Arielle Dombasle et Nicolas Ker signent leur grand retour avec « Just Come Back Alive », le premier single extrait de leur nouvel album EMPIRE !
Après l’océanique La Rivière Atlantique (2016), Arielle Dombasle et Nicolas Ker poursuivent leur épopée rock sur un nouvel album à deux voix, EMPIRE, à paraître le 19 juin prochain. « Just Come Back Alive » est le premier single extrait de l’album. Une échappée résolument pop-rock écrite et composée par Nicolas Ker, où le duo perpétue l’aventure musicale à deux, à la fois sensuelle, poétique et débridée. Avec ce premier titre, ils nous emmènent vers leur EMPIRE rêvé…
Découvrez « Just Come Back Alive » le premier single extrait d’EMPIRE (Barclay-Mercury), le nouvel album d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker (sortie le 19 juin) :
Cette année, les femmes sont à l’honneur à Gérardmer. A commencer par le jury de la 27e édition du Festival International du Film Fantastique présidé par Asia Argento et comptant dans ses rangs Alice Winocour et Arielle Dombasle. Cette dernière a accepté de confier ses peurs les plus intimes, en toute décontraction.
Entretenez-vous une passion pour le cinéma fantastique? Absolument. J’ai baigné dedans toute ma vie. Vous savez, je viens du Mexique, où on fête les morts selon une tradition très particulière. J’ai grandi avec une figure importante dans mon entourage : l’écrivain Ray Bradbury, spécialisé dans l’anticipation, qui a entretenu soixante ans d’amitié avec ma grand-mère, Man’ha Garreau-Dombasle, diplomate et poétesse qui a connu les personnalités les plus intéressantes et merveilleuses du siècle dernier. Alors j’ai naturellement choisi le genre pour m’exprimer comme réalisatrice dans Alien Crystal Palace (2019). Un film né d’une rencontre musicale et d’un carrefour de goûts communs avec le chanteur Nicolas Ker, avec qui j’ai coécrit le scénario. Nos auteurs privilégiés sont H.P. Lovecraft, Edgar Allan Poe, Ann Radcliffe, Mary Shelley, Lord Byron. Nous partageons la même fascination pour les vampires et l’iconographie gothique. Ensemble, on a aussi composé un album, La Rivière Atlantique, inspiré du rock sombre et sanglant de Marilyn Manson et The Cure.
De quoi avez-vous peur? Au cinéma, je sursaute à la vue d’un monstre! Je frissonne très facilement. Au Mexique, je vivais dans un univers de grande étrangeté. Toute mon enfance, je l’ai passée dans la peur. A Mexico City, il y avait la violence mais aussi les volcans de Paricutin et Iztaccíhuatl. Chaque matin, j’ouvrais mes rideaux rouges et je craignais qu’ils se déchaînent. Parce que de la fumée sortait des cheminées en permanence. Mon père était un très grand collectionneur d’art précolombien donc j’habitais dans une maison avec des représentations de dieux grimaçants un peu partout, qui me terrifiaient. Ils possédaient une dimension surnaturelle. Une grande partie est allée au musée de l’anthropologie. J’ai fait beaucoup de fouilles avec mon père. On se serait cru dans A la poursuite du diamant vert (1984) de Robert Zemeckis! J’entrais dans des tombes mayas qui me glaçaient le sang. Soudain, une civilisation entière avait disparu. Je percevais clairement la présence des défunts.
Les femmes osent toujours plus que les hommes. On doit franchir de tels obstacles et surmonter de tels préjugés
Que pensez-vous de la situation des femmes aujourd’hui? Elles osent toujours plus que les hommes. On doit franchir de tels obstacles et surmonter de tels préjugés. Un parcours du combattant! Elles sont des héroïnes dans ce monde si macho du cinéma. Je suis le principe de Jean-Luc Godard, de la Nouvelle Vague et d’Andy Warhol : je fonce! Je tourne pour pas cher. C’est le régime de la débrouille et de l’invention. Car rester dix ans comme beaucoup de mes consœurs avec un script sous le bras, ça vous use, ça vous déchire. C’est insupportable. En travaillant sans arrêt, on s’en sort. Le succès des femmes me réjouit. Quand Marguerite Yourcenar est entrée à l’Académie française, j’ai ressenti une exaltation extraordinaire. De même quand Jane Campion a décroché la Palme d’or pour La Leçon de Piano. Ida Lupino était si seule dans les années 1950 à Hollywood… J’ai toujours été une artiste indépendante et affirmée. Je salue tous les progrès survenus depuis MeToo. Mais je déplore la désérotisation de notre époque, cela me désole et me rend triste. On subit l’influence de l’Amérique. J’ai lu qu’ils évitaient de regarder les gens dans les yeux maintenant. On atteint des sommets d’imbécillité.
Quel est votre pire cauchemar? Un immense tsunami emporte toutes les personnes que j’aime et quand ce mur de jade s’apprête à m’écrabouiller je suis engluée dans des sables. Impossible de m’échapper!