Irrésistible comme toujours dans son nouvel EP « ICONICS », la Marlene Dietrich du 8ème arrondissement Arielle Dombasle nous a confié ses secrets de jeunesse éternelle (les noix de cajou et l’amour). Interview barbiconic.
Une interview à retrouver dans le nouveau numéro de Technikart, actuellement en kiosque.
Pour la sortie au cinéma de son cinquième long-métrage, « Les Secrets de la princesse de Cadignan », Arielle Dombasle est en couverture du numéro de septembre du magazine Technikart.
Arielle Dombasle, réalisatrice Balzaco-pop.
« Moi, une excentrique ? Je suis concentrique au contraire ! »
En juin, retrouvez Arielle Dombasle et Nicolas Ker en couverture du magazine Technikart !
Nicolas Ker et Arielle Dombasle, auteurs du somptueux Empire, vivaient déjà dans un espace-temps parallèle. Et si nous profitions de la promesse d’un monde nouveau pour les y rejoindre ? Rencontre lunaire.
On ne s’est pas embrassés, mais c’était tout comme. En retrouvant Arielle Dombasle et Nicolas Ker dans ce studio photos de la Mairie de Clichy à la mi-mai, ces derniers mois de mise à distance s’effacent d’un coup. En un bonjour chaleureux, c’est le retour à l’anormale. Les gestes barrières ? Très peux pour nous ! Le crooner post-apocalypse et la chanteuse lyrique sont là pour nous parler de leur nouvel album à deux. Première impression : en ayant traversé un Paris terrorisé par les mesures sanitaires, celle d’être en présence de deux dangereux punks. Tant mieux. Nous tentons de leur dire tout le bien que nous pensons de cet album, Empire, écouté en boucle ces dernières semaines. De ses orchestrations dignes du Ocean Rain d’Echo and the bunnymen. Du mariage de leur voix, par moments Cave et Kylie, par d’autres, Nancy and Lee. Un grand disque élégiaque venu à point nommé pour nous accompagner dans ces mois troubles. Mais nos deux étoiles ont d’autres priorités. À commencer par : comment faire pour cloper pendant son interview dans un monde sans terrasse ?
Ce confinement est mal tombé : vous deviez sortir Empire, vous répétiez pour le live… Nicolas Ker : Avec notre groupe, où il y a Mark Kerr, Henri Graetz au violon et Arnaud Roulin aux claviers, ont fait un boucan incroyable ! On termine par une reprise du Velvet, « Sister Ray ». Ça dure quinze minutes : pendant cinq minutes, Arielle chante du Guillaume de Machaut par-dessus ; puis c’est dix minutes de noise et de disto… Le public d’Arielle, les gens qui ont entre 7 et 77 ans, ils sortent en disant : « Enfin on voit du rock’n’roll ! » Il ne faut pas oublier qu’ils ont connu les Doors, les Stooges… (Arielle et Nicolas allument des cigarettes.)
Pardon, on ne peut vraiment pas fumer ici… Arielle Dombasle : Qui a dit ça ? Ne vous inquiétez pas : personne ne nous verra. Et si on nous surprend, dites que nous sommes des têtes brûlées – ça va bien avec la cigarette.
Aux Grosses Têtes, vous êtes entre têtes brûlées, non ? NK : Hélas, Bénichou est mort ! AD : Il avait cet esprit fou, cette espèce de férocité, aucune forme d’autocensure, alors que tout est tellement censuré partout. Le politically correct a tout envahi. NK : Le puritanisme a tout envahi, je le savais ! Dès que le porno est apparu sur internet, je le disais : dans cinq ans, il va y avoir un backlash… Le porno était tabou avant, c’était initiatique ; aujourd’hui tout est à disposition, sous la couverture du puritanisme.
C’est pareil pour la musique ? NK : La musique maintenant c’est débile ! AD : Il n’y a plus que des fakes, Nicolas est le dernier des rockeurs. NK : Je suis comme Sinatra ! Sinatra pleurait vraiment quand il chantait.
Avant toi, Nicolas, il y avait qui ? Daniel Darc ? AD : Oui, Daniel Darc était le dernier, il incarnait vraiment sa musique, il n’y avait pas de pose. NK : Il prenait ce qu’il disait au premier degré. Pas comme Christophe. Lui ne me comprenait pas. Il avait demandé ça à sa manageuse un jour, dans sa loge : « Qu’est-ce qu’on fait de Nicolas Ker ? »
N’est-ce pas une question que se posent beaucoup de gens quand tu es dans une loge ? NK : Je ne vais pas dire du mal de Christophe, le pauvre, mais c’était un entertainer. Il a fait des grands disques, mais il ne croyait pas une seconde à ce qu’il chantait, alors que Sinatra lui y croyait. AD : C’est pour ça qu’il provoquait l’hystérie : au cœur de ce timbre de velours, il y avait la vérité. NK : Exactement ! Moi pareil : à l’époque de Poni Hoax, les premiers rangs étaient en larmes !
Un rockeur doit être un agneau sacrificiel ? NK : Pas forcément. Mais il faut chercher en soi les ressources… AD : Il faut être habité. NK : Hanté ! AD : Habité corps et âme et sang.
Toi, Nicolas, tu as trouvé ça chez Arielle ? NK : Elle est dans l’entertainment. AD : Je suis plus a performer. J’ai une trajectoire plus classique : des heures et des heures de solfège et de travail sur la voix – la voix est comme un animal qu’on a et qu’il faut dresser. NK : Vous avez trop fait de films, Arielle ! Vous êtes une actrice ! Je ne suis pas un acteur, moi. Je me fais seppuku sur scène. AD : C’est pour ça qu’il est tout à fait un personnage de Mishima. Et puis il a cet excès dionysiaque. NK : Pas tellement, Arielle… AD : Quand même, si. Énormément. La moitié de l’album a été conçu dans les hôpitaux quand vous faisiez vos rehabs. L’hôpital est un de vos lieux. NK : C’est insupportable, l’hôpital !
Alien Crystal Palace, de la réalisatrice Arielle Dombasle, ose toutes les extravagances. On en sort comme hypnotisé, happé dans cette esthétique qui dérange. Placée au cœur du scénario, Arielle Dombasle y livre une performance artistique d’un kitsch addictif. Interview.
En quoi votre film Les Pyramides bleues a-t-il été si décisif dans votre rencontre avec Nicolas Ker ?
Il me dit qu’à l’âge de 16 ans, au même titre qu’il écoutait les Stooges, The Cure, Joy Division et Nick Cave, il allait voir de manière hypnotique Les Pyramides bleues et les films de Virginie Thévenet. Je faisais donc partie de ses constellations intimes. Lors de notre rencontre au Cirque d’Hiver en 2014, la connexion fut évidente. Il est parti dans un délire sur Pasolini, ses Lettres luthériennes et ses témoignages sur le cinéma, qui sont tellement étonnants, et nous avons commencé une conversation ininterrompue depuis. Étrangement, L’Evangile selon saint Matthieu de Pasolini est l’un des premiers films d’adultes que j’ai vu. Ce n’était pas l’idée du catholicisme dans laquelle je grandissais au Mexique. J’avais été très choquée, j’avais même eu honte de regarder ces images en présence de mon père qui m’y avait emmenée.
On sait que la religion est capitale pour vous. Qu’y a-t-il de catholique dans Alien Crystal Palace ?
Ma pensée est structurée par le catholicisme ! Les sept péchés capitaux se retrouvent, je crois, à chaque plan. Et il y a un sens de la transgression qui est très chrétien.
Nicolas est christique, lui ?
Il dit toujours qu’il est « un punk hyper moral ». Et c’est vrai !
Cela fait déjà quatre ans que vous travaillez ensemble : vous avez sorti un album, maintenant ce film, vous préparez un autre disque… Entre vous deux, c’est du sérieux, comme dirait Sarkozy ?
J’ai horreur de cette phrase ! Notre duo, c’est Les Enfants terribles, La Belle et la Bête. C’est grave, c’est électrique, c’est dissident, tout ce que vous voulez, mais ce n’est pas « du sérieux »… Un des thèmes profonds d’Alien Crystal Palace, c’est celui de l’androgyne, cette idée que nous sommes tous des êtres incomplets qui devons trouver notre part perdue. La vertu de ce travail en commun c’est que, comme souvent avec les artistes, il nous fait nous révéler l’un l’autre.
Le tournage n’a pas été trop mouvementé ?
C’est le moins que l’on puisse dire ! J’avais l’impression d’être une athlète de haut niveau ! En même temps, je le savais d’avance… Un film odyssée, une épopée ! Alien Crystal Palace, ce n’est pas un film intimiste entre quatre murs, où la caméra caresse des personnages qui sont là à discuter. Je ne cherche pas à filmer la réalité telle qu’elle apparaît, mais la réalité profonde des êtres, des choses et des situations, à travers un univers métaphorique et stylisé. C’est un film de genre. Dans ce grand mouvement de chaos, il faut trouver les notes justes, comme en musique. Finalement, c’est de l’hyperréalisme fantasmagorique.
J’avais une question terre-à-terre.
Allez-y.
C’est facile de financer un film sur votre nom ?
C’est très difficile le financement des films en général ! Ce projet était totalement underground, une vraie ambition esthétique qui est un des principes fondateurs de mon cinéma. Les commissions nous ont d’abord jeté notre scénario à la figure ! Je dois le starter du financement à un admirateur, Dominique Ambiel (A Prime Group), qui me soutient depuis Les Pyramides bleues. Ensuite, ça a été un vrai parcours du combattant. Je demandais peu d’argent, mais la souveraineté absolue sur le script, le casting, tous les choix. Un peu dans l’éthique de la Nouvelle Vague : faisons des films libres qui ne feront perdre d’argent à personne, des stars de cinémathèques, où nous ne sommes pas tenus de prendre des acteurs bankables du moment ! J’ai finalement obtenu des institutions cinématographiques (Orange, Canal+, le CNC) le peu d’argent qui nous a permis de faire un film libre. Dissident.
Votre film, c’est un mélange de Dario Argento et Douglas Sirk ?
Oui, en quelque sorte. C’est un film de genre à l’esthétique affirmée, inspiré par des cinéastes que nous vénérons Nicolas et moi : Lynch, Cronenberg, Kubrick… Et puis par les films d’épouvante des années 70, les giallos d’Argento. Quant à Douglas Sirk, en effet je l’adore. C’est la polychromie mélodieuse, le mélodrame technicolor !
A propos de réalisateurs, on oublie parfois que vous avez été la patronne d’Alfonso Cuarón…
Il a été mon assistant sur Les Pyramides bleues. Il était tellement sensible, vif, charmant, affectueux, intelligent… J’avais tout de suite perçu la grande excellence des questions qu’il me posait, des problèmes à résoudre. Je n’ai pas encore vu son dernier film, Roma, sur Netflix. Mais j’ai adoré Gravity, un film très impressionnant qui méritait ses sept Oscars.
Une question à double détente : quel souvenir gardez-vous du tournage de La Possibilité d’une île de Houellebecq ?
C’était un tournage absolument délicieux avec Michel à Las Palmas, en Espagne. Juste avant de le rejoindre, à la boutique du Metropolitan de New York, j’avais acheté pour son chien Clément une sorte de dinosaure mauve. Michel m’avait dit que Clément était l’être le plus attachant qui soit parce qu’il ne voulait jamais cesser de jouer. Quand je suis arrivée sur le tournage, on était dans le lobby de l’hôtel avec Michel, et on jetait le dinosaure à Clément, qui allait le rattraper. On pouvait jeter mille fois le dinosaure, il n’était jamais fatigué. On communiquait beaucoup à travers Clément, comme dans L’Insoutenable légèreté de l’être de Kundera où un homme et une femme ne se parlent plus qu’au travers d’un teckel – ce qui n’était quand même pas notre cas ! Je me souviens aussi que, sur le plateau, Michel restait très cool et cachait son inquiétude de grand nerveux. Il tournait sans cesse avec ses doigts un épi de ses cheveux pendant des heures. Toute sa timidité, son angoisse cachée, s’étaient cristallisées dans ce geste. On riait beaucoup aussi, on avait d’immenses conversations. Il m’a fait si plaisir en s’intéressant à la poésie de ma grand-mère Man’ha Garreau-Dombasle, et en l’aimant. Il lisait à haute voix Images, un recueil de poèmes réédité chez Stock…
Je vous posais cette question car, dans votre film, Michel Fau en alchimiste ésotérique qui veut recréer l’androgyne m’a rappelé Patrick Bauchau en prophète dans La Possibilité d’une île…
Ah oui, peut-être… Michel Houellebecq aurait pu incarner le personnage, c’est vrai ! Les filles en bikini dans la secte, c’est quelque chose qui lui aurait beaucoup plu ! J’aime tellement Michel ! Je ne l’ai pas vu depuis son mariage, mais je suis en train de lire son nouveau livre, Sérotonine. Quel plaisir ! Michel est l’être de la perception immédiate, il surfe sur les crêtes de la modernité. Unique !
J’ai été frappé par l’esthétique gay de votre film, qui touche tout le monde, dont la police.
Je voulais une police intimidante, avec un uniforme gothic sexy. Oui, ils sont très queer ! Mais aussi assez viscontiens. Quant à l’inspecteur interprété par le rockeur Theo Hakola, il a ce côté très sec et flegmatique, puritain, ce n’est pas le contraire de Bowie. On lui a d’ailleurs teint les cheveux en rose pour renforcer sa ressemblance. Rien n’est dû au hasard dans Alien Crystal Palace vous savez !
Rappelons que vous aviez été la marraine de la Gay Pride.
Oui… On me dit que je suis une icône gay et ça me plaît bien. A la Gay Pride, j’avais chanté devant 45 000 personnes et c’était moi qui devais lancer le grand kiss-in – ce moment où tout le monde s’embrasse simultanément. Ce n’est pas tous les jours qu’un baiser en déclenche des milliers d’autres ! Super fun !
On s’embrasse aussi beaucoup dans votre film, où le désir est triangulaire : toutes vos partenaires couchent ensuite avec Nicolas, mais il ne se passe jamais rien entre vous deux !
En effet. Car on partage les mêmes femmes. Ce sont des victimes, elles meurent toutes étranglées. L’écriture du film est très tendue, mais chaque scène conduit une ouverture des possibles… Les personnages principaux sont soumis à leur inconscient, et aux manipulations de Michel Fau. Mais on ne sait pas qui tue !
Fau est incroyable, au passage. Est-il vrai que vous le tenez pour le plus grand acteur français ?
Avez-vous vu son Tartuffe ? Et son Misanthrope ? Et l’avez-vous déjà vu s’incarner en femme ? Il est une femme irrésistible, une cantatrice capricieuse d’une finesse suprême dans la gestuelle, la grâce, le mystère du féminin, il restitue en grand maître le vacillement de la diva… C’est un être de la métamorphose. Je suis une fan inconditionnelle.
Une partie du film se passe à Venise. On s’y amuse encore ?
Oui le Venise de Casanova existe encore, le Venise de mon film avec le bal des chats ! Grâce à deux ou trois familles vénitiennes. C’est par ces amitiés souterraines que nous avons pu y tourner – ce qui est très compliqué. C’est cher, on est à pied, il y a des interdits partout… C’est une ville décor, une ville touristique, mais qui veut soigner son image et le film est décadent, avec des meurtres dans les canaux ! Une fois qu’on est sorti des chemins balisés (Palais des Doges, Giudecca, etc.), il y a le Venise plus secret, le cimetière, toutes les petites îles… Par l’obsession de Nicolas, qui y tenait absolument, nous avons tourné une scène dans cette île maudite, Poveglia, où personne ne va sans danger. Aucun vaporetto ne voulait nous y emmener. On nous avait dit qu’on n’en revient jamais, ce qui faisait kiffer Nicolas, bien sûr ! Nous avons, à grand-peine, finalement pu y filmer un jour, et l’île est tellement maléfique que tout le monde a été très malade !
Venise n’a donc pas disparu avec le bal de Beistegui au palais Labia en 1951…
Carlos Beistegui était une figure étonnante, c’était un ami de ma grand-mère. Mais je ne l’ai pas connu, contrairement au baron de Redé et son fameux bal ! Marie-Hélène et Guy de Rothschild avaient repris l’appartement new-yorkais de ma grand-mère. J’ai donc connu et aimé Marie-Hélène, qui avait l’hôtel Lambert île Saint-Louis où ont eu lieu les derniers grands bals surréalistes !
Un autre tiers du film se passe au Caire, mais a été tourné… à Tanger !
Une partie a quand même été tournée au Caire (c’était Ker au Caire !) sur le bateau de Christian Louboutin. Mais sinon oui, on est restés à Tanger. Et la traversée, elle aussi, a été agitée. Au détroit de Gibraltar, j’avais un mal de mer épouvantable, malade comme un chien, au fond de la cale. Tout le monde était malade. Sauf Nicolas, encore lui. Il a tellement l’habitude d’être ivre, que le bateau ivre fou ne lui faisait aucun effet…
Vous préférez être muse ou diriger ?
Je ne sais pas. Il faut être, je crois, une créature inspirante. Je ne m’entoure que de gens très singuliers, fins et créatifs. Je choisis les gens parce que je les admire. La mode, il faut toujours s’en méfier. Les pauvres acteurs sont souvent traités comme des papiers froissés, jetés au panier au bout d’une ou deux saisons. C’est un métier fragile, très cruel, où vous pouvez être démodé, déclassé, sali de manière foudroyante.
Vous, vous êtes devenue intemporelle ?
J’aimerais ! La gloire est la sœur siamoise de l’échec : le succès vous place dans une position de grande vulnérabilité, comme l’insuccès. Vous êtes mis hors du monde, sur un piédestal ou dans un caniveau. Il y a de quoi être bouleversé, il faut essayer de vivre ça avec stoïcisme ! On me dit toujours que je suis à la mode. Je ne sais pas… Je ne me pose pas la question. J’aime les avant-gardes et être hors du temps, ne pas me préoccuper de tout ça. Ce qui compte, c’est de rester fidèle à soi-même. Oui, le grand écart ! D’Alien Crystal Palace aux Grosses Têtes. Participer aux Grosses Têtes, c’est le meilleur moyen pour moi d’éviter une psychanalyse. Être dissipée ! Le rire, c’est tellement salvateur ! Vous, vous faites une psychanalyse ?
Pas encore, Dieu merci. Pouvez-vous nous donner des nouvelles de la santé de Nicolas ?
Il va mieux, mais… Il peut ne pas manger et ne pas boire d’eau pendant huit jours, sauf du whisky. Puis resurgir féroce, et au bord de la mort… Et puis rebondir ! C’est un phénix ! Mais il est dans une phase nouvelle entre les mains d’un immense professeur addictologue. Ça l’a sauvé. Il a réussi à rester deux mois sans boire – alors qu’il en est à vingt-six ans d’alcoolisme. Sobre, il a fait connaissance avec quelqu’un qu’il ne connaissait pas lui-même, ou plus… Toute addiction est très complexe. Une douleur d’être au monde doublée d’un rejet d’une part de vous-même qui vous est insupportable.
Alien Crystal Palace n’est pas parti pour faire l’unanimité. Les mauvaises critiques vous touchent ou vous vous en foutez ?
J’ai fait au cinéma et au théâtre des choses remarquables qui ont eu un accueil compliqué. J’ai aussi fait des bêtises hallucinantes qui m’ont apporté un immense succès ! Un indien dans la ville qui vous donne une grande popularité comme ça ! J’ai joué du Henry James, incarné Lara Turner pour Alfredo Arias, des œuvres remarquables qui sont passées relativement inaperçues. Tous les artistes connaissent cela… Je crois profondément qu’une poignée de gens sensibles et éclairés m’aiment et me défendent. C’est le plus important.
Retrouvez Arielle Dombasle en couverture du hors-série Hiver 2019 du magazine Technikart.
Arielle Dombasle et Nicolas Ker ont présenté leur dernier album, La Rivière Atlantique, sur la scène du Palais des Festivals à Cannes. Un moment d’une grande poésie…
C’est au sein même du Palais des Festival, là où quelques années auparavant Arielle Dombasle avait présenté Opium (son film hommage à Jean Cocteau) lors du Festival de Cannes, que le concert empreint de surréalisme et de romantisme noir s’est déroulé.
La sylphide et le rockeur ont électrisé le public cannois qui était venu acclamer le duo le plus incroyable du moment. Enchaînant les titres de La Rivière Atlantique tels que « I’m not Here Anymore » ou encore « Carthagena, » Arielle Dombasle et Nicolas Ker n’en ont pas délaissé leurs catalogues respectifs pour autant… Alors que ce dernier a entonné quelques ballades de son premier album Les Faubourgs de l’Exil, celle que l’on appelle « La Dombasle » a délivré une prestation galvanisante du « Cold Song » de Klaus Nomi ainsi qu’un hommage des plus délicats à son ami Yves Saint Laurent ; titre que Philippe Katerine lui avait composé pour son album Glamour à Mort !
Cannes étant l’un des grands berceaux du cinéma, Arielle Dombasle en profité pour confier aux nombreux spectateurs présents qu’elle travaillait actuellement sur son prochain film, Alien Crystal Palace : « C’est en réalité le prolongement de La Rivière Atlantique ; Nicolas Ker y tient d’ailleurs le rôle principal… »
À l’issue du concert, le duo Arielle Dombasle & Nicolas Ker est venu à la rencontre de son public pour dédicacer l’album La Rivière Atlantique que Technikart qualifie de « meilleur album de l’année »…
Retrouvez Arielle Dombasle & Nicolas Ker en concert le vendredi 26 janvier 2018 au théâtre de Riom.
La Rivière Atlantique,disponible en CD, en digital et en vinyle !