Née dans le Connecticut, Arielle Dombasle a grandi au Mexique. De son enfance nomade, elle a conservé une culture éclectique. Aussi bien chanteuse qu’actrice et réalisatrice, elle a imposé son style au cinéma, à la télévision et sur les planches. En compagnie de Sébastien Folin, elle évoque les grandes étapes de sa carrière dans Clair Obscur.
Parisian creative polymath Arielle Dombasle will be in concert in London with Nicolas Ker for the first time in London at The Tabernacle on Tuesday 25 June in collaboration with The Hexagon Society. The duo will be performing oeneric English album La Rivière Atlantique reminiscent of the darkly intimate tones of PJ Harvey and Nick Cave.
Arielle Dombasle is a Franco-American actress, singer, model and director renowned for her roles in movies by Nouvelle Vague director Eric Rohmer, Tess by Roman Polanski and in the TV series Miami Vice. Since 2010 she has released ten albums, her third Amor Amor going platinum. Dombasle directed her first film Chassé-Croisé at the age of 20 before going on to make French classics Les Pyramides Bleues and Opium. Musician Nicolas Ker is also the frontman of French electronic group Poni Hoax. She is the wife of eminent French philosopher Bernard-Henri Lévy.
You and Nicolas Ker be performing together in London for the first time, how would you compare French and British culture? What British musicians do you enjoy?
I do not compare countries. I love British artists in the arts, in music, painting and performing arts as much as French ones. For me, loving Purcell, Haendel, Dowland, Bowie, The Cure, Joy Division and Serge Gainsbourg is something that goes beyond the Channel. They share the same passion and the same drive.
What was the inspiration behind the English album La Rivière Atlantique that you will be performing at The Tabernacle?
The inspiration behind La Rivière Atlantique is a revival of the Velvet Underground that Nicolas Ker and I both love, Lou Reed, John Cale and Sterling Morrison. Nicolas Ker’s voice is often compared to that of Leonard Cohen or David Bowie. Our concert is a live happening with our band, Empire. They all come from the Conservatoire de Musique. Our drummer, Mark Kerr, even received a Victoire de la Musique in 2019.
Your voices have been compared to the intimate tones of PJ Harvey and Nick Cave, who inspires you creatively?
PJ Harvey and Nick Cave precisely! Kylie Minogue and Nick Cave as well.
Your surreal feature film Alien Crystal Palace released last year was a visual chef d’oeuvre inspired by the likes of David Bowie and David Lynch. How did this project come about?
It is a tribute to Gothic and Fantasy films. Our biggest inspiration was Dario Argento along with Stanley Kubrick and David Lynch. We were lucky enough to be involved with these wonderful directors.
Are visuals an important part of your musical performances?
Yes, indeed! At our concerts at the Salo, Le Grand Palais, Le Café de la Danse or La Cigale, there has always been a mix of daring visual as I’ve been making videos for years. Then again, like in Andy Warhol’s pop era, there’s a mix of film, performing arts and music.
How did you both meet? Will you be collaborating on any other projects together?
Nicolas Ker and I met back in 2014 at the Cirque d’Hiver, in Paris, with the American Cabaret New Burlesque dancers that were actually filmed by Amalric in his movie On Tour. We connected at once and he started writing La Rivière Atlantique. We are currently working on our second album together, it’s called Empire.
What’s your creative process? How does this process differ when working on different projects?
We spend many hours with our band in dark and underground studios full of excitement. Long hours of pure music infusing and inspiring our videos.
What will you be doing while you are in London?
I will be performing, acting, singing, dancing and taking many selfies as I’m always asked to!
The Tabernacle
34-35 Powis Square
Notting Hill
London W11 2AY
Tuesday 25 June, 8pm
Closest tube station: Notting Hill Gate
Tickets: £15 standing, £30 sitting
IMAGE: Arielle Dombasle & Nicolas Ker by Charlélie Marangé.
À l’occasion de la sortie de La Rivière Atlantique, album écrit par Nicolas Ker pour Arielle Dombasle, le duo rock vient faire découvrir sa collaboration au public londonien. On a rencontré Arielle Dombasle qui s’est confiée à nous, en toute simplicité.
On ne vous connaissait pas si rock, Arielle…
C’est vrai ! (rire) Je viens vraiment du classique. Le conservatoire de musique Bellini, Puccini, Bach et le Blues bien sûr…J’ai fait des albums qui ont été très aimés…Cela génère une présence sur scène, c’est ce que je préfère mais je fais beaucoup de choses… Je suis assez incernable !
Comment avez-vous rencontré Nicolas Ker ?
La rivière atlantique, c’est un album, une rencontre au Cirque d’hiver autour de danseuses burlesques américaines qui voulaient être accompagnées par Poni Hoax (le groupe de Nicolas Ker) et c’est comme cela que j’ai rencontré Nicolas…Et j’ai tout de suite été subjuguée par sa voix et c’est le meilleur groupe de rock en France.
Il a tout de suite commencé à écrire pour moi. On a été produit par la Pan European, qui produit ce qui a de plus pointu dans l’underground français. Et voilà, ça a donné La Rivière atlantique. Un album Rock et gothique !
Travailler avec Nicolas, c’était comme un retour à l’adolescence. Il m’a fait connaître les Stooges, tout le début des Pink Floyd et tout ce rock des années 80 underground et notamment ce qui a été notre inspiration commune : le Velvet Underground.
Et puis il y a Nick Cave, on nous a dit souvent que les balades de l’album ressemblaient un peu au duo Kylie Minogue/Nick Cave de Murder Ballads.
Vous êtes à nouveau muse. Après avoir été celle de Rhomer, de Ruiz, de Philippe Katrine…
C’est la position rêvée de l’artiste. Il y a des choses que j’initie et d’autres que je refuse. Je ne fais pas les choses pour être plus riche ou plus notorious ! Jamais !
Vous marchez à la passion ?
Oui ! Justement mes agents me disent toujours : « Mais Arielle vous éblouissez ! On ne sait pas comment vous attrapez ! Faites plutôt cette série qui sera bien pour vous. » Et je ne les écoute pas !
Vous ne suivez que votre instinct ?
Oui ! Et c’est comme tous les instincts, ils sont dogmatiques et paradoxaux.
Être une muse en 2019, quand le mouvement #metoo remet en question la place de la femme. Ça se passe comment ?
J’ai toujours eu la même position qui est être femme objet et femme sujet, à la fois. Cela dépend des moments. Je crois que d’abord que l’univers de la sensualité est un univers d’abîme, de gouffre de violence et d’inconnu et que c’est difficilement conciliable avec du raisonnement.
En revanche, la femme sujet, que je suis, est très féministe. J’adore les femmes, je fais beaucoup de choses pour les femmes, je crois aux femmes, je suis du côté des femmes et j’aime les incarnations féminines et ne pas lâcher ce que nos mères et grands-mères ont obtenu sur tous les points de vue et ça, je suis intraitable là-dessus.
J’ai beaucoup souffert de mon physique de poupée Barbie pendant 25 ans et d’être réduite à une apparence. Quand à l’âge de 22 ans j’ai réalisé mon premier film, j’étais entourée de gros bras, rouleurs de mécanique mais j’ai tenu bon avec mes forces pour réaliser mon projet. Les forces des femmes sont des forces secrètes, indomptables et réelles.
Pour revenir à votre concert. À quoi doit-on s’attendre ?
Alors, vous devez vous attendre à un rock très harmonieux. À des projections aussi faites avec des images que j’ai réalisées. Pour moi, me produire à Londres c’est le cherry on the cake ! Londres est à la fois si près de Paris et si loin…Et l’idée de ce Londres très international, c’est excitant !
Vous avez des endroits préférés de Londres ?
Je connais très peu Londres mais je suis allée à la National Gallery hier. Je vais surtout dans les galeries d’art et dans les librairies. Ma galerie d’art préférée c’est celle de Thaddeus Ropac qui joue d’ailleurs dans mon film, et la librairie Taschen, je trouve toujours des choses qui m’intéressent !
Arielle Dombasle & Nicolas Ker en concert au Tabernacle à Londres le 25 juin !
Arielle Dombasle et Albert Delpy sont à l’affiche Salauds de pauvres, un film choral sur les inégalités sociales. Les deux comédiens sont les invités de Stéphane Bern le 05 juin 2019.
Initié par Frédéric Marboeuf, Salauds de pauvres est un film à sketches ! Il a été réalisé par 12 réalisateurs et scénaristes. L’équipe de tournage réunit une cinquantaine de comédiens, 7 chefs opérateurs, 5 ingénieurs du son, 4 monteurs et presque 250 techniciens.
Au total, ce sont 12 histoires imaginées autour du fléau de la pauvreté. Au casting de ce long métrage : Arielle Dombasle, Zabou Breitman, Christophe Alévêque, Albert Delpy, François Rollin ou encore Virginie Lemoine. Salauds de pauvres sort ce mercredi au cinéma.
Miroir ou projection, Salauds de pauvres s’amuse de faits de tous les jours et ne raconte pas une histoire, mais des histoires. À travers ces histoires courtes et amères, sont dévoilées toutes les fissures du genre humain, qui, dans un mouvement de mondialisation et de néolibéralisme de plus en plus affirmé, peuvent amener l’homme ordinaire à être un monstre de lâcheté, de cruauté, d’indifférence ou d’hypocrisie. Salauds de pauvres sous un angle décalé, retranscrit la réalité de façon provocante ou non, toujours avec la même ambition : faire réagir.