent maintenant comme un duo qui unit une adepte du grand écart entre exigences intello et facilités grand public à un chanteur atypique et borderline qui officia au sein du groupe Poni Hoax. Les onze morceaux, enregistrés avec des accompagnements de claviers et de violons par Mark Kerr (réalisateur de l’album de Jeanne Added), baignent dans des atmosphères marquées du sceau de la new wave, et même si Nicolas Ker, auteur-compositeur et concepteur du projet se réclame de David Bowie, ils côtoient davantage les mélopées de Nick Cave. Ils sont très majoritairement anglophones, ce qui convient mieux au duo vocal (la seule exception, « Le Grand Hôtel » évoque le Serge Gainsbourg époque « …Melody Nelson » sans parvenir à transformer l’essai) et privilégient les rythmes lents et majestueux pour des ballades atmosphériques ou adoptent des mid-tempo salutaires qui diversifient quelque peu le propos avec des échappées plus allègres (« The Palace of the Virgin Queen », « Humble Guy »). Cultivant leur impact mélodique, ils sont portés par une performance vocale séduisante : entre assise assurée et envolées cristallines, la voix mâle et la voix de tête se répondent, s’unissent et se complètent harmonieusement et sensuellement (« Twin Kingdom Valley », « Just Come Back Alive »).

Découvrez « Just Come Back Alive » le premier extrait d’Empire, le nouvel album d’Arielle Dombasle & Nicolas Ker (sortie le 19 juin 2020) :

Le confinement vu par… Arielle Dombasle et Nicolas Ker (Pure Médias)

Depuis le 17 mars, les Français sont appelés à rester confinés à leur domicile pour éradiquer l’épidémie du coronavirus COVID-19. A cette occasion, puremedias.com a décidé de demander aux personnalités du petit écran et du milieu de la culture de décrire cette période particulière de leur point de vue. Au tour d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker, dont l’album « Empire » sortira le 19 juin, emmené par le titre « Just Come Back Alive ».

La série à regarder pendant le confinement ?
Nicolas Ker : Les 3 saisons de « Twin Peaks », particulièrement la dernière.
Arielle Dombasle : « Orange Is the New Black ». Je l’avais raté, je me rattrape.

Le film à regarder pendant le confinement ?
Nicolas Ker : « Shining », une comédie hilarante d’un père de famille tentant de massacrer sa famille lors d’un confinement d’un hiver dans un hôtel hors-saison.
Arielle Dombasle : « Lolita » de Stanley Kubrick et « La Petite » de Louis Malle car, en ces temps de confinement, eux sont confinés dans l’interdit de l’époque.

Le divertissement à regarder pendant le confinement ?
Nicolas Ker : Je n’ai toujours pas branché la TV de ma box à mon écran, par paresse. Par contre, lorsque je disposais d’une TV, j’adorais, sans ironie aucune, « Des chiffres et des lettres », ce grand moment de silence, de zen, et de gros plans de plantes vertes.
Arielle Dombasle : « Champs-Élysées » pour revoir Gainsbourg brûler un billet et les émissions américaines de variétés, « The Tonight Show » de Jimmy Fallon, pour revoir des plantades magistrales et des virtuoses inoubliables.

L’émission radio ou le podcast à écouter pendant le confinement ?
Nicolas Ker : Je ne saurais vous répondre, n’écoutant pas la radio ni de podcasts, mais je citerai les émissions de Philippe Bresson, de Mélanie Bauer et de Mathieu Culleron, car ce sont de vrais amis, et leurs questions pertinentes. J’imagine donc que leurs émissions et chroniques me plairaient sans en douter une seconde.
Arielle Dombasle : « Les Grosses Têtes », avec Laurent Ruquier, qui ne doutent jamais de rien et surtout du fait qu’on peut toujours rire de tout et avec n’importe qui.

L’album à écouter pendant le confinement ?
Nicolas Ker : Du Brian Eno période ambient.
Arielle Dombasle : « There is a Storm » de Nicolas Ker et son groupe Paris, « Les Faubourgs de l’exil » album solo de Nicolas Ker passablement inconnu et proprement génial.

L’initiative réseaux sociaux (personnalités ou anonymes) à suivre pendant le confinement ?
Nicolas Ker : Je suis désolé mais je n’en connais aucune. L’internet est avant tout pour moi une bibliothèque.
Arielle Dombasle : Tous les posts insta avec des animaux plus mignons tu meurs, je like à mort. The Ocean cleanup qui sont mes copains qui pick up the plastic (qui ramassent le plastique) all over the world pour réparer le monde. Challenge #Jesauveunesirène.

Le rendez-vous info (presse, TV, radio…) à suivre pendant le confinement ?
Nicolas Ker : Le « Huffington Post » pour sa concision. Je suis relativement informé en 15 minutes puis vais me faire cuire des œufs sur le plat.
Arielle Dombasle : La brillante Marie Richeux et son émission « Par les temps qui courent » sur France Culture, les replays d’Augustin Trapenard parce que je l’adore et « Par Jupiter » pour leur côté cash.

Découvrez « Just Come Back Alive » le premier extrait d’Empire, le nouvel album d’Arielle Dombasle & Nicolas Ker (sortie le 19 juin 2020) :

Nicolas Ker et Arielle Dombasle invités du Général POP Cast en quarantaine

A l’occasion de la sortie de leur second album EMPIRE, ce duo inespéré a répondu à notre interview très spéciale… à distance. Dans ce podcast, il est question de Dracula, d’abeilles chinoises tueuses de buis, du Chant de Sirènes mais aussi de quenelles. Un sacré programme ! 

Arielle Dombasle et Nicolas Ker

C’est au tour du duo Nicolas Ker et Arielle Dombasle, de jouer au jeu de l’interview en quarantaine pour ce nouvel épisode du Général POP Cast.

A l’occasion de la sortie de leur second album Empire (prévu pour le 19 juin), le duo le plus inespérée du rock français formé par la chanteuse et comédienne Arielle Dombasle et le leader de Poni Hoax Nicolas Ker nous offre donc un avant-goût de leur collaboration avec des extraits du titre JUST COME BACK ALIVE et LE CHANT DES SIRENES (qui figure en bonus de l’album EMPIRE). Sensuel, poétique et débridé,  ce disque succède à un premier travail à quatre mains : LA RIVIERE ATLANTIQUE, paru en 2016.

Ecoutez cet épisode du General POP Cast en quarantaine avec Nicolas Ker et Arielle Dombasle sur le site du Poste Général (disponible également sur AcastSpotify et Itunes) :

Découvrez « Just Come Back Alive » le premier extrait d’Empire, le nouvel album d’Arielle Dombasle & Nicolas Ker (sortie le 19 juin 2020) :

Arielle Dombasle (Série Limitée/Les Echos)

Alors que la chanteuse, comédienne et muse nous offre une nouvelle chanson, elle se prête au jeu de nos questions badines avec une fantaisie communicative.

De quoi parle votre nouveau single, « Just Come Back Alive » ?

Nicolas Ker dit l’avoir composé pour ceux qui défient le temps et les étoiles. C’est un titre prophétique en quelque sorte qui fait douloureusement écho à ce que la planète vit en ce moment. Une prière, un hymne, un chœur, adressés à tous ceux qui sont cloîtrés face à l’invisible danger. Le clip a été tourné au bord du Tage, dans un décor d’après apocalypse : on y voit deux créatures qui marchent le long de rails qui ne mènent nulle part.

Où passez-vous votre quarantaine ?

À Paris, chez moi, enfermée sagement. Heureusement auprès de mon amoureux de mari.

Quels rituels suivez-vous au quotidien ?

Ma vie est toujours très ritualisée. Car j’aime l’harmonie, le temps scandé, les rendez-vous voluptueux avec l’eau, un bain parfumé, du linge impeccable, les tables bien dressées, la lecture, la musique, le temps des films et des séries. Je veux que mon mari écrivain soit dans le meilleur des contextes de calme, de recueillement, d’inspiration quand il est auprès de moi et pas aux quatre coins du monde (rires, ndlr). Evidemment, en ce moment, je me suis mise à la cuisine, vraie nouveauté pour moi, et à mille tâches ménagères. Mais c’est bien. J’innove tous les jours et nous rions. J’aimerais devenir cordon-bleu mais j’en suis loin !

Quelle est la dernière chose que vous ayez achetée ?

Les nourritures terrestres. Je deviens une experte en Franprix, Monop’ et autres Picard…

Que trouve-t-on dans votre réfrigérateur ?

De l’eau merveilleuse, la Rosée de la Reine. Une multitude de fromages affinés, de la sucrine, des fruits de saison, des Perles de Lait que j’affectionne. Le must : des piments Lucero adobado qui viennent du Mexique.

Le dernier album que vous ayez écouté ?

Jean-Baptiste Pergolèse, le «Stabat Mater» que j’adore, «Le Requiem» de Gabriel Fauré dont le «Pie Jesu» est la plus belle chose au monde, «White Light/White Heat» du Velvet Underground et mon dernier album, «La Rivière Atlantique» composé par Nicolas Ker !

Quel est le paysage qui vous ressource le plus ?

La vue de ma chambre, a room with a view.

Les artistes dont vous aimeriez collectionner les œuvres ?

Je suis très collectionneuse et je viens d’une famille de collectionneurs, je suis très entourée déjà. Sinon j’aime les musées et les expositions. Hélas, plaisir différé.

Quelle est votre plus grande extravagance ?

Être une amoureuse «for ever». Romantique à mort.

Quelles applications utilisez-vous sur votre smartphone ?

Instagram, Snapchat, WhatsApp, Shazam, Apple TV, Spotify, Musique, Deezer, iMovie, Zoom, Collect, TikTok, Safari et iDevice.

Qui était ou est toujours votre mentor ?

Mon amoureux.

Qui sont vos héros/héroïnes ?

La Vierge Marie, ma grand-mère Man’ha Garreau-Dombasle, Frida Kahlo, Marilyn Monroe, la figure du Christ, Monsieur de Nemours, le héros de La Princesse de Clèves.

Quels sont vos livres de chevet ?

«Images», le livre de poèmes de Man’ha Garreau-Dombasle, «Les Fleurs du mal» de Charles Baudelaire éternellement, «Belle du seigneur» d’Albert Cohen.

Un objet dont vous ne vous séparez jamais ?

Mon parfum, Le Secret d’Arielle chez Mauboussin.

Si vous n’exerciez pas votre métier, qu’auriez-vous voulu être ?

Rien d’autre.

Si vous ne viviez pas à Paris, vous habiteriez…

Dans la Lune.

Pour écouter son dernier titre, cliquez ici.

Confinement : comment Arielle Dombasle & Nicolas Ker gardent le moral (CNEWS)

Arielle Dombasle & Nicolas Ker par Charlélie Marangé

Pour faire face à l’épidémie de coronavirus, un seul mot d’ordre : rester chez soi. Et les personnalités sont elles aussi assignées à résidence. Surnommés «la diva et le rockeur», Arielle Dombasle et Nicolas Ker donnent leurs conseils pour survivre, séparés physiquement l’un de l’autre, mais réunis par la musique.

Initialement prévue le 24 avril, la sortie de leur deuxième album en commun, «Empire» a été repoussée au 19 juin chez Barclay.

En attendant, et alors que le premier clip du single « Just Come Back Alive » est disponible, la chanteuse fantasque à l’univers inclassable s’est isolée à Paris, «sagement sur (son) lit comme territoire premier», essayant de «trouver mille stratégies aux impatiences de (son) être». De son côté, seul chez lui à Montmartre, son acolyte et leader du groupe Poni Hoax avoue «ne pas souffrir terriblement» de ce confinement. Ils ont souhaité être virtuellement réunis pour l’interview.

La musique pour se réveiller du bon pied ?

Arielle Dombasle : «Every Day Is Like Sunday» de Morrissey.

Nicolas Ker : « Lady Godiva’s Operation » du Velvet Underground.

L’activité pour rester en forme ?

A. D. : Je prends des bains parfumés et vais marcher comme une souris de la nuit une heure dans mon kilomètre autorisé.

N. K. : Scruter mon plafond jusqu’à en ronfler. Sinon, au retour du supermarché, je fais du sport genre «une-deux une-deux» en faisant basculer mes sacs de victuailles en un mouvement de compas sur tout de même 100 mètres ! Mon frigidaire, mon congélateur et ma pantry remplis, je vais devoir trouver d’autres activités sportives : plier puis ranger mes chaussettes dans leur boîte.

La lecture pour s’évader ?

A. D. : La poésie. Charles Baudelaire, «Anthologie de l’amour sublime» de Benjamin Péret, Verlaine, Rimbaud, «Images» de Man’ha Garreau-Dombasle (la grand-mère de l’actrice et chanteuse, ndlr).  

N. K. : Internet.

Le plat pour se nourrir avec plaisir ?

A. D. : Des œufs brouillés à la crème, toujours infiniment délicieux.

N. K : Je préfère avant tout les fruits de mer, même si c’est cher, mais il n’y en a plus. Alors un bon faux-filet ou un gigot de 7h. De toute façon, je mange n’importe quoi ces jours-ci… disons un fish & chips surgelé.

Le film ou la série pour faire passer le temps ?

A. D. : Je revois, avec délectation, les grands classiques de Buñuel, Tarkovski, Kubrick et Lynch. 

N. K. : Pour l’instant, je n’ai rien trouvé de transcendant, à part un film de SF suédois «Aniara», et un film d’horreur très déboussolant «Open Grave».

La petite habitude pour tenir au quotidien ?

A. D. : Un bain parfumé tous les jours, regarder le ciel, aimer, courir… je suis un animal de grande vitesse.

N. K. : Aucune, je ne suis pas du tout une créature d’habitude, pour paraphraser Arielle, qui, elle, pour le coup, l’est absolument.

Le coup de téléphone favori pour rester en contact ?

A. D. : Le téléphone virtuel dans l’au-delà.

N. K : Je ne communique que très rarement par téléphone. Je n’aime pas ma voix (ce qui, pour un chanteur, est paradoxal), et un texte peut être corrigé ou fatal.

Le compte Insta/Twitter/Facebook à suivre pour survivre ?

A. D. : Instagram pour mettre des cœurs à mes amis… mais de temps en temps seulement, échappons à la tyrannie de l’immédiat. 

N. K. : Le compte Twitter @Potus (acronyme de «President Of The United States», ndlr), évidemment.

Découvrez « Just Come Back Alive » le nouveau single d’Arielle Dombasle & Nicolas Ker :

Le questionnaire d’à-peu-Proust (Libération)

Lui ressemble à un danseur de claquettes qui se serait fait dépouiller dans une impasse. Elle est comme votre appartement en ce moment: habitée. Côte-à-côte, on dirait deux magiciens recherchés par Interpol, en fuite à travers le monde à bord d’un dirigeable en forme de chaussure. En ces temps troublés, Nicolas Ker et Arielle Dombasle ne pouvaient que se retrouver. Empire, leur nouvel album, sortira le 19 juin. Encore planqués, ils se dévoilent à notre questionnaire.

Arielle Dombasle par Thierry Humbert et Carole Mathieu Castelli

Ça va, les murs ne se rapprochent pas trop?
Nicolas Ker: S’ils venaient trop près, ils seraient détruits par les trompettes de Jericho.
Arielle Dombasle: Les murs murmurent et ça me plaît plutôt…

La chanson ou l’album qui vous réconforte par dessus tout?
N.K.:White Light/White Heat du Velvet Underground. 
A.D.: Le requiem de Fauré post mortem.

Le film qui serait votre biopic caché?
N.K.:Maman j’ai raté l’avion
A.D.:Autant en emporte le vent

La plus belle phrase lue récemment? 
N.K.: «Choisissez bien, choisissez But.» 
A.D.:«Où est donc cet heureux temps où j’étais si malheureuse?»

Celle qui décrit le mieux votre état?
N.K.: «La nuit était noire». La seule phrase que Jean-Luc Godard a réussi à écrire pour débuter sa carrière romanesque. Il n’est pas allé plus loin et a immédiatement abandonné ses velléités littéraires.
A.D.:«Nous aurons des lits plein d’odeurs légères, des divans profonds comme des tombeaux et d’étranges fleurs sur des étagères écloses pour nous sous des cieux plus beaux.»

Comment osez-vous?
N.K.: Comment n’osez-vous pas?
A.D.:  J’ose toujours… Oui, j’ose…

Vous pensez continuer comme ça pendant longtemps?
N.K.: Evidemment, de façon métamorphique, la vie étant une apocalypse permanente.
A.D.: Une éternité.

L’image qui vous hante?
N.K.: Celle qui manque. 
A.D.: L’océan sous la tempête.

L’œuvre que tout le monde adore et que vous détestez?
N.K.: Je n’ai jamais détesté rien ni personne. 
A.D.: Dans le livre des records, la section dédiée aux plus gros mangeurs de choucroute du monde. 

Découvrez aussi « Just Come Back Alive », le nouveau clip d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker, premier extrait d’Empire (sortie en Juin) :

Just Come Back Alive, le titre « prophétique » d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker (Le Figaro)

VIDÉO – Le chanteur rock et l’artiste polyphonique laissent fuiter un nouveau titre de leur deuxième album en commun, Empire, dont la sortie est prévue en juin

Un titre dans l’air du temps. Le chanteur sulfureux du groupe de musique électronique Poni Hoax, Nicolas Ker, et Arielle Dombasle, qui aime se définir comme « actrice, cantatrice et réalisatrice », ont dévoilé en début de mois le clip du titre Just Come Back Alive. Une mélodie rock et, d’une certaine manière, prophétique, de la pandémie actuelle qui figurera dans leur album commun Empire, disponible dès le 24 avril prochain.

Sur un rythme rock électro, les deux artistes se complètent parfaitement, l’un sombre et frêle, l’autre solaire et conquérante, et croisent leurs voix pour clamer la proximité dans l’adversité.

« C’est un titre qui rime étrangement avec cette période dramatique. Just Come Back Alive tombe un peu comme une prière. Juste revenir vivant… En effet, nous sommes tous dans cette situation de suspension, juste survivre », confie Arielle Dombasle qui se sent « enfermée » plus que « confinée », tout en louant la solidarité collective des Français qui suivent les consignes.

Nous sommes tous dans cette situation de suspension, juste survivre.

Arielle Dombasle.

Cultivée, l’ancienne muse de Jean-Paul Gaultier vogue dans son univers personnel et lance quelques références à la volée pour lier la réalité des rues désertées et le clip du titre. « Deux protagonistes marchent et gardent toujours leurs distances. Ils avancent dans la même direction, mais ils sont perdus sans savoir où ils vont. On suit un chemin commun sans finalité. On sait que l’on est ensemble donc plus fort, c’est ce qui est beau. Rappelons-nous que dans la boîte de Pandore, tous les maux s’envolent, seule reste espérance ! »

Il y a un autre sujet qui secoue l’espérance d’Arielle Dombasle, c’est la sauvegarde de l’environnement. Pour ce nouvel album, elle a également composé un titre bonus engagé contre la pollution des océans par le plastique. Le titre résume à lui seul son sujet : Le chant des sirènes (We Bleed For The Ocean).

Dans le clip, des sirènes féeriques suffoquent étouffées par des déchets plastiques. « Les artistes doivent s’engager. Je ramasse le plastique partout où je passe. Pick up the plastic! Si tout le monde s’y met, alors nous réparons le monde. C’est un challenge planétaire ! », lance-t-elle. Un énième engagement qui a même embarqué Nicolas Hulot dont la fondation recevra un euro par album vendu.

Arielle Dombasle dans Basique (France 2)

Ce soir, Arielle Dombasle était l’invitée de Basique sur France 2 pour présenter son nouveau clip « Just Come Back Alive », le premier extrait de son nouvel album avec Nicolas Ker, Empire (sortie en Juin).

Une émission à revoir en intégralité ci-dessous :

Découvrez aussi « Just Come Back Alive », le nouveau clip d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker, premier extrait d’Empire (sortie en Juin) :

L’interview FaceTime avec… Arielle Dombasle (Numéro)

MUSIQUE En période de confinement, Numéro continue à s’intéresser aux musiciens qui accompagnent nos journées avec leurs morceaux. Aujourd’hui, la chanteuse, actrice et vidéaste Arielle Dombasle évoque son nouvel album “Empire”, en collaboration avec Nicolas Ker, sa nostalgie du mouvement punk, son combat contre le plastique et sa nouvelle vie d’instagrameuse.

Arielle Dombasle & Nicolas Ker par Charlélie Marangé

Arielle Dombasle active la caméra de son MacBook avec un large sourire, amusée à l’idée que les médias poursuivent les interviews dans une situation aussi délicate. La dame n’a jamais quitté son personnage à la tendresse désinvolte. Après l’album La Rivière Atlantique en 2016 et le long-métrage Alien Crystal Palace (2018), ovni aberrant produit par Christian Louboutin et Thaddaeus Ropac, Arielle Dombasle présente Empire, nouvelle collaboration avec le chanteur de Poni Hoax, Nicolas Ker. Une figure incontournable du post-punk français. Un album noir qui convie les spectres du rock gothique. Rencontre avec une femme fantasque qui s’esclaffe depuis son salon.

Numéro: Un matin, je vous ai apostrophée dans le 8e arrondissement de Paris, mais vous ne m’avez pas accordé un regard. Est-ce lié à mon manque de notoriété ?

Arielle Dombasle: C’est étrange. Ce n’est pas mon style. Je ne comprends vraiment pas ce qui a bien pu se passer, d’autant que j’accepte toujours les selfies.

Sachez que vous êtes une véritable star auprès des millenials, d’ailleurs… vos petites vidéos sur Instagram font un carton.

Ah bon ! Je n’étais pas au courant. Je suis sur Insta depuis près d’un an, c’est un medium que j’aime beaucoup. Je follow des gens qui habitent en Australie, d’autres à Dijon. Ces vidéos sont ma petite récréation de la journée. Je filme les cafés dans lesquels je m’installe, je fais visiter des églises et parfois je me dis ‘Tiens, si j’envoyais des cœurs à mes followers en dégustant quelques antipasti’.

“La plupart du temps, je décline les comédies convenues et faciles, le cinéma qui n’en serait finalement pas, et les choses ennuyeuses. Mais il m’est arrivée de refuser des choses puis de regretter, voire d’en pleurer quelque temps après.”

Vous avez notamment filmé les rues désertes de Paris. Quelle case aviez-vous coché sur votre attestation de déplacement dérogatoire ?

“Déplacement professionnel”, car je suis parfois chroniqueuse pour l’émission Les Grosses Têtes. C’est munie de cette attestation magique que j’ai découvert un Paris vide, cette beauté sidérale de fin du monde, d’Apocalypse d’un autre temps. Des pestes, des choléras, il y en a eu. Mais visiblement, nous ne nous protégeons pas mieux aujourd’hui qu’à l’époque d’Homère ou d’Aristote. J’espère que je ne serai plus jamais enfermée comme cela. À moins d’aller en prison. [Bernard-Henri Lévy entre dans la pièce] Mon amour comment-allez vous ! Je suis sur FaceTime avec Numéro ! Àtout à l’heure mon cœur… Je suis confinée, que dis-je, enfermée avec BH donc c’est agréable. Et vous ? Êtes vous confiné seul ?

Oui, malheureusement, la solitude s’est abattue sur moi, c’est bien moins sympathique.

Je ne sais pas comment vous faites. Vous devriez vous trouver un compagnon de confinement. Allez dans un cimetière, il y a plein de chats qui errent entre les tombes et n’attendent que vous. Plus personne ne les nourrit.

J’y songerai… Peut-on être à la fois hypocondriaque et pleinement épanoui en ce moment ?

Bien évidemment que non, il est impossible d’être épanoui. La liberté est un droit fondamental en démocratie. D’ailleurs, je trouve que les gens restent relativement sages et disciplinés pour un pays qui compte 70 millions d’habitants.

Il y a quelques semaines, Carla Bruni s’est amusée à tousser sur le front row du dernier défilé Celine en hurlant “Je n’ai peur de rien !”. Avez-vous eu de ses nouvelles depuis ?

Non, aucune nouvelle. Je crois qu’elle a d’ailleurs reconnu elle-même que c’était une attitude plutôt frivole pour un moment aussi dramatique. Que voulez-vous, elle a voulu être drôle, et cela a échoué… Je suis allée aux urgences dernièrement, bien avant que l’épidémie ne s’abatte sur nous, car mon partenaire musical, Nicolas Ker, est un grand alcoolique. L’état des urgences est toujours aussi terrible. Un type débarque avec la moitié du bras arraché, un autre se tord de douleur, un troisième vomit du sang, un quatrième s’est planté un stylo dans l’œil et un dernier convulse au sol tandis que des parents terrifiés annoncent au personnel soignant que leur enfant a englouti une bouteille de Destop… Et le pire dans tout cela, c’est qu’il faut sélectionner le patient qui aura la chance d’être pris en charge immédiatement. C’est tout simplement horrible. Applaudir le personnel médical à la fenêtre tous les soirs est une bonne chose, mais il faudrait surtout augmenter leurs effectifs, leurs moyens et leurs salaires. 

Avez-vous rencontré Nicolas Ker dans un lieu peu recommandable et bourré d’anecdotes ?

Peu recommandable, je ne crois pas ! C’était au Cirque d’hiver, un endroit légendaire et mythique qui nous a permis d’emprunter le chemin des éléphants. On m’avait proposé de chanter avec Poni Hoax pour un spectacle burlesque en septembre 2014. Vous savez, ces filles compagnes de Dita Von Teese qui ont joué dans le film Tournée de Mathieu Amalric. Avec Nicolas, nous nous sommes tout de suite très bien entendus : il m’a parlé de Pasolini, de Tarkovski, des frères Karamazov, de David Lynch, et de bien d’autres choses passionnantes.

Dans le communiqué de presse qui accompagne votre nouvel album, Empire, le journaliste Benoît Sabatier pose une question que je vous retourne : les couples les plus mal assortis sont-ils destinés à créer les œuvres les plus terrassantes ?

Nous sommes à la recherche de l’altérité depuis Aristophane. La recherche de l’autre est indispensable mais il faut bien évidemment que cette altérité soit désassortie. Moi je viens du Bel canto, du Conservatoire de musique, du blues, des cantiques, de la soul, mais je n’avais jamais fait du “rock gothique new wave” comme cela. En fin connaisseur des années 80, Nicolas Ker m’a initiée à David Bowie, à Morrissey, aux Smiths, à Joy Division, aux Stooges, à Nike Cave, au Velvet Underground (surtout du début)… un rock mélodique, gothique et noir qui m’a passionnée.

Benoît Sabatier poursuit en comparant le duo que vous formez avec Nicolas Ker à ceux que forment Starsky et Hutch, JoeyStarr et Kool Shen, Tristan et Iseult mais aussi Jacquie et Michel. À quel couple vous identifiez-vous ?

[Rires.] Peut-être Starsky et Hutch. Tristan et Iseult est un véritable couple désassorti passionnant. Mais moi je suis mariée, voyez-vous, et j’aime mon mari. Et Nicolas a une fiancée. Sachez que j’ai horreur des malentendus.

À qui ce nouvel album s’adresse-t-il et en quoi est-il différent du précédent, La Rivière Atlantique ?

Justement, il s’adresse probablement aux mêmes personnes que La Rivière Atlantique. On me parle souvent de culture de niche, pourtant, le public de nos concerts est très éclectique. Il y a des individus qui viennent me voir et d’autres qui se ruent sur Nicolas qui est une bête de scène. Je crois que cet album s’adresse à ceux qui aiment l’électro, ceux qui aiment The Cure, David Bowie, The Doors, The Police, PJ Harvey, Nike Cave, ceux qui aiment l’électro berlinoise, mais surtout, cet album s’adresse aux gens sensibles.

Vous avez collaboré avec Philippe Katerine, Chilly Gonzales, Etienne Daho, Michel Houllebecq, donné la réplique à Klaus Kinski et incarné Falbala au cinéma… Vous-arrive-t-il de décliner des propositions ?

Bien sûr ! Je suis le fruit de trois cultures différentes : je suis une Américaine née au Mexique qui a découvert la France à l’âge de 18 ans. J’ai donc un penchant naturel pour l’aventure et les surprises. “Étonnez-moi” comme dirait Cocteau. Je suis un carrefour de forces antagonistes. La plupart du temps, les propositions que je décline concernent les comédies convenues et faciles. Le cinéma qui n’en serait finalement pas vraiment. Les choses ennuyeuses qui me forceraient à jouer la même chose pendant quatre ans. Mais figurez-vous qu’il m’est arrivé de refuser des choses puis de regretter, voire d’en pleurer quelques temps après. Mais vous êtes assez intelligent pour vous douter que je ne les citerai pas…

Le terme de cantatrice pop vous sied-il ? Ou préférez-vous celui d’héroïne érotico-punk ?

J’aime mieux “héroïne”, car le terme a une dimension plus magique que le premier. Quant à choisir entre “pop” et “érotico-punk”, je vous avoue que j’ai bien du mal à me décider.

Au Palais de la porte Dorée, l’exposition de Christian Louboutin présente huit statues inspirées de votre silhouette. Est-ce une énième façon de narguer celles qui ne bénéficient pas de votre plastique de rêve ?

Oh non ! [Rires] Je connais Christian depuis toujours, je l’ai rencontré avant même qu’il ne commence à faire ses merveilleux souliers. Il voulait que je sois présente au sein de cette exposition qui retrace sa vie de créateur et m’a présenté Patrick Whitaker et Keir Malem, deux artistes anglais étonnants. Ils créent des statues en cuir et ont utilisé ma silhouette [Elle prend une pose de mannequin] pour sculpter ces huit mannequins nude inanimés. Pourquoi pas ?

“Moi, depuis l’enfance, j’ai décidé de vivre un conte de fée somptueux, sans jamais être vouée à la mélancolie.”

Selon vous, qui côtoyez Nicolas Ker, l’esprit rock a-t-il totalement disparu en 2020 ou peut-on encore être subversif en traversant hors des passages piétons et en prenant la place d’une personne âgée dans le métro ?

Nicolas n’a pas l’esprit rock, Nicolas est un punk. Un être moral qui ne serait jamais subversif avec les faibles et les gentils. Jamais il ne volerait la place d’une vieille dame dans le métro voyons ! [Rires] En revanche il serait partant pour d’autres subversions… bien plus dangereuses ou totalement border line. C’est une sorte d’Artaud moderne. Je vous rappelle qu’il est un prince cambodgien : son grand-père était le chef du protocole du roi Norodom Sihanouk et sa mère est tombée amoureuse du proviseur du lycée français. Toute sa famille a été exécutée, on a retrouvé leurs têtes dans des sacs plastique. Les bombes, les Khmers rouges… il s’en est sorti et a fait maths sup’ avant de faire du rock. Nicolas est un personnage romanesque archi traumatisé. Reconnaissez qu’il n’a rien d’un rockeur en carton-pâte qui se jette sur un canapé en cuir une canette de bière à la main pour faire genre.

À l’instar du romancier Philip K. Dick, Nicolas Ker est persuadé que la matière est une prison et que nous vivons dans un pénitencier, celui de notre propre corps. Faut-il se réjouir ou s’affoler de ce genre d’assertion ?

J’ai récemment découvert Philip K. Dick et figurez-vous que j’adore, je ne savais même pas que Blade Runner était de lui. Je crois, moi, que nous sommes prisonniers de notre mortalité.

Comptez-vous réitérer l’expérience de la tragédie musicale initiée par votre long-métrage Alien Crystal Palace ?

Oui, absolument. Nous sommes déjà en train de travailler sur un nouveau film dans la lignée de Barbe Bleue.

“J’aurai tout le temps de me droguer plus tard. De toute façon nous finirons tous à la morphine…”

Mais d’où toutes ces idées vous viennent-elles !

Il faut repousser les limites. Nous allons trop vite pour prendre le temps de nous poser des questions. Je suis moi même un animal de très grande vitesse vous savez. L’idée selon laquelle il faut avoir le temps, du temps, hors du temps, m’exaspère. Mais enfin, quel avenir voulons-nous ? Moi, depuis l’enfance, j’ai décidé de vivre un conte de fée somptueux, sans jamais être vouée à la mélancolie. Dans la vie, on prend énormément de coups, on tombe dans des gouffres mais une idée subsistera toujours : la volonté de mener sa vie comme on l’entend, et même d’en avoir mille au lieu d’une si on le souhaite. Promettez-moi de ne jamais être docile.

Qu’est ce qui vous a poussée à tourner un court-métrage dans lequel vous enfilez un costume de sirène pour ramasser les bouteilles vides au fond de l’océan ?

Nous sommes entourés de plastiques. De l’iPhone à la prothèse de hanche. Il ne s’agit pas de crier haro sur la matière alchimique par excellence mais sa production est tellement maîtrisée et son coût si peu élevé que les gens se permettent de jeter des objets n’importe où, sous prétexte qu’ils sont à usage unique. Nous n’aurions pas l’idée de jeter nos bijoux ou nos instruments de musique à la mer ! Depuis ma plus tendre enfance je m’efforce de sauver les animaux. Je fais partie de toutes sortes d’associations de protection de la nature. Je suis profondément écolo. Par ailleurs, j’aime beaucoup nager, j’adore l’eau. Et j’ai découvert avec effroi à quel point les fonds marins avaient changé ces dernières années, nécrosés par le plastique. Donc j’ai lancé un challenge: “Pick up the plastic” et sauvez une sirène, sauvez les océans ! Parce que je m’appelle Arielle et que je trouvais la métaphore très belle. Visiblement ce film fonctionne puisqu’il fait pleurer les enfants.

Êtes-vous du genre à foutre d’énormes torgnoles aux gosses qui jettent leurs Capri-Sun dans le caniveau ?

Non, car je ne suis pas pour la torgnole. [Rires] Mais je leur dis “Ah non ! On ne jette pas sa brique de jus dans le caniveau ! Tu vas tuer tous les poissons de l’océan !”Au bout des caniveaux il y a des canaux. Au bout des canaux il y a des rivières. Et les fleuves. Et tout finit dans les océans.

Le gouvernement a insisté pour que les gens restent confinés chez eux mais 70% des Français en ont profité pour s’entraîner au semi-marathon. Avons nous une chance d’éviter d’aggraver la catastrophe écologique que nous traversons avec des citoyens aussi indisciplinés ?

Je ne pense pas que les Français soient aussi indisciplinés que cela. Lorsque vous mettez le nez dehors, vous ne croisez pratiquement personne. Les gens sont assez merveilleux et plutôt sages.

Que dois-je répondre aux quinquagénaires qui me rabâchent qu’aujourd’hui, la culture du trash est pathétique et que c’était bien plus subversif avant, quand je n’étais même pas à l’état de projet?

J’ai aimé l’époque punk parce que j’aimais le concept de “No Future”. La vraie vie c’est maintenant, tout de suite, inutile de faire des plans sur la comète. Cela teintait l’existence d’une sorte de romantisme noir. J’aime Goethe, j’aime Novalis, Baudelaire, tous les Parnassiens, Verlaine, Rimbaud, Théophile Gautier… Le punk c’était ça : une subversion trash. On se peignait les cheveux n’importe comment, on se plantait des épingles à nourrice dans la joue. On s’en fout, il n’y a pas de futur. Une révolte spontanée esthétiquement très belle. J’aimais bien !

Vous semblez-être une fêtarde invétérée, une soirée digne de ce nom est-elle forcément orgiaque ?

Je ne suis pas du tout fêtarde. Je suis quelqu’un d’assez sage finalement. Je ne bois pas et je ne me drogue pas. Par contre je ne suis qu’entourée de gens qui prennent plein de choses. Moi, ce que j’aime, c’est danser. J’aurai tout le temps de me droguer plus tard. De toute façon nous finirons tous à la morphine, une sorte d’apothéose que nous n’aurons pas choisie.

Quelle est donc la soirée la plus folle que vous ayez vécue ?

L’expérience amoureuse.

Empire [Barclay/Mercury] d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker, sortie en juin 2020.

Arielle Dombasle dans L’instant de Luxe

Arielle Dombasle sur le plateau de l'émission L'Instant de Luxe

Ce lundi 2 mars, Arielle Dombasle était l’invitée de Jordan de Luxe dans Linstant de Luxe sur Non Stop People.

Découvrez « Just Come Back Alive » le premier extrait d’Empire, le nouvel album d’Arielle Dombasle & Nicolas Ker (sortie le 19 juin 2020) :

Arielle Dombasle at The Tabernacle on June 25th (ViewZine)

Parisian creative polymath Arielle Dombasle will be in concert in London with Nicolas Ker for the first time in London at The Tabernacle on Tuesday 25 June in collaboration with The Hexagon Society. The duo will be performing oeneric English album La Rivière Atlantique reminiscent of the darkly intimate tones of PJ Harvey and Nick Cave.

Arielle Dombasle is a Franco-American actress, singer, model and director renowned for her roles in movies by Nouvelle Vague director Eric Rohmer, Tess by Roman Polanski and in the TV series Miami Vice. Since 2010 she has released ten albums, her third Amor Amor going platinum. Dombasle directed her first film Chassé-Croisé at the age of 20 before going on to make French classics Les Pyramides Bleues and Opium. Musician Nicolas Ker is also the frontman of French electronic group Poni Hoax. She is the wife of eminent French philosopher Bernard-Henri Lévy.

You and Nicolas Ker be performing together in London for the first time, how would you compare French and British culture? What British musicians do you enjoy?

I do not compare countries. I love British artists in the arts, in music, painting and performing arts as much as French ones. For me, loving Purcell, Haendel, Dowland, Bowie, The Cure, Joy Division and Serge Gainsbourg is something that goes beyond the Channel. They share the same passion and the same drive.

What was the inspiration behind the English album La Rivière Atlantique that you will be performing at The Tabernacle?

The inspiration behind La Rivière Atlantique is a revival of the Velvet Underground that Nicolas Ker and I both love, Lou Reed, John Cale and Sterling Morrison. Nicolas Ker’s voice is often compared to that of Leonard Cohen or David Bowie. Our concert is a live happening with our band, Empire. They all come from the Conservatoire de Musique. Our drummer, Mark Kerr, even received a Victoire de la Musique in 2019.

Your voices have been compared to the intimate tones of PJ Harvey and Nick Cave, who inspires you creatively?

PJ Harvey and Nick Cave precisely! Kylie Minogue and Nick Cave as well.

Your surreal feature film Alien Crystal Palace released last year was a visual chef d’oeuvre inspired by the likes of David Bowie and David Lynch. How did this project come about?

It is a tribute to Gothic and Fantasy films. Our biggest inspiration was Dario Argento along with Stanley Kubrick and David Lynch. We were lucky enough to be involved with these wonderful directors.

Are visuals an important part of your musical performances?

Yes, indeed! At our concerts at the Salo, Le Grand Palais, Le Café de la Danse or La Cigale, there has always been a mix of daring visual as I’ve been making videos for years. Then again, like in Andy Warhol’s pop era, there’s a mix of film, performing arts and music.

How did you both meet? Will you be collaborating on any other projects together?

Nicolas Ker and I met back in 2014 at the Cirque d’Hiver, in Paris, with the American Cabaret New Burlesque dancers that were actually filmed by Amalric in his movie On Tour. We connected at once and he started writing La Rivière Atlantique. We are currently working on our second album together, it’s called Empire.

What’s your creative process? How does this process differ when working on different projects?

We spend many hours with our band in dark and underground studios full of excitement. Long hours of pure music infusing and inspiring our videos.

What will you be doing while you are in London?

I will be performing, acting, singing, dancing and taking many selfies as I’m always asked to!

The Tabernacle

34-35 Powis Square

Notting Hill

London W11 2AY

Tuesday 25 June, 8pm

Closest tube station: Notting Hill Gate

Tickets: £15 standing, £30 sitting

IMAGE: Arielle Dombasle & Nicolas Ker by Charlélie Marangé.

Arielle Dombasle en concert avec Nicolas Ker à Londres (Ici Londres)

À l’occasion de la sortie de La Rivière Atlantique, album écrit par Nicolas Ker pour Arielle Dombasle, le duo rock vient faire découvrir sa collaboration au public londonien. On a rencontré Arielle Dombasle qui s’est confiée à nous, en toute simplicité. 

On ne vous connaissait pas si rock, Arielle…

C’est vrai ! (rire) Je viens vraiment du classique. Le conservatoire de musique Bellini, Puccini, Bach et le Blues bien sûr…J’ai fait des albums qui ont été très aimés…Cela génère une présence sur scène, c’est ce que je préfère mais je fais beaucoup de choses… Je suis assez incernable !

Comment avez-vous rencontré Nicolas Ker ?

La rivière atlantique, c’est un album, une rencontre au Cirque d’hiver autour de danseuses burlesques américaines qui voulaient être accompagnées par Poni Hoax (le groupe de Nicolas Ker) et c’est comme cela que j’ai rencontré Nicolas…Et j’ai tout de suite été subjuguée par sa voix et c’est le meilleur groupe de rock en France.

Il a tout de suite commencé à écrire pour moi. On a été produit par la Pan European, qui produit ce qui a de plus pointu dans l’underground français. Et voilà, ça a donné La Rivière atlantique. Un album Rock et gothique !

Travailler avec Nicolas, c’était comme un retour à l’adolescence. Il m’a fait connaître les Stooges, tout le début des Pink Floyd et tout ce rock des années 80 underground et notamment ce qui a été notre inspiration commune : le Velvet Underground. 

Et puis il y a Nick Cave, on nous a dit souvent que les balades de l’album ressemblaient un peu au duo Kylie Minogue/Nick Cave de Murder Ballads

Vous êtes à nouveau muse. Après avoir été celle de Rhomer, de Ruiz, de Philippe Katrine…

C’est la position rêvée de l’artiste. Il y a des choses que j’initie et d’autres que je refuse. Je ne fais pas les choses pour être plus riche ou plus notorious ! Jamais !

Vous marchez à la passion ?

Oui ! Justement mes agents me disent toujours : « Mais Arielle vous éblouissez ! On ne sait pas comment vous attrapez ! Faites plutôt cette série qui sera bien pour vous. » Et je ne les écoute pas !

Vous ne suivez que votre instinct ?

Oui ! Et c’est comme tous les instincts, ils sont dogmatiques et paradoxaux. 

Être une muse en 2019, quand le mouvement #metoo remet en question la place de la femme. Ça se passe comment ? 

J’ai toujours eu la même position qui est être femme objet et femme sujet, à la fois. Cela dépend des moments. Je crois que d’abord que l’univers de la sensualité est un univers d’abîme, de gouffre de violence et d’inconnu et que c’est difficilement conciliable avec du raisonnement.

En revanche, la femme sujet, que je suis, est très féministe. J’adore les femmes, je fais beaucoup de choses pour les femmes, je crois aux femmes, je suis du côté des femmes et j’aime les incarnations féminines et ne pas lâcher ce que nos mères et grands-mères ont obtenu sur tous les points de vue et ça, je suis intraitable là-dessus. 

J’ai beaucoup souffert de mon physique de poupée Barbie pendant 25 ans et d’être réduite à une apparence. Quand à l’âge de 22 ans j’ai réalisé mon premier film, j’étais entourée de gros bras, rouleurs de mécanique mais j’ai tenu bon avec mes forces pour réaliser mon projet. Les forces des femmes sont des forces secrètes, indomptables et réelles.

Pour revenir à votre concert. À quoi doit-on s’attendre ?

Alors, vous devez vous attendre à un rock très harmonieux. À des projections aussi faites avec des images que j’ai réalisées. Pour moi, me produire à Londres c’est le cherry on the cake ! Londres est à la fois si près de Paris et si loin…Et l’idée de ce Londres très international, c’est excitant ! 

Vous avez des endroits préférés de Londres ?

Je connais très peu Londres mais je suis allée à la National Gallery hier. Je vais surtout dans les galeries d’art et dans les librairies. Ma galerie d’art préférée c’est celle de Thaddeus Ropac qui joue d’ailleurs dans mon film, et la librairie Taschen, je trouve toujours des choses qui m’intéressent ! 

Arielle Dombasle & Nicolas Ker en concert au Tabernacle à Londres le 25 juin !

Réservations ici. 

Arielle Dombasle & Nicolas Ker dans Sooo Pop

Cléa Vincent reçoit Arielle Dombasle et Nicolas Ker pour le dernier numéro de la saison de Sooo Pop !

A l’aube de l’enregistrement de leur nouvel album Empire, Arielle Dombasle et Nicolas Ker ont interprété « Carthagena » extrait de leur album La Rivière Atlantique.

Arielle Dombasle et Nicolas Ker seront en concert exceptionnel à Londres le 25 juin 2019 au Tabernacle.

Informations & réservations : cliquez ici

Arielle Dombasle & Nicolas Ker live in London

Arielle Dombasle and Nicolas Ker, a Parisian electro-rock duo, are in concert in London at the Tabernacle on June 25th.

Arielle Dombasle and Nicolas Ker, a Parisian electro-rock duo, are in concert in London at the Tabernacle on June 25th.

Arielle Dombasle is a French and American actress, producer and singer. She sings on the themes composed by French and Cambodian musician Nicolas Ker. Their English album, La Rivière Atlantique, is a romantic and oneiric tribute to the liners which used to travel the seas and has been lauded by Technikart as «the most exciting musical adventure of the year ».

Place: The Tabernacle
Address: 34-35 Powis Square, Notting Hill, London W11 2AY
Date: 25 June at 8pm
Booking: https://bit.ly/2VqE0Ed

Arielle Dombasle présente Alien Crystal Palace à Rouen (Paris Normandie)

Hier soir, Arielle Dombasle et Nicolas Ker présentaient le film Alien Crystal Palace à Rouen. Paris Normandie a interviewé la réalisatrice, Arielle Dombasle, quelques jours avant sa venue.

Arielle Dombasle par Dirck Lambrechts

Elle se dit singulière et ne s’en soucie guère. Arielle Dombasle le prouve encore en signant son quatrième film, un ovni au joli nom de Alien Crystal Palace. Au menu : ésotérisme, érotisme et meurtres… Ce jeudi 21 mars, à 20 h, l’artiste est attendue avec le comédien et musicien Nicolas Ker, ce complice avec lequel la chanteuse a travaillé son dernier album, La Rivière Atlantique. Rencontre.

Présenter son film, c’est le côté rock du cinéma ?

Arielle Dombasle : « Ce qui est merveilleux, c’est d’accompagner les objets qui sont comme des enfants fragiles. Et c’est toujours enthousiasmant d’aller à la rencontre du public. »

Vous êtes une artiste complète : danseuse, chanteuse, actrice, scénariste, cinéaste. Y a-t-il un art que vous préférez ?

« Non, en réalité, pour moi, tous les arts communiquent entre eux. Le fait d’avoir fait le Conservatoire de Paris, d’avoir joué sur de nombreuses scènes, d’avoir tourné dans de nombreux films, tout cet apprentissage m’a donné les armes pour pouvoir diriger un film comme Alien Crystal Palace avec virtuosité. Ce film me donne l’occasion de les utiliser tous. Même la musique puisque la bande originale est tirée de mon dernier album. »

Le film parle d’un savant, manipulateur d’âmes, imprégné d’ésotérisme, qui cherche à recréer le couple idéal. Sur le papier, c’est très sérieux, et à l’écran, c’est plutôt drôle…

« Ah oui, c’est de l’hyperréalisme fantasmagorique. On me dit beaucoup que c’est un film adolescent. D’ailleurs à Caen, j’avais un public très jeune, alors là, ça a été l’émeute. Je crois que les gens à qui ce film plaît, sont ceux qui aiment l’aventure, le fantastique, les thrillers, la science-fiction et l’esthétique à la Marvel… »

Un Marvel avec un budget beaucoup plus modeste.

« Oui, c’est pour ça qu’il faut être extraordinairement inventif. C’est très compliqué de faire un film à l’esthétique affirmée. Alien Crystal Palaceest un film de genre et c’est plus difficile à faire car on n’est pas dans le conformisme de la bonne petite comédie. On est ailleurs. Vous savez, mes grands maîtres sont Buñuel, Tarkovski, Lynch, Cronenberg… »

Et vous vous êtes entourée d’artistes au parcours atypique.

« Oui des comédiens polymorphes, comme Michel Fau, Asia Argento et évidemment Nicolas Ker qui pour moi, est le dernier des rockeurs encore vivants. »

Dans le film, Nicolas Ker a un côté Gainsbourg…

« Dans le film et au naturel… On le lui dit souvent, il a le flegme et le dandysme de Gainsbourg, et le génie du compositeur. »

 

Jeudi 21 mars, à 20 h, à l’Omnia, rue de la République, rencontre avec la comédienne et réalisatrice Arielle Dombasle et le comédien Nicolas Ker autour du film « Alien Crystal Palace ».

Alien Crystal Palace au Lux : déjà culte ! (Ouest France)

La réunion d’Arielle Dombasle et du chanteur de Poni Hoax promettait du lourd. Ce film est bien une folle tragédie musicale. Il est à découvrir en compagnie des auteurs, ce jeudi, au Lux, à Caen.

Le film culte d’Arielle Dombasle (Technikart)

Alien Crystal Palace, de la réalisatrice Arielle Dombasle, ose toutes les extravagances. On en sort comme hypnotisé, happé dans cette esthétique qui dérange. Placée au cœur du scénario, Arielle Dombasle y livre une performance artistique d’un kitsch addictif. Interview.

En quoi votre film Les Pyramides bleues a-t-il été si décisif dans votre rencontre avec Nicolas Ker ?

Il me dit qu’à l’âge de 16 ans, au même titre qu’il écoutait les Stooges, The Cure, Joy Division et Nick Cave, il allait voir de manière hypnotique Les Pyramides bleues et les films de Virginie Thévenet. Je faisais donc partie de ses constellations intimes. Lors de notre rencontre au Cirque d’Hiver en 2014, la connexion fut évidente. Il est parti dans un délire sur Pasolini, ses Lettres luthériennes et ses témoignages sur le cinéma, qui sont tellement étonnants, et nous avons commencé une conversation ininterrompue depuis. Étrangement, L’Evangile selon saint Matthieu de Pasolini est l’un des premiers films d’adultes que j’ai vu. Ce n’était pas l’idée du catholicisme dans laquelle je grandissais au Mexique. J’avais été très choquée, j’avais même eu honte de regarder ces images en présence de mon père qui m’y avait emmenée.

On sait que la religion est capitale pour vous. Qu’y a-t-il de catholique dans Alien Crystal Palace ?

Ma pensée est structurée par le catholicisme ! Les sept péchés capitaux se retrouvent, je crois, à chaque plan. Et il y a un sens de la transgression qui est très chrétien.

Nicolas est christique, lui ?

Il dit toujours qu’il est « un punk hyper moral ». Et c’est vrai !

Cela fait déjà quatre ans que vous travaillez ensemble : vous avez sorti un album, maintenant ce film, vous préparez un autre disque… Entre vous deux, c’est du sérieux, comme dirait Sarkozy ?

J’ai horreur de cette phrase ! Notre duo, c’est Les Enfants terriblesLa Belle et la Bête. C’est grave, c’est électrique, c’est dissident, tout ce que vous voulez, mais ce n’est pas « du sérieux »… Un des thèmes profonds d’Alien Crystal Palace, c’est celui de l’androgyne, cette idée que nous sommes tous des êtres incomplets qui devons trouver notre part perdue. La vertu de ce travail en commun c’est que, comme souvent avec les artistes, il nous fait nous révéler l’un l’autre.

Le tournage n’a pas été trop mouvementé ?

C’est le moins que l’on puisse dire ! J’avais l’impression d’être une athlète de haut niveau ! En même temps, je le savais d’avance… Un film odyssée, une épopée ! Alien Crystal Palace, ce n’est pas un film intimiste entre quatre murs, où la caméra caresse des personnages qui sont là à discuter. Je ne cherche pas à filmer la réalité telle qu’elle apparaît, mais la réalité profonde des êtres, des choses et des situations, à travers un univers métaphorique et stylisé. C’est un film de genre. Dans ce grand mouvement de chaos, il faut trouver les notes justes, comme en musique. Finalement, c’est de l’hyperréalisme fantasmagorique.

J’avais une question terre-à-terre.

Allez-y.

C’est facile de financer un film sur votre nom ?

C’est très difficile le financement des films en général ! Ce projet était totalement underground, une vraie ambition esthétique qui est un des principes fondateurs de mon cinéma. Les commissions nous ont d’abord jeté notre scénario à la figure ! Je dois le starter du financement à un admirateur, Dominique Ambiel (A Prime Group), qui me soutient depuis Les Pyramides bleues. Ensuite, ça a été un vrai parcours du combattant. Je demandais peu d’argent, mais la souveraineté absolue sur le script, le casting, tous les choix. Un peu dans l’éthique de la Nouvelle Vague : faisons des films libres qui ne feront perdre d’argent à personne, des stars de cinémathèques, où nous ne sommes pas tenus de prendre des acteurs bankables du moment ! J’ai finalement obtenu des institutions cinématographiques (Orange, Canal+, le CNC) le peu d’argent qui nous a permis de faire un film libre. Dissident.

Votre film, c’est un mélange de Dario Argento et Douglas Sirk ?

Oui, en quelque sorte. C’est un film de genre à l’esthétique affirmée, inspiré par des cinéastes que nous vénérons Nicolas et moi : Lynch, Cronenberg, Kubrick… Et puis par les films d’épouvante des années 70, les giallos d’Argento. Quant à Douglas Sirk, en effet je l’adore. C’est la polychromie mélodieuse, le mélodrame technicolor !

A propos de réalisateurs, on oublie parfois que vous avez été la patronne d’Alfonso Cuarón…

Il a été mon assistant sur Les Pyramides bleues. Il était tellement sensible, vif, charmant, affectueux, intelligent… J’avais tout de suite perçu la grande excellence des questions qu’il me posait, des problèmes à résoudre. Je n’ai pas encore vu son dernier film, Roma, sur Netflix. Mais j’ai adoré Gravity, un film très impressionnant qui méritait ses sept Oscars.

Une question à double détente : quel souvenir gardez-vous du tournage de La Possibilité d’une île de Houellebecq ?

C’était un tournage absolument délicieux avec Michel à Las Palmas, en Espagne. Juste avant de le rejoindre, à la boutique du Metropolitan de New York, j’avais acheté pour son chien Clément une sorte de dinosaure mauve. Michel m’avait dit que Clément était l’être le plus attachant qui soit parce qu’il ne voulait jamais cesser de jouer. Quand je suis arrivée sur le tournage, on était dans le lobby de l’hôtel avec Michel, et on jetait le dinosaure à Clément, qui allait le rattraper. On pouvait jeter mille fois le dinosaure, il n’était jamais fatigué. On communiquait beaucoup à travers Clément, comme dans L’Insoutenable légèreté de l’être de Kundera où un homme et une femme ne se parlent plus qu’au travers d’un teckel – ce qui n’était quand même pas notre cas ! Je me souviens aussi que, sur le plateau, Michel restait très cool et cachait son inquiétude de grand nerveux. Il tournait sans cesse avec ses doigts un épi de ses cheveux pendant des heures. Toute sa timidité, son angoisse cachée, s’étaient cristallisées dans ce geste. On riait beaucoup aussi, on avait d’immenses conversations. Il m’a fait si plaisir en s’intéressant à la poésie de ma grand-mère Man’ha Garreau-Dombasle, et en l’aimant. Il lisait à haute voix Images, un recueil de poèmes réédité chez Stock…

Je vous posais cette question car, dans votre film, Michel Fau en alchimiste ésotérique qui veut recréer l’androgyne m’a rappelé Patrick Bauchau en prophète dans La Possibilité d’une île

Ah oui, peut-être… Michel Houellebecq aurait pu incarner le personnage, c’est vrai ! Les filles en bikini dans la secte, c’est quelque chose qui lui aurait beaucoup plu ! J’aime tellement Michel ! Je ne l’ai pas vu depuis son mariage, mais je suis en train de lire son nouveau livre, Sérotonine. Quel plaisir ! Michel est l’être de la perception immédiate, il surfe sur les crêtes de la modernité. Unique !

J’ai été frappé par l’esthétique gay de votre film, qui touche tout le monde, dont la police.

Je voulais une police intimidante, avec un uniforme gothic sexy. Oui, ils sont très queer ! Mais aussi  assez viscontiens. Quant à l’inspecteur interprété par le rockeur Theo Hakola, il a ce côté très sec et flegmatique, puritain, ce n’est pas le contraire de Bowie. On lui a d’ailleurs teint les cheveux en rose pour renforcer sa ressemblance. Rien n’est dû au hasard dans Alien Crystal Palace vous savez !

Rappelons que vous aviez été la marraine de la Gay Pride.  

Oui… On me dit que je suis une icône gay et ça me plaît bien. A la Gay Pride, j’avais chanté devant 45 000 personnes et c’était moi qui devais lancer le grand kiss-in – ce moment où tout le monde s’embrasse simultanément. Ce n’est pas tous les jours qu’un baiser en déclenche des milliers d’autres ! Super fun !

On s’embrasse aussi beaucoup dans votre film, où le désir est triangulaire : toutes vos partenaires couchent ensuite avec Nicolas, mais il ne se passe jamais rien entre vous deux !

En effet. Car on partage les mêmes femmes. Ce sont des victimes, elles meurent toutes étranglées. L’écriture du film est très tendue, mais chaque scène conduit une ouverture des possibles… Les personnages principaux sont soumis à leur inconscient, et aux manipulations de Michel Fau. Mais on ne sait pas qui tue !

Fau est incroyable, au passage. Est-il vrai que vous le tenez pour le plus grand acteur français ?

Avez-vous vu son Tartuffe ? Et son Misanthrope ? Et l’avez-vous déjà vu s’incarner en femme ? Il est une femme irrésistible, une cantatrice capricieuse d’une finesse suprême dans la gestuelle, la grâce, le mystère du féminin, il restitue en grand maître le vacillement de la diva… C’est un être de la métamorphose. Je suis une fan inconditionnelle.

Une partie du film se passe à Venise. On s’y amuse encore ?

Oui le Venise de Casanova existe encore, le Venise de mon film avec le bal des chats ! Grâce à deux ou trois familles vénitiennes. C’est par ces amitiés souterraines que nous avons pu y tourner – ce qui est très compliqué. C’est cher, on est à pied, il y a des interdits partout… C’est une ville décor, une ville touristique, mais qui veut soigner son image et le film est décadent, avec des meurtres dans les canaux ! Une fois qu’on est sorti des chemins balisés (Palais des Doges, Giudecca, etc.), il y a le Venise plus secret, le cimetière, toutes les petites îles… Par l’obsession de Nicolas, qui y tenait absolument, nous avons tourné une scène dans cette île maudite, Poveglia, où personne ne va sans danger. Aucun vaporetto ne voulait nous y emmener. On nous avait dit qu’on n’en revient jamais, ce qui faisait kiffer Nicolas, bien sûr ! Nous avons, à grand-peine, finalement pu y filmer un jour, et l’île est tellement maléfique que tout le monde a été très malade !

Venise n’a donc pas disparu avec le bal de Beistegui au palais Labia en 1951…

Carlos Beistegui était une figure étonnante, c’était un ami de ma grand-mère. Mais je ne l’ai pas connu, contrairement au baron de Redé et son fameux bal ! Marie-Hélène et Guy de Rothschild avaient repris l’appartement new-yorkais de ma grand-mère. J’ai donc connu et aimé Marie-Hélène, qui avait l’hôtel Lambert île Saint-Louis où ont eu lieu les derniers grands bals surréalistes !

Un autre tiers du film se passe au Caire, mais a été tourné… à Tanger !

Une partie a quand même été tournée au Caire (c’était Ker au Caire !) sur le bateau de Christian Louboutin. Mais sinon oui, on est restés à Tanger. Et la traversée, elle aussi, a été agitée. Au détroit de Gibraltar, j’avais un mal de mer épouvantable, malade comme un chien, au fond de la cale. Tout le monde était malade. Sauf Nicolas, encore lui. Il a tellement l’habitude d’être ivre, que le bateau ivre fou ne lui faisait aucun effet…

Vous préférez être muse ou diriger ?

Je ne sais pas. Il faut être, je crois, une créature inspirante. Je ne m’entoure que de gens très singuliers, fins et créatifs. Je choisis les gens parce que je les admire. La mode, il faut toujours s’en méfier. Les pauvres acteurs sont souvent traités comme des papiers froissés, jetés au panier au bout d’une ou deux saisons. C’est un métier fragile, très cruel, où vous pouvez être démodé, déclassé, sali de manière foudroyante.

Vous, vous êtes devenue intemporelle ?

J’aimerais ! La gloire est la sœur siamoise de l’échec : le succès vous place dans une position de grande vulnérabilité, comme l’insuccès. Vous êtes mis hors du monde, sur un piédestal ou dans un caniveau. Il y a de quoi être bouleversé, il faut essayer de vivre ça avec stoïcisme ! On me dit toujours que je suis à la mode. Je ne sais pas… Je ne me pose pas la question. J’aime les avant-gardes et être hors du temps, ne pas me préoccuper de tout ça. Ce qui compte, c’est de rester fidèle à soi-même. Oui, le grand écart ! D’Alien Crystal Palace aux Grosses Têtes. Participer aux Grosses Têtes, c’est le meilleur moyen pour moi d’éviter une psychanalyse. Être dissipée ! Le rire, c’est tellement salvateur ! Vous, vous faites une psychanalyse ?

Pas encore, Dieu merci. Pouvez-vous nous donner des nouvelles de la santé de Nicolas ?

Il va mieux, mais… Il peut ne pas manger et ne pas boire d’eau pendant huit jours, sauf du whisky. Puis resurgir féroce, et au bord de la mort… Et puis rebondir ! C’est un phénix ! Mais il est dans une phase nouvelle entre les mains d’un immense professeur addictologue. Ça l’a sauvé. Il a réussi à rester deux mois sans boire – alors qu’il en est à vingt-six ans d’alcoolisme. Sobre, il a fait connaissance avec quelqu’un qu’il ne connaissait pas lui-même, ou plus… Toute addiction est très complexe. Une douleur d’être au monde doublée d’un rejet d’une part de vous-même qui vous est insupportable.

Alien Crystal Palace n’est pas parti pour faire l’unanimité. Les mauvaises critiques vous touchent ou vous vous en foutez ?

J’ai fait au cinéma et au théâtre des choses remarquables qui ont eu un accueil compliqué. J’ai aussi fait des bêtises hallucinantes qui m’ont apporté un immense succès ! Un indien dans la ville qui vous donne une grande popularité comme ça ! J’ai joué du Henry James, incarné Lara Turner pour Alfredo Arias, des œuvres remarquables qui sont passées relativement inaperçues. Tous les artistes connaissent cela… Je crois profondément qu’une poignée de gens sensibles et éclairés m’aiment et me défendent. C’est le plus important.

Retrouvez Arielle Dombasle en couverture du hors-série Hiver 2019 du magazine Technikart.

Alien Crystal Palace, sortie depuis le 23 janvier 2019.

Arielle Dombasle : « La vie serait une erreur sans la musique » (France Info)

Aujourd’hui, la comédienne, chanteuse, actrice et réalisatrice Arielle Dombasle se confie au micro d’Elodie Suigo.

Alien Crystal Palace  est sorti mercredi dernier, c’est le nouveau film réalisé par Arielle Dombasle. Cela fait quatre ans qu’elle travaille sur ce film, dans lequel elle joue avec Nicolas Ker et Asia Argento. Forcément, la sortie du film la rend heureuse… » Tellement heureuse, quand on est allé jusqu’au bout d’un désir et qu’on l’a fait et qu’il est reçu de manière formidable, je suis heureuse. »

Parallèlement à sa carrière au cinéma, devant ou derrière la caméra, Arielle Dombasle est aussi chanteuse. Elle a enregistré ou participé à une quinzaine d’albums. La musique a toujours pris une part prépondérante dans sa vie.  » La musique, c’est l’art le plus mystérieux, la vie serait une erreur sans la musique. »    

« La liberté, c’est la chose la plus précieuse et la plus difficile »

Forte et indépendante, mais aussi et c’est le plus important, une femme libre… » J’ai acquis ma liberté et il faut dire que c’est la chose la plus précieuse et la plus difficile. » 

Un événement a très fortement marqué Arielle Dombasle lorsqu’elle avait 11 ans, c’est la mort de sa mère, alors âgée de 34 ans. Elle lui rend hommage dans chacune de ses actions. « Je ne pense qu’à elle, je suis comme sous la protection de cet ange qui est morte si tristement. En tant qu’enfant, je ne savais pas comment surmonter ça. »

 J’ai toujours pensé que je ne franchirai pas l’âge de 34 ans et je ne voulais pas le franchir. Et quand j’ai eu 34 ans, je me suis dit ‘Tiens, je suis encore en vie, donc je vais vivre la vie que ma mère n’a pas eue.’ Arielle Dombasle sur France Info

Cette artiste ne s’arrête jamais, puisqu’à peine son film sorti, elle travaille déjà sur un nouvel album avec Nicolas Ker. « On a déjà commencé Empire et dans le film Alien Crystal Palace il y a déjà deux morceaux d’Empire. »

Le film d’Arielle Dombasle Alien Crystal Palace est donc sorti mercredi 23 janvier, on rappelle bien sûr que la consommation de drogue est interdite, et que l’abus d’alcool est dangereux pour la santé. 

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Arielle Dombasle : « Mon film est complètement libre » (Europe 1)

L’actrice et réalisatrice revient au cinéma avec le déjanté et inclassable « Alien Crystal Palace », film qu’elle a réalisé et dont elle interprète le rôle principal féminin.

INTERVIEW

Un ovni. C’est ce qui caractériserait peut-être le plus simplement le nouveau film d’Arielle Dombasle, Alien Crystal Palace. Car dans ce long-métrage, en salles depuis le 23 janvier, l’artiste a invoqué toutes ses légendes personnelles, ses obsessions, ses amis créateurs pour aboutir à un film qui ne se place dans aucune catégorie ou dans une dizaine, tour à tour, comédie romantique, film fantastique, film noir, film érotique… En une balade d’une heure et demie dans Paris, la réalisatrice a expliqué à Frédéric Taddéï tous les ressorts et symboles de son film.

« L’eau ». C’est au milieu de l’aquarium du Trocadéro que commence la promenade. Le choix du lieu ne doit rien au hasard. Elle avait déjà tourné ici pour son premier filmChassé-croisé. Mais surtout, dans Alien Crystal Palace, « je suis dans le monde subaquatique », annonce la comédienne. Tout est affaire d’eau dans ce film. Rien d’illogique, dès lors, au fait que son personnage s’appelle Dolores Rivers et qu’il donne la réplique à l’acteur Nicolas Ker, renommé ici Nicolas Atlante, pour convoquer le mythe de l’Atlantide. Qui plus est, la genèse du film vient d’un album que les deux artistes ont sorti en 2016 : « La Rivière Atlantique était le corpus musical, c’est de là qu’est né le film. »ENTENDU SUR EUROPE1 :J’ai voulu mélanger les genres parce que mon film est complètement libre. Il est difficilement classable et c’est comme dans la vie

Gothique. Rien d’étonnant alors à ce que l’on voit un sous-marin pour décor. Des images rares à tourner pour lesquelles elle avoue avoir « supplié », pour palier le « peu de moyens » côté budget. Voilà pour le cadre. Pour ce qui est du fond, il faut à nouveau se tourner vers la mythologie, égyptienne cette fois. Et plus précisément aller vers le couple idéal d’Isis et d’Osiris. L’homme et la femme, séparés et qui mènent une quête pour se retrouver et se reformer. Dans la version filmée par Arielle Dombasle, un savant tue des couples jusqu’à retrouver ce couple parfait. « C’est aussi une tragédie musicale gothique. Il y a dans mon film un espèce d’hyperréalisme fantastique, mais qui est assez noir. (…) J’ai voulu mélanger les genres parce que mon film est complètement libre. Il est difficilement classable et c’est comme dans la vie », glisse la réalisatrice.

Érotisme. À la sortie du Trocadéro, sur le parvis des Droits de l’Homme, alors qu’elle se laisse tenter par l’achat d’un jouet pour son chat, Arielle Dombasle observe les statues environnantes. Le temps de lui faire remarquer l’importance de la nudité dans son film. On y voit des flics en combis de cuir, de l’androgynie, de l’adultère… Elle réfute le terme de porno chic. « Je n’emploierai pas ce mot. Il y a tout simplement des images très choquantes, très transgressives. » Deux de ses actrices, Joséphine de la Baume et Zoé Le Ber, retrouvées au café du musée de l’Homme un peu plus tard, s’accorderont davantage sur des passages « érotiques. »

« Quand des gens se plaisent, les autres le sentent ». Mais finalement, tout est peut-être question de désir pour Arielle Dombasle : « Il est certain que les hommes et les femmes sont des espèces presque opposées. On est vraiment sur des planètes différentes. Ce qui reste une des forces du monde, c’est l’attraction. Quand des gens se plaisent, tous les autres le sentent. J’ai toujours interrogé le désir, ça me semble la chose la plus intéressante au monde. » Peut-être aussi la clé de compréhension de ce film-ovni.

Avant-première d’Alien Crystal Palace (Pure People)

Depuis mecredi 23 janvier 2019, les spectateurs peuvent découvrir au cinéma le film Alien Crystal Palace de et avec Arielle Dombasle. La star a pris part à une avant-première parisienne en présence de ses amis VIP avant un cocktail musical.

Après avoir mis longtemps à mettre en boîte son film Alien Crystal Palace, Arielle Dombasle était heureuse de pouvoir enfin le présenter. La star a pris la pose lors un photocall organisé pour une projection spéciale à Paris, le 23, en présence des VIP.

Autour de l’actrice et réalisatrice de 60 ans (son âge vient d’être révélé), on a ainsi pu voir Joyce Jonathan, le chanteur et acteur Nicolas Ker (qui joue dans le film), sa complice des Parisiennes Mareva Galanter, Fanny Fromental, Dominique Issermann, Anna Karina (Hanne Karin Bayer) et son mari Maurice Cooks, ses acolytes des Grosses Têtes Bernard Mabille, Franz-Olivier Giesbert et Christophe Beaugrand, Marie Beltrami, Arielle de Ravenel ou encore Tanya Drouginska, Melchior et Fabrice de Rohan-Chabot, Vincent Darré, Christine et Olivier Orban, Jacques de Guinsburg et Valérie Solvit, Valentin Nauton, Patricia d’Arenberg et son compagnon Jean-Paul Enthoven, Pierre Passebon, Docteur Frédéric Saldmann et sa femme Marie, Joséphine de la Baume, Pika Matador, Patrick Mille et sa femme Justine Lévy, Julie Depardieu et son compagnon Philippe Katerine, Jean-Pierre Léaud, Coco Sumner (fille de Sting)…

Vincent Darré, Jacques Fieschi, David Kessler, Arielle Dombasle, Nicolas Ker, Joséphine De La Baume, Zoé Le Ber, Marie Beltrami, Loïc Masi

Après cette représentation, Arielle Dombasle avait convié ses invités au club Le Silencio où elle a donné un cocktail et un petit concert avec Nicolas Ker. À cette occasion, on a pu voir Christian Louboutin, Patrick Bouchitey…

Le pitch, relaté par Allociné : « Un savant fou, imprégné d’ésotérisme, cherche à réformer le couple idéal de la mythologie égyptienne, Isis et Osiris : un homme et une femme qui s’aimeront d’un amour parfait. Il tente, en vérité, de surpasser le modèle des sites de rencontre qui pullulent sur internet. Mais il ne réussit pas à accomplir son prodige. Et il se condamne à faire disparaître les sujets-objets de ses expériences et à tuer les couples qu’il réunit jusqu’à ce qu’il ait trouvé l’idéal. »

Retrouvez toutes les photos de la soirée sur Pure People en cliquant ici.

Regardez la bande d’annonce d’Alien Crystal Palace, en salle actuellement :

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=YnkaH-dFQsQ&w=560&h=315]

Arielle Dombasle : romantique et gothique (Paris Match)

Action! La geisha du cinéma français ne passe pas sa vie à minauder sur un canapé. Le chant, la danse, la comédie, la mise en scène, Arielle Dombasle pratique tous les arts. Avec un raffinement et une sophistication parfois déjantés, comme dans Alien Crystal Palace. Six ans après Opium, elle est de retour derrière et devant la caméra pour un ovni cinématographique. Avec ce quatrième film, Arielle cherche, non sans humour, à recréer le couple idéal : un homme, le musicien Nicolas Ker, et une femme, elle-même, qui ne formerait plus qu’un. Construire l’amour parfait, c’est son ambition. Au cinéma comme dans la vie…

Alien Crystal Palace, en salle dès aujourd’hui !

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=YnkaH-dFQsQ&w=560&h=315]

Arielle Dombasle & Nicolas Ker dans Touche Pas à Mon Poste (C8)

Arielle Dombasle & Nicolas Ker étaient sur le plateau de Touche Pas à Mon Poste, sur C8, pour présenter le film Alien Crystal Palace (en salle le 23 janvier).

Arielle Dombasle et Nicolas Ker ont interprété « I’m not Here Anymore » extrait de leur album La Rivière Atlantique.

Regardez le replay de l’émission sur myCanal en cliquant ici.

Alien Crystal Palace, sortie en salle le mercredi 23 janvier :

Le buzz rétro psychédélique d’Arielle Dombasle (Madame Figaro)

Cette artiste complète s’affirme plus fantaisiste et onirique que jamais dans son nouveau long métrage.

UNE COLLABORATION. A travers Alien Crystal Palace, la chanteuse, actrice, scénariste et cinéaste prolonge son travail avec Nicolas Ker, compositeur de son dernier album, La Rivière Atlantique. Les créations du musicien composent la bande originale de ce film atypique.

UN UNIVERS SINGULIER. Arielle Dombasle signe un ovni cinématographique sur un savant fou qui tente de créer l’être parfait, né de la fusion entre une vidéaste et un musicien. « Flamboyant et burlesque », selon sa réalisatrice, le film puise ses inspirations visuelles chez David Lynch et dans le giallo, genre italien entre horreur et érotisme, popularisé par Dario Argento.

UN QUATUOR. Les Parisiennes, le groupe formé par Arielle Dombasle, Inna Modja, Mareva Galanter et Helena Noguerra à l’initiative de Laurent Ruquier, a sorti un album pour prolonger le plaisir de leur spectacle pop et rétro.

Découvrez la bande d’annonce d’Alien Crystal Palace :

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Découvrez la bande d’annonce d’Alien Crystal Palace !

Alien Crystal Palace, le nouveau film réalisé par Arielle Dombasle, sortira le 23 janvier 2019. Découvrez en exclusivité la bande d’annonce du film « le plus psychédélique de ce nouveau millénaire » (Technikart) !

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Avec Arielle Dombasle, Nicolas Ker, Michel Fau, Asia Argento, Joséphine de la Baume, Joana Preiss, Théo Hakola, Zoë le Ber, Julian de Gainza, Christian Louboutin, Ali Mahdavi, Thaddaeus Ropac, Vincent Darré et avec la participation de Jean-Pierre Léaud.

Sypnosis : Selon le mythe platonicien relaté par Aristophane dans Le Banquet, les humains auraient été, à l’origine, des êtres complets qui se virent coupés en deux et furent condamnés à errer inlassablement à la recherche de leur part manquante. Un savant prédicateur, manipulateur d’âmes imprégné d’ésotérisme, cherche à recréer le couple idéal, « l’androgyne », un homme et une femme qui ne formeraient plus qu’un : l’amour parfait. Il semble avoir repéré les nouveaux sujets de son expérience : Dolorès Rivers, cinéaste underground, et son miroir inversé, Nicolas Atlante, chanteur de rock fou et vénéneux. Mais le diable va s’en mêler…

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Alien Crystal Palace est désormais disponible en DVD : cliquez ici pour commander le film culte d’Arielle Dombasle !