Arielle Dombasle reine des chats (Nice Matin)
Gagnante de l’émission Les Reines du shopping, sur M6, le 8 janvier dernier, Arielle Dombasle s’est empressée de remettre son chèque de 10 000 euros au refuge dont elle est la marraine, Les chats de Stella, à Vence. Très engagée dans la protection de la nature et des espèces vivantes, Nous l’avons retrouvée.
A l’image des petits félins dont elle est la bonne fée, Arielle Dombasle évolue avec grâce, démarche souple et aérienne, dans ce havre de dou-ceur qu’est le refuge Vençois. Distribuant caresses physiques et ver-bales aux pensionnaires à quatre pattes qui accourent vers elle de-puis leurs mini-chalets, l’égérie d’Eric Rhomer est dans son élé-ment. Pour elle, la cause était en-tendue : en cas de victoire, Les chats de Stella, le refuge cher à son cœur dont s’occupe Madame Hermann depuis 2013, en bénéficierait. Promesse et pari tenus !
Quel souvenir gardez-vous des Reines du shopping ?
C’était archi sympathique, mais je ne l’aurais certainement pas fait s’il n’y avait pas eu à l’horizon l’idée de gagner pour mes chats de Stella. En général je ne suis pas très shopping, mais là j’ai été heureuse d’avoir été consacrée reine. Il y avait des jeunes femmes adorables, qui ont beaucoup de féminité, l’art de s’habiller et de de paraître. Mais c’est l’idée de l’association qui m’a électrisée pour gagner !
Entre ce refuge et vous, c’est une longue histoire d’amour ?
En effet, j’ai connu ce refuge il y a quinze ans, et j’ai tout de suite été séduite par le fait que les chats avaient la liberté d’un grand espace de jardin. Quand je suis arrivée ce lieu était très vétuste, j’ai tout de suite imaginé de donner un peu d’argent pour créer les petits chalets. Pour permettre à ces chats, souvent ramassés par la fourrière, de s’y abriter la nuit, en cas de froid. Ici ils sont soignés, stérilisés et nourris.
« Les confinements ont freiné les mouvements d’adoption »
En attendant leur adoption ?
Exactement. Le chat est un animal qui a besoin d’affection, tous ceux recueillis ici sont là pour être adoptés. Madame Hermann a su restructurer et organiser les choses. Car c’est très compliqué, les chats ne sont pas tous pareils, certains sont abandonnés, d’autres sauvés de maltraitances, d’autres encore sont des animaux errants. Tout a été structuré par territoires, avec d’un côté les nouveaux arrivants, les chats prêts à être adoptés, ceux qui doivent être stérilisés, la nurserie… Le but de ce refuge est de les sauver, de leur permettre d’avoir un foyer et de recueillir des dons, pour continuer faire vivre ce sas de luxe.
D’autant que depuis la crise sanitaire, le nombre de chats en détresse a explosé ?
Avant la pandémie, le nombre de pensionnaires était de 180 ou de 200. Maintenant ils sont 400 ! Il y a beaucoup d’abandons. Et les confinements successifs ont freiné les mouvements d’adoption.
Votre victoire est donc tombée à point nommé ?
Oui c’est merveilleux, mais c’est insuffisant ! Même si je sais que cette somme sera affectée à des investissements, notamment à la réparation des clôtures qui ont été endommagées par la tempête Alex. Je suis très heureuse aussi qu’Henry-Jean Servat ait pris la tête de la protection animale pour la région. Mais ma contribution est un bel éclairage pour que les gens sachent que ce refuge, qui est un petit royaume pour les chats, existe. Mais pour continuer d’exister, il a besoin de vos dons et surtout permettre l’ouverture des grilles de l’adoption.
A quand remonte cette passion que vous avez pour les chats ?
Je l’ai depuis toujours ! J’ai grandi au Mexique, qui était un pays très pauvre, où j’ai commencé à sauver des animaux dès l’âge de quatre ans. Toute petite, déjà, je ne supportais pas qu’on batte un âne, qu’on jette des pierres aux chiens, j’ai toujours été quelqu’un qui intervenait contre la cruauté.
Vous faites aussi partie de World Wide Protection ?
Oui, j’aime les espèces qui peuplent le monde, j’ai toujours milité pour la sauvegarde des espèces en voie de disparition. Et maintenant il y a le vrai combat sur la souffrance animale, L214 nous a ouvert les yeux ! L’idée que l’animal n’est pas un produit alimentaire n’est pas encore entrée dans les moeurs. Descartes disait lui-même « la sensibiliuté animal, c’est la sensibilité d’une pomme de terre« .
« Les chats sont des animaux merveilleux, j’en ai toujours eu »
Et cependant, de Colette à Shakespeare, nombre de personnalités vouaient un culte à ce petit félin ?
Oui c’est assez répandu heureusement chez les écrivains, les poètes, chez les gens sensibles. Baudelaire écrivait « Les amoureux fervents et les savants austères aiment pareillement le chat. Orgueil de la maison qui comme eux sont frileux et comme eux solitaires. » Ils prennent en songeant les nobles attitudes des grands sphynx oubliés au fond des latitudes. Les chats sont des animaux mystérieux, merveilleux…
En effet à chaque achat d’un album Empire, un euro est reversé à la Fondation Nicolas Hulot pour la protection des océans. Cela inclut le fait de ne pas jeter de plastique. Cette matière nous rend des services incommensurables, mails elle est jetée avec mépris. C’est ce geste qui est responsable de toute la destruction de la biodiversité. D’où ma campagne Pick up the plastic. Restituer au monde son équilibre et sa beauté naturelle. « La beauté sauvera le monde » disait Dostoïevski. Et les chats ont une grande beauté.
Propos recueillis par Laurence Lucchesi.
Photos par Franz Chavaroche.