Dans sa nouvelle émission sur Europe 1, Karl Zéro recevait Arielle Dombasle pour la sortie de son nouveau film Alien Crystal Palace (actuellement en salle).
Une émission à écouter en intégralité ci-dessous :
Alien Crystal Palace, le nouveau film d’Arielle Dombasle est actuellement en salle :
La comédienne et chanteuse est à l’affiche de « Alien Crystal Palace », son quatrième film, totalement déjanté et fascinant. Un ovni cinématographique qui lui ressemble, né de sa complicité avec le chanteur-culte Nicolas Ker. Arielle Dombasle se prête au jeu de notre interview « off ».
Marie Claire : Entre nous, si vous pouviez vous passer d’interview, vous le feriez ?
Arielle Dombasle : Non, je ne me passerais pas d’interview, parce que la vie, c’est les rencontres, et qu’en interview on rencontre parfois des gens étonnants. La parole est à moitié à celle qui la prononce et à moitié à celui qui l’écoute, une interview, c’est une chose en soi, ça peut être une œuvre d’art, ça peut être quelque chose de délicieux. Je ne me passerais jamais d’interview.
Entre nous, si vous pouviez changer quelque chose dans votre vie, ce serait quoi ?
Rien, je vis vraiment la vie dont j’avais rêvé, même si je tombe très souvent dans des abymes que je n’avais pas soupçonnés, mais j’ai néanmoins une vie splendide. Et toute vie splendide a des moments de chute absolue, de drame. On les traverse et si le drame ne vous tue pas, la vie est splendide.
Entre nous, combien de fois par jour pensez-vous à la mort ?
Pas souvent, je pense surtout aux désirs, à la vie, aux mouvements, aux plaisirs, aux bonheurs de chaque jour, à la lumière qui se lève, au temps… Non, pas à la mort.
« Le sexe est la force la plus étonnante que l’on possède, une force sans limite qui nous rend fou, et heureusement »
Entre nous, combien de fois par jour pensez-vous au sexe ?
Je n’aime pas le mot lorsqu’il est tiré de son contexte, mais j’y pense quotidiennement. Le sexe est la force la plus étonnante que l’on possède, une force sans limite qui nous rend fou, et heureusement.
Entre nous, vous avez bien tourné dans un film nul ?
Oui, et pas seulement un, mais cela ne m’a pas empêché de beaucoup m’amuser sur ces tournages-là.
Entre nous, il y a bien un acteur avec lequel vous aimeriez coucher ?
Aucun car je suis très amoureuse de mon mari.
Entre nous, vous avez bien honte d’un truc que vous avez fait dans la vie ?
Honte ? Non, parce que finalement je suis un être très moral et très fidèle à moi-même. Je me suis trompée comme tout le monde, j’ai fait des bêtises, mais je n’en ai jamais eu honte.
Entre nous, ça vous arrive parfois de vous la péter ?
Je n’aime pas beaucoup le terme. Non. Je suis actrice, donc je suis l’être des métamorphoses.
Entre nous, qu’est-ce-que vous vous pardonnez le moins ?
Probablement d’être parfois trop opaque à l’autre, de ne pas assez montrer ma vulnérabilité, d’être trop énigmatique. Ça ne s’explique pas. Chez moi, il y a toujours le désir de me mettre dans un certain monde très à part. Parfois, je me dit à quoi bon faire ça, alors que tout est si éphémère…
« J’ai une foi primordiale qui ne m’a pas quittée depuis l’enfance »
Entre nous, vous êtes croyante ?
Très. J’ai une foi primordiale qui ne m’a pas quittée depuis l’enfance. J’aime aux enterrements catholiques les pompes, les fastes, les grands requiems, les choeurs, les sermons, j’aime Bossuet. Les églises, surtout celles qui sont vides, sont les endroits où je me sens le plus chez moi, quelque soit le pays.
Entre nous, à quoi aimeriez-vous renoncer ?
À la cigarette et à la mortalité. Pourquoi l’immortalité ne serait-elle seulement propre aux dieux ? Je crois vraiment que nous sommes de la génération qui va en finir avec la déchéance et la mortalité. Et donc en corollaire, et c’est plus scabreux, de la génération qui va obtenir le droit de mettre fin à ses jours quand nous le souhaitons. Se tuer quand nous en aurons assez de la vie, non pas à cause d’un drame, mais à cause de la vieillesse. Ça commence, l’euthanasie. Mais ne parlons pas de ça, c’est trop triste. Mais moi je n’y aurai jamais recours.
« Je crois vraiment que nous sommes de la génération qui va en finir avec la déchéance et la mortalité »
Entre nous, quelle partie de votre corps vous ne changerez jamais ?
Je n’en changerai aucune ! Ça ne me viendrait même pas à l’esprit, je ne le ferai jamais.
Entre nous, vous avez bien menti une fois dans ce que vous avez dit ?
Non, pas une fois.
Entre nous, pensez-vous avoir de l’humour ?
Oui, j’aime rire de tout, mais pas avec n’importe qui.
Entre nous, vous avez peur d’être oubliée ?
Non, parce que je pense toujours à la phrase de Nietzsche : « L’oubli, notre plus cruel et fidèle ami ». Joli hein ?
Entre nous, quelle question détesteriez-vous qu’on vous pose ?
Une question qu’on me pose, si je ne l’aime pas je n’y répondrai pas, donc je peux entendre toutes les questions.
Entre nous, vous êtes-vous ennuyée avec mes questions ?
Ah non ! J’ai bien aimé, parce qu’elles vont à l’essentiel tout de même. Elles ont l’air de rien, mais elles sont une petite porte vers la vérité, donc je les ai aimées.
Parallèlement à sa carrière au cinéma, devant ou derrière la caméra, Arielle Dombasle est aussi chanteuse. Elle a enregistré ou participé à une quinzaine d’albums. La musique a toujours pris une part prépondérante dans sa vie. » La musique, c’est l’art le plus mystérieux, la vie serait une erreur sans la musique. »
« La liberté, c’est la chose la plus précieuse et la plus difficile »
Forte et indépendante, mais aussi et c’est le plus important, une femme libre… » J’ai acquis ma liberté et il faut dire que c’est la chose la plus précieuse et la plus difficile. »
Un événement a très fortement marqué Arielle Dombasle lorsqu’elle avait 11 ans, c’est la mort de sa mère, alors âgée de 34 ans. Elle lui rend hommage dans chacune de ses actions. « Je ne pense qu’à elle, je suis comme sous la protection de cet ange qui est morte si tristement. En tant qu’enfant, je ne savais pas comment surmonter ça. »
J’ai toujours pensé que je ne franchirai pas l’âge de 34 ans et je ne voulais pas le franchir. Et quand j’ai eu 34 ans, je me suis dit ‘Tiens, je suis encore en vie, donc je vais vivre la vie que ma mère n’a pas eue.’ Arielle Dombasle sur France Info
Cette artiste ne s’arrête jamais, puisqu’à peine son film sorti, elle travaille déjà sur un nouvel album avec Nicolas Ker. « On a déjà commencé Empire et dans le film Alien Crystal Palace il y a déjà deux morceaux d’Empire. »
Arielle Dombasle était sur le plateau des Enfants de la Télé, la Suite pour assurer la promotion de son nouveau film Alien Crystal Palace (en salle actuellement) et évoquer les moments télévisuels les plus mémorables !
L’actrice et réalisatrice revient au cinéma avec le déjanté et inclassable « Alien Crystal Palace », film qu’elle a réalisé et dont elle interprète le rôle principal féminin.
INTERVIEW
Un ovni. C’est ce qui caractériserait peut-être le plus simplement le nouveau film d’Arielle Dombasle, Alien Crystal Palace. Car dans ce long-métrage, en salles depuis le 23 janvier, l’artiste a invoqué toutes ses légendes personnelles, ses obsessions, ses amis créateurs pour aboutir à un film qui ne se place dans aucune catégorie ou dans une dizaine, tour à tour, comédie romantique, film fantastique, film noir, film érotique… En une balade d’une heure et demie dans Paris, la réalisatrice a expliqué à Frédéric Taddéï tous les ressorts et symboles de son film.
« L’eau ». C’est au milieu de l’aquarium du Trocadéro que commence la promenade. Le choix du lieu ne doit rien au hasard. Elle avait déjà tourné ici pour son premier filmChassé-croisé. Mais surtout, dans Alien Crystal Palace, « je suis dans le monde subaquatique », annonce la comédienne. Tout est affaire d’eau dans ce film. Rien d’illogique, dès lors, au fait que son personnage s’appelle Dolores Rivers et qu’il donne la réplique à l’acteur Nicolas Ker, renommé ici Nicolas Atlante, pour convoquer le mythe de l’Atlantide. Qui plus est, la genèse du film vient d’un album que les deux artistes ont sorti en 2016 : « La Rivière Atlantique était le corpus musical, c’est de là qu’est né le film. »ENTENDU SUR EUROPE1 :J’ai voulu mélanger les genres parce que mon film est complètement libre. Il est difficilement classable et c’est comme dans la vie
Gothique. Rien d’étonnant alors à ce que l’on voit un sous-marin pour décor. Des images rares à tourner pour lesquelles elle avoue avoir « supplié », pour palier le « peu de moyens » côté budget. Voilà pour le cadre. Pour ce qui est du fond, il faut à nouveau se tourner vers la mythologie, égyptienne cette fois. Et plus précisément aller vers le couple idéal d’Isis et d’Osiris. L’homme et la femme, séparés et qui mènent une quête pour se retrouver et se reformer. Dans la version filmée par Arielle Dombasle, un savant tue des couples jusqu’à retrouver ce couple parfait. « C’est aussi une tragédie musicale gothique. Il y a dans mon film un espèce d’hyperréalisme fantastique, mais qui est assez noir. (…) J’ai voulu mélanger les genres parce que mon film est complètement libre. Il est difficilement classable et c’est comme dans la vie », glisse la réalisatrice.
Érotisme. À la sortie du Trocadéro, sur le parvis des Droits de l’Homme, alors qu’elle se laisse tenter par l’achat d’un jouet pour son chat, Arielle Dombasle observe les statues environnantes. Le temps de lui faire remarquer l’importance de la nudité dans son film. On y voit des flics en combis de cuir, de l’androgynie, de l’adultère… Elle réfute le terme de porno chic. « Je n’emploierai pas ce mot. Il y a tout simplement des images très choquantes, très transgressives. » Deux de ses actrices, Joséphine de la Baume et Zoé Le Ber, retrouvées au café du musée de l’Homme un peu plus tard, s’accorderont davantage sur des passages « érotiques. »
« Quand des gens se plaisent, les autres le sentent ». Mais finalement, tout est peut-être question de désir pour Arielle Dombasle : « Il est certain que les hommes et les femmes sont des espèces presque opposées. On est vraiment sur des planètes différentes. Ce qui reste une des forces du monde, c’est l’attraction. Quand des gens se plaisent, tous les autres le sentent. J’ai toujours interrogé le désir, ça me semble la chose la plus intéressante au monde. » Peut-être aussi la clé de compréhension de ce film-ovni.
Depuis mecredi 23 janvier 2019, les spectateurs peuvent découvrir au cinéma le film Alien Crystal Palace de et avec Arielle Dombasle. La star a pris part à une avant-première parisienne en présence de ses amis VIP avant un cocktail musical.
Après avoir mis longtemps à mettre en boîte son film Alien Crystal Palace, Arielle Dombasle était heureuse de pouvoir enfin le présenter. La star a pris la pose lors un photocall organisé pour une projection spéciale à Paris, le 23, en présence des VIP.
Autour de l’actrice et réalisatrice de 60 ans (son âge vient d’être révélé), on a ainsi pu voir Joyce Jonathan, le chanteur et acteur Nicolas Ker (qui joue dans le film), sa complice des Parisiennes Mareva Galanter, Fanny Fromental, Dominique Issermann, Anna Karina (Hanne Karin Bayer) et son mari Maurice Cooks, ses acolytes des Grosses Têtes Bernard Mabille, Franz-Olivier Giesbert et Christophe Beaugrand, Marie Beltrami, Arielle de Ravenel ou encore Tanya Drouginska, Melchior et Fabrice de Rohan-Chabot, Vincent Darré, Christine et Olivier Orban, Jacques de Guinsburg et Valérie Solvit, Valentin Nauton, Patricia d’Arenberg et son compagnon Jean-Paul Enthoven, Pierre Passebon, Docteur Frédéric Saldmann et sa femme Marie, Joséphine de la Baume, Pika Matador, Patrick Mille et sa femme Justine Lévy, Julie Depardieu et son compagnon Philippe Katerine, Jean-Pierre Léaud, Coco Sumner (fille de Sting)…
Vincent Darré, Jacques Fieschi, David Kessler, Arielle Dombasle, Nicolas Ker, Joséphine De La Baume, Zoé Le Ber, Marie Beltrami, Loïc Masi
Après cette représentation, Arielle Dombasle avait convié ses invités au club Le Silencio où elle a donné un cocktail et un petit concert avec Nicolas Ker. À cette occasion, on a pu voir Christian Louboutin, Patrick Bouchitey…
Le pitch, relaté par Allociné : « Un savant fou, imprégné d’ésotérisme, cherche à réformer le couple idéal de la mythologie égyptienne, Isis et Osiris : un homme et une femme qui s’aimeront d’un amour parfait. Il tente, en vérité, de surpasser le modèle des sites de rencontre qui pullulent sur internet. Mais il ne réussit pas à accomplir son prodige. Et il se condamne à faire disparaître les sujets-objets de ses expériences et à tuer les couples qu’il réunit jusqu’à ce qu’il ait trouvé l’idéal. »
Cinéma. « Ce film est littéraire, épique, c’est une fable, c’est ce que j’ai voulu. Libre. » Ainsi Arielle Dombasle décrit-elle Alien Crystal Palace, son quatrième long-métrage en tant que réalisatrice. Quelque part entre un happening intello-cinéphile, une série Z de SF et un « giallo » érotico-chic, cet ovni pulvérise toutes les frontières de l’inexplicable. Certes, il y a une intrigue : dans son sous-marin nucléaire, un scientifique cintré (Michel Fau) aspire à reconstituer le mythe platonicien de l’androgyne. Ses trois émissaires localisent le couple idéal : Dolorès, une cinéaste avant-gardiste hantée par une malédiction antique (Dombasle) et Nicolas, un rockeur constamment ivre (campé avec un naturel confondant par le chanteur Nicolas Ker). Malgré leur passion réciproque, les deux sujets de l’expérience peinent hélas à partir du bon pied. Asia Argento campe une restauratrice aux répliques cultes, Jean-Pierre Léaud fait un hilarant dieu Horus, des flics en mode Village People enquêtent sur une série de meurtres entre Venise et le Caire, et Joana Preiss partage avec Dombasle un certain nombre de scènes dénudées. Libre ? Très libre !
Action! La geisha du cinéma français ne passe pas sa vie à minauder sur un canapé. Le chant, la danse, la comédie, la mise en scène, Arielle Dombasle pratique tous les arts. Avec un raffinement et une sophistication parfois déjantés, comme dans Alien Crystal Palace. Six ans après Opium, elle est de retour derrière et devant la caméra pour un ovni cinématographique. Avec ce quatrième film, Arielle cherche, non sans humour, à recréer le couple idéal : un homme, le musicien Nicolas Ker, et une femme, elle-même, qui ne formerait plus qu’un. Construire l’amour parfait, c’est son ambition. Au cinéma comme dans la vie…
À l’aube de la sortie d’Alien Crystal Palace en salle, Arielle Dombasle et Michel Fau se sont donné rendez-vous sur le plateau de C à Vous pour partager leur admiration mutuelle et évoquer « le film le plus psychédélique de ce nouveau millénaire » (Technikart).
Alien Crystal Palace ose tout et n’a peur de rien, dans son extravagance proche de la folie ou même de la mégalomanie, cette performance artistique trouve un tempo, un rythme qui donne vie à sa narration et resserre les boulons d’un scénario très dense et très alternatif. Les décors, les costumes et les effets spéciaux sont d’un kitsch d’abord troublant, puis au fil des scènes de plus en plus attractifs. On devient comme hypnotisé par un sentiment étrange, entre le voyeurisme et la curiosité. On est peu à peu happé dans cette esthétique qui dérange et peut-être ouvre de nouvelles portes. Elle est une autre dimension de la réalité telle qu’on est habitué à la voir, un espace-temps qui n’est que décor et symboles, et qui pourtant raconte une histoire universelle.
L’histoire du vide jamais rempli autrement que par l’alliance de deux êtres qui se complètent et s’élèvent, l’histoire du besoin d’aimer et d’être aimé. Ce message est distillé par la métaphore de l’androgyne, mythe grec selon lequel nous étions autrefois un et pour punir notre orgueil de vouloir être dieux, ils nous fîmes deux ; homme et femme. Deux entités vouées à se chercher toujours et se trouver parfois, mais le plus souvent à se rater, par affolement ou par faiblesse. Dans ce trip sous LSD guidé par la sublime Arielle, ce sont Dolores (Arielle Dombasle) et Nicolas (Nicolas Ker) qui sont appelés l’un vers l’autre, inextricablement liés par une série de rêves et de visions qui les rappelle à leur unité. Leurs performances d’acteurs se complètent dans leur musicalité, leur très visible complicité et l’autorité de leur opposition ; elle est angélique, résignée, et amoureuse, il est démoniaque, alcoolique et fou. En fin de compte, c’est une tragédie musicale, baroque et narcotique qui a ça de rock’n roll qu’elle est à la fois accidentelle et peut-être d’avant-garde.
Arielle Dombasle & Nicolas Ker étaient sur le plateau de Touche Pas à Mon Poste, sur C8, pour présenter le film Alien Crystal Palace (en salle le 23 janvier).
Samedi dernier, Augustin Trapenard recevait Arielle Dombasle dans Le Cercle sur Canal + pour la sortie de son film Alien Crystal Palace le 23 janvier prochain.
Actrice, chanteuse, réalisatrice et scénariste, Arielle Dombasle revient devant et derrière la caméra avec « Alien Crystal Palace ».
Alien Crystal Palace, le quatrième film d’Arielle Dombasle, réalisatrice, sera sur quelques écrans mercredi prochain. Elle le reconnait elle-même, le titre a été trouvé par son complice (co-scénariste et co-tête d’affiche) Nicolas Ker en lançant une fonction « random title » sur son ordinateur. Décodage en trois mots.
Alien
Elle l’a chanté en duo avec Philippe Katerine, Arielle Dombasle est « extraterrestre ». L’ex-égérie d’Eric Rohmer a toujours mené sa carrière sans se soucier du fameux « qu’en dira-t-on », assumant son excentricité dans la musique, au cinéma comme dans le studio des « Grosses Têtes » de Laurent Ruquier sur RTL. Ici, elle incarne Dolorès, une réalisatrice en vue très portée sur les jeunes femmes et les évanouissements. Le film aussi est un alien, mêlant ésotérisme et philosophie, Livre des morts des Anciens Égyptiens et figure platonicienne de l’Androgyne qu’Arielle Dombasle définit comme « l’alliance amoureuse parfaite de deux êtres, quel que soit leur sexe. Il s’agit en fait de la recherche de l’autre qui formera, avec soi, l’identité complète et profonde. Est-ce un homme ? Est-ce une femme ? En tout cas c’est l’autre ! C’est l’idéal de l’amour, celui qui vous révèle. La question du parcours amoureux par lequel on passe pour arriver à cette osmose existentielle… ».
Crystal
Tout est fragile comme le cristal d’un lustre ancien dans ce film qui brasse les styles dans un savoureux mélange de baroque, de gothique et de camp. Un film fragile, sincère et fauché pour une réalisatrice qui se voit volontiers, et en toute transparence, comme une équilibriste sur le fil du bon goût. Série B ? Série Z ? Nanar ultime ? Dombasle le sait, certain.e.s vont se moquer, mais elle s’en fout : « Quant à ces histoires de premier et de second degré, ma réponse c’est qu’il faut être funambule. L’humour, la dérision sont des copains, c’est une façon de ne pas être aveugle à soi-même par principe et de rester des énigmes à nos propres yeux. Comme dit un proverbe chinois : On a besoin de têtes brûlées pas de moutons ».
Palace
Si le film est fauché, tourné en très peu de temps, Arielle Dombasle l’a voulu « littéraire et épique », ce qui a nécessité la recherche de lieux de tournage signifiants et luxueux, prêtés gratuitement et un tournage en mode « guérilla », sans autorisation que ce soit à Paris, à Venise ou à Tanger : « Je me suis faite arrêter maintes et maintes fois », précise-t-elle ! Côté casting, la réalisatrice a choisi le haut du panier, guidée par l’amitié et l’admiration : Michel Fau, « le plus grand acteur contemporain », Asia Argento, « la figure du féminin révolté » ou encore l’enfant de la « Nouvelle vague », Jean-Pierre Léaud lui-même, dans le rôle improbable du Dieu Horus. Tout a été pensé pour faire de ce film un écrin irréel, un palace ouvert aux quatre vents dans lequel chacun pourrait entrer et trouver un peu de ce qu’il a envie d’y trouver.
Regardez la bande d’annonce d’Alien Crystal Palace, en salle le mercredi 23 janvier :
L’inclassable artiste vient de réaliser Alien Crystal Palace, en salle le 23 janvier. L’Express se penche sur son style.
La comédienne, chanteuse et égérie aime les pas de côté. On la retrouve, en cette rentrée, derrière la caméra, avec un long-métrage assez foutraque, Alien Crystal Palace, où elle rassemble Asia Argento, Michel Fau ou encore Nicolas Ker (en salles le 23 janvier). Petite auto-introspection de l’artiste.
L’express : Comment décririez-vous le style de votre nouveau film ?
Arielle Dombasle : Ce qui caractérise Alien Crystal Palace, c’est, je crois, un hyperréalisme fantasmagorique.
Oui, mais encore ?
C’est un style que je dois à mes admirations de toujours : Tarkovsky, Cronenberg, Lynch… Bunuel aussi bien sûr – que j’ai découvert au Mexique -, les films noirs américains également, sans oublier la musicalité dansante des grandes comédies musicales des années 1950. Parmi les autres affluents de mon inspiration, il y a l’iconographie Marvel, plus « comic books ».
Quels sont les quatre ou cinq mots qui définissent, selon vous, votre propre style ?
Une formule : « Le style, c’est l’homme » ; l’écriture musicale (car j’entends les bandes-son avant de voir les images) ; la recherche de la beauté ; le mystère. Je crois n’avoir jamais eu vraiment à chercher mon style. Jusqu’ici, vous voyez, je ne m’étais même jamais penchée sur sa définition…
Quel style de cinéphile êtes-vous ?
Assez intense. Mais surtout nostalgique. C’est une figure un peu disparue que celle du cinéphile à la Daney, vous ne trouvez pas ? La toute-puissance du marketing promotionnel est l’effet obligé de la pensée zappeuse qui nous gouverne désormais. Je suis très admirative de ce qu’a représenté la nouvelle vague ; elle n’a cessé de se demander, à partir de la réflexion et de la poésie, quelle forme il convenait d’inventer. Ce monde, hélas, est assez révolu. Ce qui m’emporte, chaque fois, ce sont les films qui ouvrent sur un arrière-monde littéraire, musical, pictural, qui émeut, qui bouleverse…
Quel style de lectrice êtes-vous ?
Je ne le sais pas ! Mais je relis éternellement Borges, Molière, Baudelaire, Morand aussi. Nietzsche, souvent. Cocteau, inlassablement. Ou Le Combat avec les démonsde Stefan Zweig.
L’un de vos acteurs dans Alien Crystal Palace est le musicien Nicolas Ker. Quoi de commun entre votre style et le sien ?
Nous sommes issus de cosmos assez antithétiques, c’est vrai… A lui, le punk destroy lyrique façon The Cure, Joy Division, le rock à la Bowie – un univers que je connaissais, jusqu’ici, assez mal… A moi, le classicisme, les airs sacrés, le bel canto. Mais nous nous rejoignons par notre osmose musicale. Par l’harmonie des timbres vocaux qui s’est nouée entre nous, nous avons fondamentalement les mêmes goûts, les mêmes dégoûts très sûrs ! Le Velvet Underground a été notre premier tissu de profonde entente, Warhol bien sûr. Nous avons pleuré ensemble sur du Nick Cave !
Selon Stendhal, le style devait « être comme un vernis transparent », qui n’a pas à « altérer les couleurs, ou les faits et pensées sur lesquels il est placé ». D’accord avec lui?
En ce qui concerne le cinéma, ce n’est pas le mot de vernis que je choisirais. Le style et le propos sont indissociablement mêlés. Le cinématographe, cette « encre de lumière », disait Cocteau… Son écriture m’évoque plutôt une sorte d’architecture de verre. Je marche beaucoup à l’instinctif aussi, la divagation, le somnambulisme…
Pourriez-vous passer l’éponge sur une critique sévère pourvu qu’elle soit écrite avec style ?
Je suis toujours touchée par ce qui est écrit sur moi. Je n’ai pas de blindage… Je suis ultra-vulnérable. Cela m’ôte la force de « passer l’éponge », comme vous dites. Disons que le style, s’il est là, peut me conduire à pardonner à moitié quelqu’un qui m’assassine.
Quand vous avez rencontré votre mari, le philosophe Bernard-Henri Lévy, qu’avez-vous pensé de son style ?
Oh, comme c’est délicat, ça ! Disons que j’ai été éblouie, comme terrassée, par son lyrisme ténébreux. Et j’ai immédiatement été sensible à ce qu’il y a d’unique dans cet alliage de réflexion et de fougue, dans un style assez héroïque.
À quelques jours de la sortie du film Alien Crystal Palace, Arielle Dombasle était l’invitée de Thierry Ardisson dans Les Terriens du Samedi sur C8.
Arielle Dombasle est revenue sur l’origine du film, son tournage et ses nombreuses influences cinématographiques : « Je suis avec des personnes qui sont assez perchées. J’ai voulu faire un film inspiré des gens qui sortent du réel. »
À l’occasion de la sortie de son nouveau film Alien Crystal Palace, en salles le 23 janvier, l’actrice et réalisatrice était l’invitée de Marie Richeux dans l’émission Par les temps qui courent sur France Culture. Elle évoque films libres, constance et fidélité à soi-même dans la création, et l’importance de la transgression.
Un savant fou, imprégné d’ésotérisme, cherche à réformer le couple idéal de la mythologie égyptienne, Isis et Osiris : un homme et une femme qui s’aimeront d’un amour parfait. Il tente, en vérité, de surpasser le modèle des sites de rencontre qui pullulent sur Internet. Mais il ne réussit pas à accomplir son prodige. Et il se condamne à faire disparaître les sujets-objets de ses expériences et à tuer les couples qu’il réunit jusqu’à ce qu’il ait trouvé le couple idéal.
Une émission à réécouter en intégralité :
Alien Crystal Palace, en salle le 23 janvier 2019 :
Cette artiste complète s’affirme plus fantaisiste et onirique que jamais dans son nouveau long métrage.
UNE COLLABORATION. A travers Alien Crystal Palace, la chanteuse, actrice, scénariste et cinéaste prolonge son travail avec Nicolas Ker, compositeur de son dernier album, La Rivière Atlantique. Les créations du musicien composent la bande originale de ce film atypique.
UN UNIVERS SINGULIER. Arielle Dombasle signe un ovni cinématographique sur un savant fou qui tente de créer l’être parfait, né de la fusion entre une vidéaste et un musicien. « Flamboyant et burlesque », selon sa réalisatrice, le film puise ses inspirations visuelles chez David Lynch et dans le giallo, genre italien entre horreur et érotisme, popularisé par Dario Argento.
UN QUATUOR. Les Parisiennes, le groupe formé par Arielle Dombasle, Inna Modja, Mareva Galanter et Helena Noguerra à l’initiative de Laurent Ruquier, a sorti un album pour prolonger le plaisir de leur spectacle pop et rétro.
Découvrez la bande d’annonce d’Alien Crystal Palace :
Arielle Dombasle, amie intime de Michèle Bernier, sort son nouveau long métrage « Alien Crystal Palace », avec le musicien Nicolas Ker. Une épopée entre Paris, Venise et Tanger, à découvrir dans les salles à partir du 23 janvier 2019. Voici trois bonnes raisons d’aller voir le film.
Eva Ionesco ressuscite les folles nuits parisiennes des années 80 dans « Une jeunesse dorée », tandis qu’Arielle Dombasle n’en finit pas de nous étonner avec son étrange « Alien Crystal Palace ». Elles sont les invités de Laurent Goumarre.
Un savant fou, imprégné d’ésotérisme, cherche à reformer le couple idéal de la mythologie égyptienne, Isis et Osiris : un homme et une femme qui s’aimeront d’un amour parfait.
Il tente, en vérité, de surpasser le modèle des sites de rencontre qui pullulent sur Internet, mais il ne réussit pas à accomplir son prodige.
Il se condamne à faire disparaître les sujets-objets de ses expériences et à tuer les couples qu’il réunit jusqu’à ce qu’il ait trouvé l’idéal.
Les Parisiennes et Anaïs étaient les invitées de Sébastien Folin dans Acoutic sur TV5 MONDE. Les nouvelles Parisiennes ont interprété les plus grands tubes du groupe : « Il fait trop beau pour travailler, » « L’argent ne fait pas le bonheur » ou encore « On fait peur aux garçons » !
L’émission de France Inter « On aura tout vu » rendait hommage au grand réalisateur Eric Rohmer pour lequel Arielle Dombasle a notamment tournée dans Paule à la Plage ou encore L’Arbre, le Maire & la Médiathèque.
En présence d’Arielle Dombasle, Amanda Langlet et Jean Doucet, Christine Masson et Laurent Delmas reviennent sur la carrière du cinéaste.
Touchante, fascinante, Arielle est à la fois une grande romantique et une artiste unique. Modèle, cantatrice, muse, actrice, danseuse, réalisatrice, elle se donne à fond avec talent et folle passion. Un bonheur de rencontre !