Les états d’art d’Arielle Dombasle (Point de Vue)

L’insaisissable artiste présente Empire, nouvel album électro-pop-rock en duo avec le chanteur et compositeur Nicolas Ker. D’ici sa sortie le 19 juin, les singles Just Come Back Alive et Le Grand Hôtel révèlent une Arielle prophétique et mystérieuse. Elle se mue en exquise créature dans Le Chant des sirènes, un plaidoyer pour les océans en soutien à la fondation Nicolas Hulot.

Portrait d'Arielle Dombasle par David Atlan

David Bowie, The Cure, Joy Division et surtout Nick Cave ont inspiré Empire, notre nouvel album. J’ai la chance de me situer à un carrefour de musiques très vaste. Mes parents étaient très mélomanes : de Nat King Cole, Frank Sinatra ou Charlie Parker à Ravel, Purcell ou Bach. J’écoute constamment de la musique relativement à mes projets. Quand j’ai fait Amor Amor, j’ai repris tous les boléros, calypsos, rumbas… Les pépites de mon enfance passée au Mexique. J’ai pratiqué aussi l’art du bel canto, rendu hommage aux « American golden years »…

J’ai toujours été écolo, et la pollution des mers me révolte particulièrement. Nager est l’une des constantes de ma vie. J’ai remarqué à quel point l’écosystème marin se détériore et j’ai voulu faire un plaidoyer pour les océans. Le Chant des sirènes (We bleed for the ocean) est une chanson doublée d’un petit film porteur de ce message : « pick up the plastic ». En effectuant ce simple geste de ramasser les déchets, on répare le monde à notre mesure. Et pour chaque album d’Empire vendu, un euro sera reversé à la fondation Nicolas Hulot.

La danse classique apprend à vous situer dans le temps et le mouvement. J’en ai fait dix-huit ans. J’ai été l’élève de Rosella Hightower et ma mère, celle d’Isadora Duncan. Une de mes grandes révélations fut le chorégraphe William Forsythe. J’aime en lui le côté tribal, cette imagination esthétique extrêmement précieuse et baroque à la fois. Je suis également fan des comédies musicales de l’âge d’or américain, Chantons sous la pluie de Stanley Donen ou Les Chaussons rouges de Michael Powell. Ginger Rogers, Cyd Charisse et Fred Astaire étaient sublimes, et Gene Kelly inventait une manière nouvelle de danser le réel.

Le churrigueresque, c’est le baroque ultime. Ce style m’a énormément imprégnée lorsque j’allais à l’église au Mexique. L’architecture du Grand Siècle français est aussi un sommet de beauté. J’adore les musées intimistes comme celui de Gustave Moreau à Paris. Tout est merveilleux dans l’uni- vers de ce symboliste. Je retournerai aussi dès que possible au musée Cernuschi pour découvrir ses nouvelles salles. J’ai des objets provenant des collections de mon grand-père, qui fut consul de France aux Indes dans les années 1920. Ce sont autant d’appels à la rêverie.

Ma grand-mère, Man’ha Garreau-Dombasle, était une poétesse étonnante, dans sa vie d’intellectuelle et de grande voyageuse. Son recueil Images, comme ceux de Rimbaud ou Baudelaire, compte parmi mes livres de chevet. J’aime aussi le romantisme noir chez Oscar Wilde, dont je rêve de mettre en scène la pièce Salomé. Les écrits libertins me plaisent également comme Point de lendemain de Vivant Denon, la littérature des femmes des XVIIe et XVIIIe siècles, Madame de Sévigné ou Julie de Lespinasse, et celles des grandes mystiques, Juana Inés de la Cruz ou Hildegarde de Bingen. Du côté américain, j’adore la « musique » de Fitzgerald, la lucidité blessée de Philip Roth ou la modernité rafraîchissante de Bret Easton Ellis.

Je ne suis pas une fashion victim. Oscar Wilde  disait : « Rien n’est plus dangereux que d’être trop moderne, on risque de devenir soudain ultra-démodé. » En 2012, pour mon show Diva Latina au théâtre du Châtelet, Jean Paul Gaultier m’a habillée. Il était si difficile de se changer à toute allure, mais quel plaisir d’être magnifiée par cet enfant terrible de la mode ! Pour La Belle et la Toute Petite Bête, à l’Opéra- Comique en 2003, mon grand ami Vincent Darré m’a fait des costumes en plexiglas à la Matthew Barney. Extraordinaire… comme toutes mes aventures avec lui, au Crazy Horse ou dans mon film Opium.

Michel Fau est sublime en diva capricieuse. Il est pour moi le plus grand comédien et metteur en scène contemporain. Son opéra-ballet Le Postillon de Longjumeau était remarquable par sa puissance scénique. Il m’a fait la grâce de jouer dans Alien Crystal Palace, un thriller gothique évoquant le mythe de l’androgyne relaté dans Le Banquet de Platon. C’est mon dernier film, co-écrit avec Nicolas Ker. Le réalisateur Dario Argento a été l’une de nos grandes inspirations. C’est en hommage que sa fille Asia Argento y joue également. Je suis aussi très influencée par Friedrich Murnau, Carl Dreyer, et par Jean Cocteau, Luis Buñuel, Stanley Kubrick ou David Lynch. J’ai commencé à réaliser des films dès l’âge de 22 ans. C’est mon jardin secret, ma liberté.

Empire, par Arielle Dombasle, Nicolas Ker et leur groupe The Wild, chez Barclay/Universal le 19 juin.

Précommandez le nouvel album « Empire »

Empire, le nouvel album d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker sort le 19 juin chez Barclay (Universal).

Pré-enregistrez l’album sur toutes les plateformes d’écoute et pré-commandez l’album en CD ou vinyle pour le recevoir dès sa sortie le 19 juin prochain :

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Inclus les singles « Just Come Back Alive » et « Le Grand Hôtel » !

Arielle Dombasle, la vie en couleurs (Télé 7 Jours)

La fantasque pensionnaire des Grosses Têtes, sur RTL, s’associe une nouvelle fois au chanteur Nicolas Ker. Le duo sort Empire, un disque ultra-romantique, précédé de deux vidéoclips. Explications chamarrées.

ULTRA-NOIR …
« Cézanne disait que le noir n’existe pas. Même au creux du noir, il y a de la lumière. Pour moi, c’est la couleur de l’élégance, du rock et d’un certain romantisme gothique, à l’image de ce disque écrit par Nicolas Ker. C’est un vrai rockeur, avec tous les excès que cela signifie. Je l’ai souvent visité à l’hôpital, où certains titres ont été composés. Nicolas est un poète fracassé, plus proche d’Antonin Artaud que de Bono, du groupe U2. Il m’a fait découvrir la noirceur de Joy Division, de Robert Smith et The Cure, alors que je viens plutôt du classique : Bach, Purcell, Haendel… »

ROSE BARBIE…

« Ah, on m’attribue toujours cette couleur, mais je l’aime, ce gracious pink, acidulé, intense ! Il me plonge dans la joie de l’enfance, entre la France, le Mexique et les Etats-Unis : les poupées Barbie, l’univers pop de Marvel, le rose indien, Frida Kahlo, la mode… Une couleur toujours provoc, que j’aime utiliser en rouge à lèvres et, finalement, qui est assez présente dans mes placards. Je suis loin d’être une fashion victime mais, à portée de main, j’ai toujours 36 000 rubans roses. »

BLEU OCÉAN…

« L’album s’achève sur Le Chant des Sirènes (We Bleed for the Ocean). J’ai réalisé le clip dans l’océan, avec ses nuances de bleu, ses transparences qui dévoilent des sirènes. Athlétique à filmer ! Nous étions entravées par nos queues factices, égratignées par les rochers… Nicolas a écrit cette prière pour traduire mon amour pour l’eau, la mer, l’océan. Quand on nage, on se sent appartenir au monde ! Un sentiment d’extase. Ce titre a initié la campagne #JeSauveUneSirène, avec le mot d’ordre suivant : Pick up the plastic. Un geste que chacun peut faire. »

BLANC VIRGINAL…

« Dans le clip du titre Le Grand Hôtel, je porte une longue robe blanche, très Sissi impértrice, qu’Alexis Mabille a créée pour moi. C’est la couleur de l’innocence, du mariage, de la séduction… Dans ce titre, planent les fantômes de duos mythiques : Gainsbourg et Birkin, Nick Cave et Kylie Minogue… Avec Nicolas, nous chantons en communion, dans une sorte d’équilibre, comme des funambules. »

Empire (Barclay), sortie le 19 juin.

Pré-commandez ou pré-enregistrez Empire, le nouvel album d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker :

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Arielle Dombasle aime… (ELLE)

L’actrice, réalisatrice et chanteuse papillonne, extravagante et délicate. Sur son nouvel album Empire (sortie le 19 juin), elle surfe sur un mode pop rock.

Portrait d'Arielle Dombasle paru dans ELLE

••• SE JOUER DE LA TYRANNIE MODERNE
« Surtout à celle de l’ immédiateté des chaînes d’infos en continu, pendant ces moments difficiles que nous vivons, ou à celle de mon téléphone portable.J’essaie d’en avoir la maîtrise : je ne le regarde pas quand je suis en présence de quelqu’un, dans la rue … Je ne suis pas non plus une adepte des longues conversations téléphoniques. Je préfère les SMS avec lesquels je trouve le plaisir de l’ écriture et du style. Et même si j’ai un compte lntagram que j’alimente régulièrement de petits films, je me méfie de cette folie addictive des likes et des cœurs. Le livre « Vite ! Les nouvelles tyrannies de l’immédiat » de Jona­than Curiel, que je suis en train de lire, est très éclairant à ce sujet. »

••• SE DÉLECTER D’UN BAIN CHAUD
« C’est un rituel quotidien. Entrer dans un bain à la bonne température, c’est délicieux, et j’y reste aussi longtemps que je peux me le permettre, parfois en rêvassant, parfois en lisant. Cette langueur, ce calme, cette harmonie réconfortent autant le corps que l’esprit, ils sont comme un retour vers quelque chose qui réchauffe et protège, une thérapie voluptueuse. D’ailleurs, on dit qu’il faut donner un bain chaud par jour aux fous pour les apaiser.Je me souviens également d’un film que j’avais tourné à Khiva, en Ouzbékistan. J’étais logée dans un institut coranique avec pour chambre une minuscule cellule, mais l’équipe m’y avait gentiment installé une baignoire. »

••• VIVRE EN MUSIQUE
« Elle est au cœur de ma vie, de mes projets. J’ai toujours une partition sur moi que je dois répéter pour l’enregistrement d’un album, ou une musique que j’ai à travailler pour une scène ou un passage à la télévision. J’écoute aussi les autres artistes. Je suis très sensible aux voix de femmes, Kiri Te Kanawa, Victoria de los Angeles, Maria Callas, Madonna, Kate Bush, Annie Lennox. Mais, au moment où je travaillais sur « Diva Latina », je me plongeais dans la salsa, les airs cubains, Nat King Cole. Pour « Empire », que je viens de réaliser avec l’auteur-compositeur Nicolas Ker et dont la tonalité est plus pop rock, j’ai écouté David Bowie, Morris­sey, Joy Division. Chaque artiste me nourrit, m’apporte une manière d’ être.J’ai la chance de prendre des cours chez une grande dame du chant, Yva Barthélémy, qui m’enseigne une technique extraordinaire. Les exercices d’ inspiration et d’expiration sont si puissants que j’en sors le sang complètement oxygéné et dans un état d’exaltation très fort. »

••• S’AGITER EN PERMANENCE
« Je suis hyperactive depuis l’enfance. Aujourd’hui, je suis toujours en train de remonter un clip, de me pencher sur les costumes, de penser à un prochain film… Comme on sait que la vie réserve des chagrins, je mets le plaisir au poste de commande. Cela passe par la création, l’amour… et les amis, que j’entraîne dans mes films expérimentaux, avec l’envie de toujours les magnifier, d’exalter leur talent, de dévoiler leur essence.Je leur suis aussi fidèle que je le suis à moi-même, à mes choix, à mes valeurs. Si je m’embarque dans une aventure professionnelle et que le résultat final n’est pas au niveau que je le prévoyais, je ne le regrette jamais. Je préfère trébucher plutôt que trahir mon enthousiasme. »

« EMPIRE » (Barclay/Mercury). Sortie le 19 juin.
Pré-commandez ou pré-enregistrez Empire, le nouvel album d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker :

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Arielle Dombasle dans Ça fait du bien (Europe 1)

Arielle Dombasle était l’invitée d’Anne Roumanoff dans l’émission Ça fait du bien, diffusée vendredi dernier sur Europe 1. L’occasion pour la chanteuse d’évoquer la sortie de son nouvel album avec Nicolas Ker, Empire (sortie le 19 juin).

Arielle Dombasle dans les studios d'Europe 1

« Nicolas Ker a écrit une grande partie de l’album à l’hôpital. »

Arielle Dombasle.

Ecoutez l’émission en intégralité ci-dessous :

Pochette de l'album Empire d'Arielle Dombasle & Nicolas Ker

Empire, le nouvel album d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker qui sortira le 19 juin prochain, est déjà disponible en précommande :

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Inclus les singles « Just Come Back Alive » et « Le Grand Hôtel ».

Love Line (My Little Paris)

Arielle Dombasle et Nicolas Ker se prêtent à l’interview « Love Line » de My Little Paris et confient leurs visions de l’amour à Chloé…

« Je crois au principe d’altérité… C’est la rencontre qui va faire qu’on devient quelqu’un ou quelque chose…
C’est un parcours où il y a toujours de la souffrance ! »

Arielle Dombasle.

Une interview à écouter ci-dessous :

En attendant la sortie de l’album Empire le 19 juin prochain, découvrez les images du clip « Le Grand Hôtel » :

Balade téléphonique spéciale confinement (Europe 1)

Ce weekend, Arielle Dombasle était l’une des invitées de la balade téléphonique spéciale confinement de Frédéric Taddeï sur Europe 1.

Confinement oblige, Arielle Dombasle partage avec Frédéric Taddeï ses remèdes à la folie qui se veut menaçante en cette période si particulière. Alors que vient de sortir son nouveau single avec Nicolas Ker « Le Grand Hôtel », deuxième extrait de leur album Empire (sortie le 19 juin), Arielle Dombasle reste contemplative de la beauté du monde, comme ses fans ont pu le constater dans ses dernières vidéos sur Instagram : « Je guette le printemps, c’est ce qui me sauve d’une certaine manière ! »

« Ce qui me manque le plus, c’est chanter avec mes musiciens ! »

Arielle Dombasle.

Tout comme pour la grande majorité des français, les lieux accueillant du public manquent à Arielle Dombasle : « J’ai une nostalgie des bars, des cafés, des hôtels… »
Des paroles qui font incontestablement écho au titre « Le Grand Hôtel »

« L’hôtel, c’est la parenthèse enchantée ! L’hôtel, c’est romanesque ! »

Arielle Dombasle.

En attendant la sortie de l’album Empire le 19 juin prochain, découvrez les images du clip « Le Grand Hôtel » :

« Entre nous, c’est une évidence » (Pure Charts)

Plus de trois ans après « La rivière atlantique », Arielle Dombasle et Nicolas Ker se retrouveront sur l’album « Empire », qui sortira au mois de juin. Les deux artistes se confient en interview pour Pure Charts.

Arielle Dombasle & Nicolas Ker par Charlélie Marangé

Après « La rivière atlantique« , qu’est ce qui vous a donné envie de collaborer à nouveau ensemble sur ce nouvel album « Empire » ? Lequel de vous deux était à l’origine de ce retour ?

Nicolas : Je comptais faire un album solo nommé « Empire », et un soir il m’a paru évident que nous devions le faire ensemble Arielle et moi, sans logique aucune.

Arielle : On ne peut pas parler de logique en effet mais d’évidence. C’est vrai, entre nous, c’est une évidence. L’écriture a commencé il y a trois ans, l’inspiration de Nicolas est toujours fulgurante et radicale. Je ne savais pas qu’il avait décidé ça en une nuit. (rires)

Sur « Just Come Back Alive« , on identifie des sonorités plus synthétiques et un peu moins « rock » que sur « Endless Summer » par exemple. Il faut s’attendre à un nouvel album plus électro ?

Nicolas : Non, je le sentais beaucoup plus rock.

Arielle : Oui sans doute plus électro façon trilogie berlinoise. C’est advenu en studio, lors des longues et géniales séances avec Mark Kerr et Jeff « Eat Gas » Dijoud en réalisateur, Henri-Philippe Graetz au violon et Arnaud Roulin aux claviers… Il y avait des séances new wave, pop gothique, psychédélique avec Nick Cave and the Bad Seeds, Robert Smith, Joy Division, Brian Eno sans oublier Ziggy Stardust le héros de Nicolas, en fantômes invités.

Vous aviez peur de vous répéter ?

Nicolas et Arielle : Absolument pas.

Arielle : Mais nos musiciens sont les mêmes depuis « La rivière atlantique« , « Alien Crystal Palace » et deux-trois bandes son de films all together.

C’est un projet écrit à quatre mains et chanté à deux voix. Lequel de vous deux inspire le plus l’autre ? Qu’est-ce que vous vous apportez réciproquement ?

Arielle : Non, c’est un projet à douze mains comme les douze apôtres du Christ. « It Takes Two to Tango », c’est un dialogue parfois muet entre nous deux avec toujours à l’unisson les mêmes exaltations, les mêmes transes et exigences. Communication à demi-mots et au quart de soupir, c’est copernicien pour Nicolas et transe tout court pour moi.

Il y a un titre en français sur « Empire », dont le nouveau single « Le grand hôtel« . Pourquoi avoir fait un pas de côté par rapport à l’anglais ?

Nicolas : Ce n’est pas, de loin, la première fois que j’écris en français.

Arielle : Ce titre a été composé par Nicolas quand il sortait de l’adolescence, un de ses tout premiers titres, je l’ai tout de suite aimé et c’était un peu miraculeux de le retrouver à des années lumières sur notre album Empire. Moi j’ai l’impression d’avoir chanté pour la première fois en français avec lui alors que Philippe Katerine m’a écrit un album tout entier que j’ai chanté avec jubilation, « Glamour à Mort !« , sans m’en apercevoir.

Votre album est un projet exigeant : mélancolique, poétique, quasi littéraire et rock, en décalage avec ce qui est populaire commercialement actuellement. C’est un obstacle pour toucher un large public ?

Nicolas : Je ne tente que des réaliser des œuvres intemporelles.

Arielle : On écrit, on compose, on chante, on fait des films pour ne faire battre qu’un seul cœur peut-être… mais qui battra à vous faire déchirer la poitrine. On entent souvent « votre musique, ça déchire » !

Nicolas, comment expliquez-vous que l’esprit de Poni Hoax vive à travers des collaborations actuelles comme avec Arielle, mais aussi les autres membres du collectif avec Alain SouchonCharlotte Gainsbourg ou Camelia Jordana ?

Nicolas : Chacun fait ce qu’il peut et souhaite.

Une reformation du groupe est-elle prévue ?

Nicolas : Une reformation de Poni Hoax me semble improbable, même, si personnellement j’en serai ravi.

Arielle, on vous a entendue dans de nombreux registres musicaux mais de mémoire jamais sur des musiques urbaines. Aujourd’hui, on assiste à des collaborations étonnantes comme Nekfeu et Vanessa Paradis. C’est envisageable ?

Arielle : J’ai déjà chanté avec Mokobé qui fait partie de la musique dite urbaine, c’était si chouette cette rencontre transcontinentale. Il y en aura d’autres bien sûr… Moi vous savez l’histoire même de la musique c’est des crossover de styles et de rencontres. Il me semble que c’est la nature de la musique et sa vocation première.

Votre association évoque les Murder Ballads de Nick Cave où figurait le merveilleux duo « Where the Wild Roses Grow » avec Kylie Minogue. C’est d’ailleurs très frappant sur « Point Blank » du précédent album. La comparaison avec Nick et Kylie vous plait ? Que pensez-vous de leurs carrières respectives ?

Arielle : Je les adore tous les deux, leur rencontre était là aussi une inspirante évidence mais je ne réfléchis jamais en terme de carrière.

Nicolas : Une carrière est un endroit d’où on extrait du marbre ou du calcaire. (rires)

Après votre film « Alien Crystal Palace », est-il prévu de décliner « Empire » en projet cinématographique ?

Nicolas : Je travaille sur ma propre version de « Barbe Bleue ».

Arielle : Et moi sur une petite sirène revisited, peut-être que les deux projets se rencontreront dans un espace interstellaire. Who knows …

Vous aviez donné des concert pour « La rivière atlantique », notamment avec une résidence au Salo à Paris. Vous allez défendre ce projet sur scène à nouveau ?

Nicolas : Oui, définitivement.

Arielle : Oui bien sûr, les concerts prévus ont été stoppés à cause de l’enfermement mais ça va être intense et trans garanti.