Le happening chic d’Arielle Dombasle (Le Point)
Cinéma. « Ce film est littéraire, épique, c’est une fable, c’est ce que j’ai voulu. Libre. » Ainsi Arielle Dombasle décrit-elle Alien Crystal Palace, son quatrième long-métrage en tant que réalisatrice. Quelque part entre un happening intello-cinéphile, une série Z de SF et un « giallo » érotico-chic, cet ovni pulvérise toutes les frontières de l’inexplicable. Certes, il y a une intrigue : dans son sous-marin nucléaire, un scientifique cintré (Michel Fau) aspire à reconstituer le mythe platonicien de l’androgyne. Ses trois émissaires localisent le couple idéal : Dolorès, une cinéaste avant-gardiste hantée par une malédiction antique (Dombasle) et Nicolas, un rockeur constamment ivre (campé avec un naturel confondant par le chanteur Nicolas Ker). Malgré leur passion réciproque, les deux sujets de l’expérience peinent hélas à partir du bon pied. Asia Argento campe une restauratrice aux répliques cultes, Jean-Pierre Léaud fait un hilarant dieu Horus, des flics en mode Village People enquêtent sur une série de meurtres entre Venise et le Caire, et Joana Preiss partage avec Dombasle un certain nombre de scènes dénudées. Libre ? Très libre !