L’interview « comme un garçon » (Je Suis Musique)
L’une est blonde, solaire et pleine de vie, l’autre brun, ténébreux et autodestructeur. Aussi vrai que les contraires s’attirent, Arielle Dombasle et Nicolas Ker, le chanteur de Poni Hoax, étaient faits pour se rencontrer. A l’occasion de la naissance de leur deuxième album ensemble, « Empire », un disque addictif et envoûtant, qui flirte avec une noirceur néo-romantique et un Glam Rock hérités des années 80, sans pour autant sacrifier sa modernité futuriste, nous avons croisé la route de la sirène et de son dark mentor. Quittant les néons criards et les habits sexy de poupée gonflable arborés pour les besoins du clip « Humble Guy », Arielle s’est prêtée au jeu de l’interview « Comme un garçon », sous le regard amusé, silencieux et désabusé de Nicolas… Un grand moment !
– Arielle, étiez-vous « Garçon manqué » (La Maison Tellier) dans votre enfance ?
Arielle : Certes, j’étais bien obligée, notamment dans un pays extrêmement aventureux, le Mexique, avec un père qui ne voulait pas d’une petite blonde chétive, mais d’un petit soldat conquérant dans la jungle, les rivières, les volcans, les océans : je suis devenue une vraie casse-cou.
– Jouiez-vous plutôt à « Toi le Cowboy, moi l’indien » (Zazie) ou « Barbie, tu pleures » (Lio) ?
« Barbie, tu pleures » de Lio, parce que depuis ma toute petite enfance, on me comparait toujours à la poupée Barbie : elle fut un idéal. Je la changeais 20 fois par jour, je lui coupais les cheveux et je l’emportais avec moi sous la mer.
– Vous arrive-t-il de vous dire «Si j’étais un homme… » (Diane Tell) dans votre métier de chanteuse ? Dans quelles circonstances ?
Dans des circonstances énervantes, quand il y a des problèmes techniques et que j’aimerais me transformer en Cassius Clay aux muscles rutilants.
– Si vous étiez un homme justement, quel chanteur français serait votre modèle ?
Nicolas Ker .
– Quel chanteur international ?
Nicolas Ker.
– Feriez-vous un style de musique différent ?
Un style probablement pas, mais je m’incarnerais différemment c’est sûr.
– Dans les 60’s, auriez-vous été davantage séduit par la sexy Sylvie (comme Johnny), ou la cérébrale Françoise (comme Jacques) ?
Toutes les deux, assurément.
– Avec quelle chanteuse aimeriez-vous enregistrer un duo d’amour sulfureux comme «Je t’aime moi non plus » (Gainsbourg / Birkin) ?
Adèle, elle est si mignonne.
– Dans la peau de Gainsbourg, quelle(s) actrice(s) actuelle(s) aimeriez-vous faire chanter ?
Lou de Laâge
– Toujours dans la peau d’un homme, accepteriez-vous de vous déguiser en femme pour les besoins d’une pochette comme Gainsbarre sur « Love on The Beat » sans craindre pour votre image publique ?
Évidemment, j’adore les métamorphoses et les trans sont aujourd’hui les plus spectaculaires représentants de la culture Pop : je les adore !
– Si vous deviez faire une reprise jouant sur l’androgynie aujourd’hui, plutôt « Comme un garçon » (Sylvie Vartan) ou « Sans contrefaçon » (Mylène Farmer) ?
Idem, un peu des deux.
– Et dans la peau d’un séducteur, plutôt « Femme des années 80 » (Michel Sardou) ou « Femmes, femmes, femmes » (Serge Lama) ?
« Et Dieu créa la femme », Bardot, coquillages et crustacés…
– Plutôt « Un homme heureux » (William Sheller) ou « Un homme debout » (Claudio Capéo) ?
Plutôt un homme malheureux couché…
– Au registre gay friendly, plutôt « Comme ils disent » (Charles Aznavour) ou « Kid » (Eddy de Pretto) ?
Eddy de Pretto, je suis great fan.
– Si vous deviez chanter « Je suis un homme », ce serait la chanson de Polnareff ou celle éponyme de Zazie ?
Je chanterais je suis un homme, je suis une femme… j’hésite.
– Quelles devraient être les qualités de la femme idéale ? Plutôt « je serai douce » (Barbara) ou « Libertine » (Mylène Farmer) ?
Idem, les deux à la fois, douce et libertine.
– Quel type de femme n’aurait aucune chance de vous séduire ?
Une femme qui serait un gros mammouth, velue et sans aucune qualité féminine.
– Accepteriez-vous d’être un homme au foyer, si votre compagne était artiste, par exemple ?
Au foyer ? Certainement, dans un lit avec elle.
– Epouseriez-vous sans problème une femme de 20 ans votre cadette, comme beaucoup de Rockstars ?
Évidemment, no problem what so ever.
– Et de 20 ans votre aînée ?
No problem what so ever.
– Quelle est, selon vous, la plus belle déclaration d’amour, jamais chantée par un homme ?
– Quelle chanson d’homme est « la chanson de votre vie » ?
« Stop in the name of love » de Diana Ross.
– Celle que vous trouvez inchantable par une femme ?
« (I can’t get no) Satisfaction », The Rolling Stones.
– Question subsidiaire : dans la peau d’un garçon, que diriez-vous à Arielle, pour la séduire ?
For ever yours…
Nicolas : Et c’est en cela que vous êtes une femme…
Propos recueillis par Eric Chemouny
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