Arielle Dombasle incarne Marlene Dietrich et lui rend hommage dans l’émission « 300 Chœurs Chantent pour les Fêtes », présenté par Vincent Niclo et diffusé sur France 3.
Déambulations à Saint-Germain-des-Près avec Arielle Dombasle dans 50′ Inside. L’occasion pour l’actrice, chanteuse et réalisatrice de présenter « La Pharmacie Littéraire ».
Laurent Ruquier et son équipe des « Grosses Têtes » convie les amateurs de rigolade à une grande soirée autour des évènements marquants de 2021.
Retour sur l’année 2021 des Grosses Têtes avec, autour de Laurent Ruquier, Arielle Dombasle, Caroline Diament, Valérie Mairesse, Sébastien Thoen, Yoann Riou, Michèle Bernier, Bernard Mabille, Paul El Kharrat, Steevy et Gaël Tchakaloff.
Où la plus insaisissable des Parisiennes évoque les cigarettes au menthol, l’application Grindr et l’intelligence artificielle autour d’un chou-fleur frit.
Elle a donné rendez-vous dans la bibliothèque de La Réserve, le palace de l’avenue Gabriel, à Paris. « Comme disait Proust, c’est un endroit où l’on ne se sent pas bousculé.
Arielle Dombasle commande d’ailleurs un earl grey et un bol de noix – « elles sont excellentes ici », jure-t-elle, vantant aussi la « clientèle assez fine, délicate » de l’établissement. Elle connaît bien les palaces : sa marraine américaine, Laura Howard Bacon, vécut trente ans au Ritz. « J’arrivais directement du Mexique, où j’avais grandi. Souliers vernis, bien droite sur ma chaise. Pour moi, c’était ça aussi, Paris. Aujourd’hui, on y croise des groupes en tongs … » Elle n’aime pas trop non plus les nouveaux milliardaires de la Silicon Valley qui boivent du vin dans des gobelets en carton – « une question d’éducation ». Arielle Dombasle est formidablement bien élevée. Souriante, ne posant toujours pas le dos sur le dossier, n’hésitant pas à demander si vous voyez un psy – « Moi, ditelle, ça me fascine … mais pas pour moi. Je suis sûre que la démarche doit être passionnante. D’ailleurs, vous êtes allongé ?»
Ce jour-là, le chef Mohamed Cheikh vient la saluer en personne. Le vainqueur de « Top Chef » 2021, en résidence à La Réserve jusqu’au 4 décembre, présente sa carte. Pour Arielle, ce sera un chou-fleur frit (en plus d’un deuxième bol de noix), une eau plate et beaucoup d’eau chaude. Pour les desserts, on verra. « Top Chef » ? Elle n’est pas une téléspectatrice assidue. « Mais j’ai regardé un peu ces athlètes de la sauce. Ils sont absolument fantastiques de concentration, d’implication. Hélas, moi, je ne sais pas cuisiner. J’avais une grand-mère extraordinaire, qui avait sans doute l’une des meilleures tables de France. Ça m’a donné des complexes, même si je pense que la table, c’est de la haute civilisation. J’adore les très belles tables bien dressées. J’aime les ménagères, l’argenterie. Vous connaissez l’argenterie edwardienne ? » Non. « C’est ravissant. Très sobre. Très beau. »
Pas un, mais trois desserts
Si Arielle Dombasle aime la table, c’est parce qu’elle vit en bande, entourée de toute une smala de « gens créatifs et sensibles » avec qui elle est capable de participer à des clips punko-gothiques dans un cimetière avant d’improviser des tournages à l’intérieur de sa maison de Tanger, décorée par Andrée Putman : « Le beau par le moins, l’épure », explique-t-elle avant de goûter, du bout de la fourchette, le risotto croustillant aux cèpes : « Je suis très material girl. J’ai grandi parmi les collections d’objets asiatiques et précolombiens. J’aime ça, l’idée de la collection : les flacons de parfum à un moment, les boîtes à poudres à un autre, les livres, les lettres tout le temps, comme celles que j’ai gardées de ma grand-mère. Nous vivions au Mexique ; elle était en France et nous écrivait chaque jour un conte à mon frère et à moi. Il était Oberon, le roi des elfes, et j’étais Titiana, la reine des fées. » L’aïeule, proche des artistes Max Ernst, Tamara de Lempicka, Rufino Tamayo et Ray Bradbury, « avait deviné toute la féerie, la part de fantastique » qu’il y aurait dans son existence. Elle a placé sa vie sous une double devise. Oscar Wilde : « Je mets du talent dans mon œuvre et du génie dans ma vie.» Et aussi d’une formule d ‘Andy Warhol, croisé une seule fois (mais une fois quand même) alors qu’elle avait 12 ans : « Just do it. »
C’est assez délicieux de rendre à ce slogan, déposé ensuite par Nike, sa paternité d’origine. Voilà tout le charme dombaslien : une légèreté infusée de références, une capacité intacte à s’émerveiller de tout ou presque (dernièrement, le cimetière de Limoux, près de Carcassonne), le goût du temps long, l’horreur d’aller vite. « Je n’aime pas du tout être pressée. Vous connaissez le 1. 5, très à la mode ? C’est cette nouvelle manière de consommer. On mange à toute allure, on écoute la musique en accéléré, on voit les séries en accéléré, tout doit aller plus vite. Je trouve ça assez navrant pour soi-même. »
Les desserts arrivent. Pas un, trois, insiste le chef. C’est la maison qui régale. Millefeuille façon baklava, mangue au riz au lait de coco, tarte au crémeux citron et fleur d’oranger. La fourchette se promène, prélève quelques tranches de fruit exotique, butine un peu de crème. Temps long.
Elle se remaquille, l’œil concentré sur le miroir du poudrier. Elle évoque Baudelaire, Apollinaire, Nerval : « J’aime beaucoup la poes1e, l’inspiration, la beauté même. Lisez le poème de ma grand-mère sur la lune par exemple, et vous ne la regardez plus de la même façon. » Il fait huit pages. « J’aime ces musicalités, ces images, ces rêves qui viennent vous habiter et vous aident à mieux comprendre le monde. »
Elle reste légère. « Je ne crois pas, comme Michel Houellebecq, que le monde d’après, c’est comme le monde d’avant, mais en pire ! Il y a toujours la danse du hasard. J’étais à Venise avec des amis homos très aventuriers, on a fait du Grindr au Palazzo Veneziano. Ça a marché, la rencontre a eu lieu. Alors oui, c’est grâce aux nouvelles technologies, mais le merveilleux hasard est là malgré tout. C’est absolument nécessaire pour enchanter la réalité. » Comme elle.