Son réseau social préféré ? Son temps d’écran ? Sa vidéo préférée ? Arielle Dombasle nous dit tout ce qu’il se passe dans son phone dans Like It Like That.
Retrouvailles avec Arielle Dombasle au Club Marigny à l’occasion de la parution de « Barbiconic » !
Pouvez-vous expliciter le terme Iconics qui donne son nom à votre prochain album attendu pour cet automne ?
Ce sont des figures qui ont traversé le temps et l’espace. En général, le mot iconique était réservé au domaine du religieux. Pour les orthodoxes, les premières icônes étaient des représentations de vierges. Cela renvoie un peu à l’idée de vénérer une image et que derrière celle-ci, il y a une entité. J’ai choisi de baptiser cet album ainsi car toutes les figures féminines que j’ai reprises sont des femmes légendaires qui figurent dans mon petit bréviaire personnel d’icônes.
Comment s’est fait le choix des reprises qui composent ce disque ?
Nous avons commencé par un choix très large de chaque icône abordée. Pour Marlene Dietrich qui a chanté jusqu’à l’âge de 75 ans ; qui a chanté beaucoup d’artistes ; le panorama était si large qu’il a fallu le réduire petit à petit. Nous avons commencé à travailler plusieurs morceaux ; et cela a été le cas pour toutes ; afin d’arriver à la quintessence de là où l’image, le style et la musique étaient, à nos yeux, au sommet. Nous avons choisi de manière très subjective « Lili Marleen » car une image s’est cristallisée mondialement autour de cette chanson qui était incontournable, nous en avons également retenu deux autres morceaux moins convenus que j’adore. « Boys In The Backroom », où l’on retrouve toute l’ambiguïté de Marlene avec les backrooms et avec elle-même avant les théories du gender car elle a été elle-même la première actrice a porté des smokings et a s’habiller en homme pour jouer sur l’ambiguïté homme-femme très tôt dans les années 30 ; c’est une pionnière et c’est une icône pour cela ! Il y a également « I’m Just A Gigolo », j’aime beaucoup son interprétation. Pour Marilyn Monroe qui est la petite ou grande sœur de toutes les actrices, qui a énormément chanté aussi et dont cela va être du reste le 60ème anniversaire de la mort le 04 août, cela a été difficile de choisir. Marilyn Monroe est une figure tellement à part, tellement touchante et tellement parfaite ; tout comme Brigitte Bardot, Marilyn Monroe a généré tout un style qui a inspiré des milliers de femmes. Elle était la seule à avoir ce style, cette voix avec cet incroyable vibrato ; c’est difficile de faire du Marilyn. Sur l’album, nous avons pris deux de ses standards qui sont adorés du monde entier « I Wanna Be Loved By You » et « Diamond’s Are A Girl’s Best Friend ». Pour Peggy Lee, nous nous sommes intéressés à « Fever » qui a été sa grande aventure ; on disait de cette artiste qu’elle était la Sinatra au féminin. Peggy Lee a fait aussi un peu de cinéma. Toutes les figures présentes sur « Iconics » sont au croisement de la musique et du cinéma. Ces artistes ont été très gâtées car elles ont connu les golden years Américaines ; l’apogée des plus grandes comédies musicales. Aujourd’hui, il n’y a plus au cinéma ce style Stanley Donen, Liza Minelli… Oui, il y a eu « La la Land »…
L’album a été fait par Baptiste Homo et Clément Agapitos qui forment le duo OMOH, le process a été long car nous avons voulu faire un revival qui restitue un son, une saveur et une vérité de l’époque tout en revisitant ces morceaux de manière Electro avec des synthés et des guitares électriques. Au-delà de ces reprises, Charly Voodoo ; m’a proposé cette idée de titre original dédié à Barbie qu’il a écrit et composé.
Vous souvenez-vous de votre première poupée Barbie ?
Evidemment ! Je devais avoir quatre ou cinq ans, je me souviens que l’on m’avait offert une poupée Barbie avec un petit maillot rayé noir et blanc, elle avait des cheveux longs que j’ai immédiatement coiffés. J’ai instantanément été emportée par le charme de cette poupée qui n’était pas l’un de ces gros poupons qui pleure ou une grande poupée figée. C’était une vraie petite égérie futuriste qui faisait tous les métiers. J’ai adoré les panoplies de Barbie avec lesquelles elle pouvait devenir infirmière, pilote d’avion, hôtesse de l’air…J’étais si heureuse d’avoir les nouveaux habits de Barbie, ses petits souliers et tous ses accessoires. J’adorais ma poupée Barbie !
Selon vous, qu’est-ce qui rend Barbie aussi iconique ?
Grâce à Barbie, les petites filles peuvent se projeter quand elles seront jeunes femmes. Cette poupée a des proportions adorables ; et au-delà de cela, elle est sport, Rock, Pop, elle suit les tendances, elle les devance, elle est visionnaire. C’est la seule poupée qui est comme cela. Par ailleurs, elle a été habillée par tous les plus grands couturiers du monde.
Pouvez-vous nous parler plus en détail de la mise en images de « Barbiconic » ?
Sous quelle « forme » aimeriez-vous être immortalisée en poupée ?
Eh bien… Je crois en poupée princesse conte de fée avec une longue robe, une petite couronne et même une baguette magique ; Barbie peut tout faire !
Pensez-vous que Barbie joue encore à l’heure actuelle un rôle important dans le développement des petites filles ?
Oui, tout à fait car Barbie continue d’être la poupée sur laquelle on peut se projeter ; on peut l’habiller comme on veut même si parfois, les parents ne vous laissent pas faire bien qu’ils soient plus libéraux de nos jours. Maintenant, les petites filles peuvent sortir endiamantées et en tutu dans la rue. Elles portent des tas de choses qui scintillent notamment sur les chaussures et elles osent le pink presque bubble-gum de Barbie alors qu’il y a quelques années, c’était vu comme quelque chose d’un peu too much.
« Iconics » va-t-il être un opus essentiellement dansant comme pourrait le laisser entendre les deux premiers extraits ?
Non car sur cet album, il va y avoir des chansons plus langoureuses et dreamy à l’image notamment de « Somewhere Over The Rainbow » de Judy Garland qui est pour moi une étoile particulièrement brillante dans le firmament.
Vous reprenez « J’Ai Deux Amours » de Joséphine Baker, quels seraient les deux vôtres ?
C’est facile, mes deux amours seraient Paris et Zihuatanejo qui est un petit village de pêcheurs sur le Pacifique au Mexique.
Allez-vous présenter en live plus de titres iconiques qu’il n’y en a sur cet album à paraître ?
Sur scène, je vais interpréter les chansons de cet album mais aussi un peu un « best of » de mes précédents albums que le public me demande toujours. Comme nous avons dû réduire le choix des titres que nous avons travaillés pour « Iconics » à douze, je pourrais peut-être en chanter beaucoup plus…
Ce qui n’apparaît pas sur cet album pourrait-il donner lieu à un « Iconics Volume 2 » ?
Maybe, it’s a good idea ! Vous nous la donnez !
Quels sont vos prochains projets ?
Nous hésitons sur le choix du troisième single de ce nouvel album mais nous avons déjà mis en images deux morceaux iconiques ! Un showcase et quelques concerts devraient avoir lieu à L’Alcazar à l’automne au moment de la parution d’« Iconics ».
Barbiconic est une célébration de celle qui fut à l’origine du féminin et du féminisme. Charly Voodoo a composé une ode à cette poupée de chair et de sang qui chante, qui danse et qui réfléchit.
Arielle Dombasle
Iconics avance comme un album de reprises où Arielle incarne, en revêtant leurs habits légendaires, les grandes divas de l’histoire du music-hall : Marlène Dietrich, Peggy Lee, Marilyn Monroe, Joséphine Baker, Judy Garland, Shirley Bassey, Grace Jones, Natalie Wood. Chacune de ces icîones sidérales a été visitée en sa demeure : le ciel étoilé. Arielle s’attaque à leurs standards avec une candeur et une effronterie qui ravient.
Ce matin, Arielle Dombasle était l’invitée de Julia Vignali et Thomas Sotto dans Télématin pour annoncer la sortie de son nouveau single « Barbiconic » qui sortira demain, le 6 juillet 2022.
« Barbiconic » est une célébration de celle qui fut à l’origine du féminin et du féminisme. Charly Voodoo a composé une ode à cette poupée de chair et de sang qui, qui danse et qui réfléchit.
Arielle Dombasle est de retour avec un nouveau single, « Barbiconic » et dévoile les coulisses du tournage du clip en exclusivité pour Télé-Loisirs et Jordan De Luxe !
Regardez l’interview d’Arielle Dombasle en intégralité ci-dessous :
Un clip très coloré pour un titre inédit
De cette ode au féminisme et à la féminité, Arielle Dombasle en garde un très bon souvenir : « C’est compliqué [à tourner] parce qu’il y a un stylisme (…) il fallait que ça soit harmonieux avec la musique et que ce soit une iconographie très pensée. »La compagne de Bernard-Henry Levy s’est attachée les services du réalisateur Nicolas Pradeau, qui a signé le clip de Louis Chedid pour sa reprise « Ainsi soit-il » : « Il est couvert de prix, il est très beau, qui a 22 ans et qui est tellement talentueux. Ça l’a beaucoup inspiré et c’est lui qui a fait tous ces trucages pour me rendre toute petite pour rentrer dans la maison de Barbie. »Barbiconic est un single inédit au sein de son album de reprises dont elle a déjà dévoilé le single « Fever ».
Découvrez Les Grosses Têtes du vendredi 1er juillet 2022 ! Laurent Ruquier vous présente le plateau du jour, depuis Carcassonne : une Grosse Tête qui fait tellement attention à sa ligne qu’elle n’empreinte même pas les chemins de ronde : Arielle Dombasle.
Une Grosse Tête dont les ancêtres devaient assurément être tous Troubadours : Liane Foly. Une Grosse Tête qui est un des rares ex-chroniqueurs d’On n’est pas couché à ne pas s’être encore présenté aux Elections Législatives : Yann Moix. Une Grosse Tête qui jardine dans la journée, mais avec qui c’est silence ça pousse le soir : Steevy Boulay.
Une Grosse Tête qui suit le régime « Comme j’aime Le Cassoulet » : Yoann Riou. Et enfin, une Grosse Tête qui, au moyen-âge, aurait eu plus de chance de finir sur le bûcher que sur un trône : Sébastien Thoen.
On disait d’elle « la Sinatra féminine »… Une star blonde au swing incomparable… Inspiratrice de plusieurs générations de musiciens… De Bette Midler à Madonna, en passant par Tony Bennett ou Paul McCartney…
Le domaine de Chaalis vous donne rendez-vous les 10, 11 et 12 juin 2022 pour la 21e édition des Journées de la rose, qui aura pour thème « La rose et le parfum » et pour marraine l’artiste Arielle Dombasle.
Depuis 2001, le domaine de Chaalis accueille chaque année, autour d’un thème différent, les Journées de la rose, qui rassemblent durant trois jours les amoureux de la rose dans toutes ses déclinaisons. Comme chaque année, plus de 150 exposants venus des quatre coins de la France se rendront à Chaalis pour faire découvrir leurs métiers, distiller leurs conseils et partager leur passion à un public de visiteurs fidèles et enthousiastes, qu’ils soient amateurs, professionnels ou simples curieux.
Chaque édition est parrainée par une personnalité qui, à l’image de Yann Arthus-Bertrand pour la botanique et l’environnement, Pierre Hermé pour la gastronomie, Hélène Carrère d’Encausse pour les lettres ou encore Stéphane Bern pour le patrimoine, incarne la richesse des variétés, des usages et des célébrations de la reine des fleurs. Cette année, les Journées de la rose ont pour marraine Arielle Dombasle, qui les honorera de sa présence et leur apportera sa sensibilité artistique aux mille facettes.
« Je suis ravie et honorée d’être cette année la marraine des Journées de la rose. J’ai une affection toute particulière pour cette fleur délicate au parfum envoûtant, que je serai heureuse de partager avec vous à la fin du printemps dans le si beau cadre du domaine de Chaalis. »
Esthète extrême, Arielle Dombasle a fait de la beauté et du désir une raison d’être. En érigeant le paraître en moyen d’expression, elle se protège de la vulgarité du monde. Entretien avec une artiste mystérieuse et inclassable.
À cette occasion, Arielle Dombasle a participé à la lecture de la nouvelle de Gogol « La Foire de Sorotchintsy » que vous pouvez retrouver ci-dessous :
Elevée au Mexique, elle était différente, petite blonde au milieu d’enfants au teint mat, elle était l’étrangère et c’est peut-être à partir de cette position marginale qu’elle a développé sa propre étrangeté. On aime sa joie, sa fantaisie, son excentricité. Mais sait-on vraiment qui elle est ?
Comédienne puis chanteuse, elle aime surprendre.
Muse du cinéaste Eric Rohmer, elle a aussi tourné dans des films populaires, Un Indien dans la ville, Astérix et Obélix contre César. Les artistes sont nombreux à la solliciter. L’écrivain et cinéaste Alain Robbe-Grillet, le réalisateur Werner Schroeter, l’homme de théâtre et de music-hall Jérôme Savary et si elle aime chanter le répertoire lyrique, cela ne l’empêche pas de chanter latino ou pop et de se produire au Crazy Horse, en exhibant son corps fin de danseuse. Comme s’il s’agissait de ne pas se fixer de barrières, tout sauf l’absence de liberté.
Michel Fau, comédien et metteur en scène. George Dandin ou le mari confondu de Molière en tournée, les 25 et 26 janvier à Compiègne, 28 et 29 à Massy, 1er février à Fréjus, 4 à Draguignan, 10 à Arcachon, 13 en Avignon etc… et à partir du 6 mai à l’Athénée, théâtre Louis Jouvet à Paris
Simon Liberati, écrivain. Ses derniers ouvrages : Les démons (Stock), et Liberty (Seguier)
Henri-Philippe Graetz, musicien, arrangeur et compositeur. Collaborateur d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker
La modèle, cantatrice, actrice, cinéaste et réalisatrice de vidéo-clips s’associe à La Pharmacie Littéraire, pour livrer sa prescription à travers une boite remplie de ses indispensables.
Née en pleine pandémie, à l’heure de la fermeture des librairies en France, la Pharmacie Littéraire se veut un projet culturel altruiste, imaginé par Sophie Wiesenfeld, en soutien au monde du livre. Et qui mieux qu’Arielle Dombasle, passionnée de littérature, persuadée que l’on peut soigner les maux par les mots, pour nous guider ? Elle succède ainsi à Amanda Sthers, David Foenkinos, Alexandre Jardin, Sophie de Closets, ou encore Jacques Attali.
Dans la boîte d’Arielle, on repère d’abord Images, le recueil de poèmes de sa grand-mère Man’ha Garreau Dombasle réédité pour l’occasion, qui traite du sens de la nature et de l’amour. « C’est principalement pour cette raison que j’ai dit oui à cette boîte : je voulais faire revivre la poésie de ma grand-mère », avoue Arielle, lucide cependant quand au caractère désuet de ce genre littéraire. « Pourtant, moi, ça me parle encore. Apolinaire, Baudelaire, Rimbaud, Verlaine… Ceux-là nous réconcilient avec notre moi le plus profond ». Puis, Fragments d’un Discours Amoureux, de Roland Barthes, arrive alors comme une évidence. Ce livre questionne l’amour et la raison, expérimente la relativité des sentiments et brise la cohérence de nos pensées préétablies sur le sujet. « C’est un livre clé, pour savoir aimer, et mettre l’amour au poste de commande de sa vie, » assure Arielle.
Edition collector La Pharmacie Littéraire d’Arielle Dombasle, 59 €
Disponible à la Librairie L’Ecume des Pages – 174 bd St Germain, Paris 6e, chez Lamartine, 118 rue de la Pompe, Paris 16e, ou sur l’e-shop www.lapharmacielitteraire.com
Arielle Dombasle incarne Marlene Dietrich et lui rend hommage dans l’émission « 300 Chœurs Chantent pour les Fêtes », présenté par Vincent Niclo et diffusé sur France 3.
Déambulations à Saint-Germain-des-Près avec Arielle Dombasle dans 50′ Inside. L’occasion pour l’actrice, chanteuse et réalisatrice de présenter « La Pharmacie Littéraire ».
Laurent Ruquier et son équipe des « Grosses Têtes » convie les amateurs de rigolade à une grande soirée autour des évènements marquants de 2021.
Retour sur l’année 2021 des Grosses Têtes avec, autour de Laurent Ruquier, Arielle Dombasle, Caroline Diament, Valérie Mairesse, Sébastien Thoen, Yoann Riou, Michèle Bernier, Bernard Mabille, Paul El Kharrat, Steevy et Gaël Tchakaloff.
Où la plus insaisissable des Parisiennes évoque les cigarettes au menthol, l’application Grindr et l’intelligence artificielle autour d’un chou-fleur frit.
Elle a donné rendez-vous dans la bibliothèque de La Réserve, le palace de l’avenue Gabriel, à Paris. « Comme disait Proust, c’est un endroit où l’on ne se sent pas bousculé.
Arielle Dombasle commande d’ailleurs un earl grey et un bol de noix – « elles sont excellentes ici », jure-t-elle, vantant aussi la « clientèle assez fine, délicate » de l’établissement. Elle connaît bien les palaces : sa marraine américaine, Laura Howard Bacon, vécut trente ans au Ritz. « J’arrivais directement du Mexique, où j’avais grandi. Souliers vernis, bien droite sur ma chaise. Pour moi, c’était ça aussi, Paris. Aujourd’hui, on y croise des groupes en tongs … » Elle n’aime pas trop non plus les nouveaux milliardaires de la Silicon Valley qui boivent du vin dans des gobelets en carton – « une question d’éducation ». Arielle Dombasle est formidablement bien élevée. Souriante, ne posant toujours pas le dos sur le dossier, n’hésitant pas à demander si vous voyez un psy – « Moi, ditelle, ça me fascine … mais pas pour moi. Je suis sûre que la démarche doit être passionnante. D’ailleurs, vous êtes allongé ?»
Ce jour-là, le chef Mohamed Cheikh vient la saluer en personne. Le vainqueur de « Top Chef » 2021, en résidence à La Réserve jusqu’au 4 décembre, présente sa carte. Pour Arielle, ce sera un chou-fleur frit (en plus d’un deuxième bol de noix), une eau plate et beaucoup d’eau chaude. Pour les desserts, on verra. « Top Chef » ? Elle n’est pas une téléspectatrice assidue. « Mais j’ai regardé un peu ces athlètes de la sauce. Ils sont absolument fantastiques de concentration, d’implication. Hélas, moi, je ne sais pas cuisiner. J’avais une grand-mère extraordinaire, qui avait sans doute l’une des meilleures tables de France. Ça m’a donné des complexes, même si je pense que la table, c’est de la haute civilisation. J’adore les très belles tables bien dressées. J’aime les ménagères, l’argenterie. Vous connaissez l’argenterie edwardienne ? » Non. « C’est ravissant. Très sobre. Très beau. »
Pas un, mais trois desserts
Si Arielle Dombasle aime la table, c’est parce qu’elle vit en bande, entourée de toute une smala de « gens créatifs et sensibles » avec qui elle est capable de participer à des clips punko-gothiques dans un cimetière avant d’improviser des tournages à l’intérieur de sa maison de Tanger, décorée par Andrée Putman : « Le beau par le moins, l’épure », explique-t-elle avant de goûter, du bout de la fourchette, le risotto croustillant aux cèpes : « Je suis très material girl. J’ai grandi parmi les collections d’objets asiatiques et précolombiens. J’aime ça, l’idée de la collection : les flacons de parfum à un moment, les boîtes à poudres à un autre, les livres, les lettres tout le temps, comme celles que j’ai gardées de ma grand-mère. Nous vivions au Mexique ; elle était en France et nous écrivait chaque jour un conte à mon frère et à moi. Il était Oberon, le roi des elfes, et j’étais Titiana, la reine des fées. » L’aïeule, proche des artistes Max Ernst, Tamara de Lempicka, Rufino Tamayo et Ray Bradbury, « avait deviné toute la féerie, la part de fantastique » qu’il y aurait dans son existence. Elle a placé sa vie sous une double devise. Oscar Wilde : « Je mets du talent dans mon œuvre et du génie dans ma vie.» Et aussi d’une formule d ‘Andy Warhol, croisé une seule fois (mais une fois quand même) alors qu’elle avait 12 ans : « Just do it. »
C’est assez délicieux de rendre à ce slogan, déposé ensuite par Nike, sa paternité d’origine. Voilà tout le charme dombaslien : une légèreté infusée de références, une capacité intacte à s’émerveiller de tout ou presque (dernièrement, le cimetière de Limoux, près de Carcassonne), le goût du temps long, l’horreur d’aller vite. « Je n’aime pas du tout être pressée. Vous connaissez le 1. 5, très à la mode ? C’est cette nouvelle manière de consommer. On mange à toute allure, on écoute la musique en accéléré, on voit les séries en accéléré, tout doit aller plus vite. Je trouve ça assez navrant pour soi-même. »
Les desserts arrivent. Pas un, trois, insiste le chef. C’est la maison qui régale. Millefeuille façon baklava, mangue au riz au lait de coco, tarte au crémeux citron et fleur d’oranger. La fourchette se promène, prélève quelques tranches de fruit exotique, butine un peu de crème. Temps long.
Elle se remaquille, l’œil concentré sur le miroir du poudrier. Elle évoque Baudelaire, Apollinaire, Nerval : « J’aime beaucoup la poes1e, l’inspiration, la beauté même. Lisez le poème de ma grand-mère sur la lune par exemple, et vous ne la regardez plus de la même façon. » Il fait huit pages. « J’aime ces musicalités, ces images, ces rêves qui viennent vous habiter et vous aident à mieux comprendre le monde. »
Elle reste légère. « Je ne crois pas, comme Michel Houellebecq, que le monde d’après, c’est comme le monde d’avant, mais en pire ! Il y a toujours la danse du hasard. J’étais à Venise avec des amis homos très aventuriers, on a fait du Grindr au Palazzo Veneziano. Ça a marché, la rencontre a eu lieu. Alors oui, c’est grâce aux nouvelles technologies, mais le merveilleux hasard est là malgré tout. C’est absolument nécessaire pour enchanter la réalité. » Comme elle.
Pour les fêtes de fin d’année, « La Pharmacie Littéraire » dévoile ce gracieux OPNI (Objet Poétique Non Identifié) qu’est son édition collector réalisée par Arielle Dombasle.
À mi-chemin entre objet d’art et box par abonnement, La Pharmacie Littéraire est la seule “boîte à livres” confectionnée par les soins d’une personnalité, d’un artiste ou d’un compositeur. En un mot : votre Prescripteur.
Arielle Dombasle est aujourd’hui notre prescriptrice.
Le choix d’Arielle Dombasle s’imposait comme une évidence. Modèle, cantatrice, actrice, cinéaste et réalisatrice de nombreux vidéo-clips, Arielle Dombasle est aussi muse incandescente au Music-Hall, au Crazy Horse ou à l’Opéra-Comique. Depuis toujours, elle conjugue avec passion cinéma et musique. Ses albums pop, rock et lyriques, ont été couronnés de trois disques d’or et d’un double disque de platine. En 2019, elle réalise avec Alien Crystal Palace, un mélodrame fantastique, gothique et rock.
Aujourd’hui, l’artiste aux multiples talents s’associe à La Pharmacie Littéraire afin de vous faire partager son ordonnance littéraire – partie de son univers intime.
La prescription littéraire d’Arielle Dombasle
Passionnée de littérature Arielle Dombasle sait que l’on peut soigner les maux par les mots. C’est pourquoi elle a développé un coffret unique avec La Pharmacie Littéraire.
Il contient ses indispensables : « IMAGES », recueil de poèmes de Man’ha Garreau Dombasle, la grand-mère d’Arielle. À la fois écrivaine et poète, Man’ha a été l’amie de nombreux artistes dont Paul Claudel, Ray Bradbury, Marx Ernst, Isadora Duncan et Tamara de Lempicka. Ce recueil, anciennement publié chez Stock en 1988, est réédité pour l’occasion aux Éditions Sophie Wiesenfeld. « FRAGMENTS D’UN DISCOURS AMOUREUX » de Roland Barthes. Livre “nécessaire” qui questionne l’amour et la raison, expérimente la relativité des sentiments et brise la cohérence de nos pensées préétablies sur le sentiment amoureux.
Sans oublier un sachet de son thé préféré à infuser.
La Pharmacie Littéraire d’Arielle invite à un voyage poétique animé de lectures aimées, de fragrances imaginées, de musique et de saveurs composées…
Un élixir de vie à consommer sans modération ; ça fait du bien !
Edition collector La Pharmacie Littéraire d’Arielle Dombasle Prix : 59 € Points de vente : Librairie Lamartine (118, rue de la Pompe, 75016 Paris) (click & collect www.lamartine.fr) Eshop :https://www.lapharmacielitteraire.com
Arielle Dombasle était l’invitée de Laurent Ruquier et de Léa Salamé dans « On est en direct » pour interpréter le titre « You go to my head » et annoncer « Le Glam Cabaret » qui débutera à Paris avant de partir en tournée dans toute la France en 2022.
Arielle Dombasle était l’invitée de Nikos Aliagas dans « La Chanson Secrète » où l’émotion était au rendez-vous avec les surprises de Mareva Galanter, Inna Modja, Helena Noguerra, Vincent Niclo & Les Prêtres Orthodoxes.
Nicolas Ker died. Nicolas is gone… L’ange noir à la fureur de vivre. Le dandy incandescent à la voix d’or, au rire dionysiaque, au cœur déchiré… Nous te pleurerons toujours.
Découvrez les coulisses de l’enregistrement puis celles du tournage du clip « Deconstruction of the Bride », le nouveau single d’Arielle Dombasle et de Nicolas Ker.
Une union sacrée entre Arielle Dombasle et Lilian Rolin officiée par un prêtre incarné par Simon Liberati et menacée par un rôdeur, interprété par Nicolas Ker. Une abbaye en ruines hantée par la présence de six funestes mariées. Gothique, romantique et déjanté, « Deconstruction of the Bride » est le nouveau clip d’Arielle Dombasle et de Nicolas Ker. Extrait de leur album « Empire », déjà disponible.
Résolument onirique, absolument unique, Empire est un album rare donc précieux. Fruit de la rencontre d’Arielle Dombasle avec Nicolas Ker. Deux artistes comme deux faces d’un même astre. Passionnants et tout à fait fascinants.
C’est d’abord le sourire d’Arielle, solaire, généreux et lumineux comme un premier jour de printemps. C’est ensuite le rire de Nicolas qui déchire la brume sombre d’où il émerge. Après ? Après, le temps ouvre de lui-même la parenthèse. Et c’est ainsi que débute la rencontre. D’emblée magique.
Paru en juin dernier, trois ans après La Rivière Atlantique,Empire est leur deuxième opus. On le découvre comme on découvre une île dont personne n’aurait encore foulé les rivages, un continent qui aurait échappé à tous les radars. Cet autre monde tout à la fois proche et loin du nôtre, Nicolas Ker en a dessiné la carte, Arielle Dombasle est venue l’habiter.
Les images dont elle a eu le désir depuis sont venues prolonger le voyage comme le récit. Huit petits films somptueux, sombres ou flamboyants, tournés malgré le grand enfermement auquel Arielle ne s’est jamais résolue. Autant d’invitations à les rejoindre tous les deux sur ces terres aussi belles qu’étranges.
Au premier temps de leur valse créative, il y a eu cette rencontre au Cirque d’Hiver en septembre 2014. Ce jour-là, sans qu’ils le sachent tous deux, le soleil avait rendez-vous avec la lune.
« Quand j’avais seize ans, se souvient Nicolas, j‘écoutais The Cure, Jesus and Mary Chain, le Velvet Underground et j’allais voir les films d’Arielle, ceux qu’elle tournait avec sa grande amie Virginie Thévenet et puis celui qu’elle avait réalisé, « les Pyramides Bleues » … Je formais mon goût, elle faisait partie de mon univers…
Au Cirque d’Hiver, les filles du Cabaret Burlesque avait organisé une sorte de spectacle. Poni Hoax était le backing band, donc on jouait pour tout le monde… Il y avait aussi Arthur H, Rossy de Palma, Tigerman, et Arielle…
Moi, le souvenir que j’en garde, ajoute Arielle, c‘est la voix… la voix de Nicolas. J’ai vu, j’ai entendu, et j’ai perçu la force magnétique de Poni Hoax… une force incroyable ! Et on a commencé avec Nicolas une conversation sur les écrits de Pasolini notamment… Et je me suis dit : « Comme c’est rare un musicien qui a comme ça une telle sensibilité, et un territoire de connaissance littéraire qui me correspond tellement ! » …
Moi, j’avais pas compris, poursuit Nicolas. Entre deux répétitions, on déjeunait au khebab avec le groupe. Arielle nous a rejoints, elle qui est végétarienne… Ça m’a semblé saugrenu (sourire)… Elle est venue s’asseoir à côté de moi, et on a parlé de plein de choses… Moi devant mon plateau de khebab, elle devant sa salade… (rires)…
Et sur le chemin du retour vers le studio Bleu où on répétait, j’ai percuté d’un coup : « Les Pyramides Bleues !! » … Je ne m’en étais pas rappelé ! Parce que pour moi, Arielle, à force, c’était devenu une figure télévisuelle… Et là, j’ai tilté, tout m’est revenu (sourire)… Voilà, c’était la première demi-heure de notre rencontre (sourire)…
Et ce qui était incroyable, raconte Arielle, c’est que je ne connaissais pas du tout les débuts de Pink Floyd, les Stooges, Joy Division, Morrissey… Toutes ces voix qui ont fait celle de Nicolas, et ça m’a ouvert une perspective de connaissances que j’avais à peine effleurées…
Comme récemment, glisse Nicolas, quand cette semaine je vous ai fait davantage découvrir Léonard Cohen…Oui, poursuit Arielle, je ne connaissais de Léonard Cohen que « Suzanne » ou « The Partisan », Nicolas m’a fait lire et découvrir sa poésie…
Donc, ce sont avec Nicolas des découvertes fondamentales… C’est comme une boule à facettes qui renvoie des éclats de lumière éblouissants… C’est une conversation qui continue toujours…
Et je pense que Nicolas est vraiment la personne qui connaît le mieux, à l’endroit comme à l’envers, aussi bien Bowie que Joy Division ou que… Ou que Philip K. Dick, ajoute Nicolas, et la science-fiction que je vous ai fait découvrir, le cyber-punk, les jeux vidéos, des choses modernes…
On s’est d’ailleurs mis d’accord sur cette phrase de Rimbaud qui est impérissable : « Il faut absolument être moderne! » Évidemment, j’ai lu aussi Homère, Dante, Platon, les grands classiques mais il faut absolument être moderne !
Oui, souligne Arielle, il y a quelque chose du parcours initiatique… Et en mêmetemps, elle a formé mes goûts quand j’avais seize ans, précise Nicolas, je n’imaginais même pas qu’un jour j’allais rencontrer Arielle Dombasle ou Virginie Thévenet… Je n’imaginais même pas que j’allais être musicien ou artiste. À l’époque, je faisais des études scientifiques… Oui, il a fait Maths Sup et après… il a bien tourné (rires)…
Il s’est tourné vers cet univers vraiment profondément rock, qui est cash… Ah oui, je m’étranglais avec mon micro dans des caves devant cinq pékins (rires)… Et je trouve formidable, poursuit Arielle, d’avoir cette vérité… On vit tellement dans un univers de fake, de faux-semblants…
Ces rockers qui se jettent sur un canapé en buvant une bière, en faisant semblant d’être dans la révolte, la douleur… C’est tout fake… Tandis que Nicolas, c’est vrai. Et c’est pour moi fondamental… Nicolas est une quintessence du rock… Et c’est ça qui est rare. »
Quand Arielle évoque l’écriture de Nicolas, elle parle de « versets » et de « psaumes » , parfois hermétiques avec, comme chez Léonard Cohen, un sous-texte » crypté, très beau et très évident » . Elle apparente son rôle à celui des moines copistes. Un travail d’enluminure dont elle a pensé chaque plan et chaque lumière, apportant à leur oeuvre commune son propre langage poétique, celui de la belle image qui fait sens.
Nicolas, qui connaît bien le visage de chacun de ses propres démons, confie la patience angélique dont Arielle n’a cessé de faire preuve à son égard. Il sait que tout le monde ne comprend pas les excès auxquels sa fragilité et ses blessures profondes parfois le mène. Il s’est vu quelques fois si bas.
« Ce qui s’est passé aussi pour « Empire », c’est que Nicolas a beaucoup écrit en étant à l’hôpital… Il était dans une phase d’auto-destruction dramatique… Je dis toujours qu’il est un « survivor » des rockers qui meurent à vingt-sept ans… Son histoire est celle des peintres et des poètes…
Et c’est vrai qu’à notre époque qui est très hygiéniste, qui est sur les rails du conformisme, c’est plus difficile… Mais moi, j’aime les poètes… J’aime, aussi bien en peinture qu’en littérature, le romantisme… J’aime la figure de Baudelaire, le club des Hashischins…
Et on a ensemble une même exigence… On n’essaye pas de se mettre sous la chape, sous la grande sourdine du conformisme… Nous sommes dans le romantisme dans le grand sens du mot… C’est Kleist et Novalis (sourire)…
La musique de Nicolas, ce qu’il compose est pour moi très inspirant… Je crois que l’important dans l’existence, c’est l’inspiration et d’aller au bout, de rester fidèle à ce qu’on aime vraiment…
On est obligé de faire tellement de trucs où on se met au diapason du support, comme les émission de télé où on vous fait parler de n’importe quoi et on y va juste pour pouvoir mettre un tout petit peu d’éclairage sur ce qu’on fait vraiment… Mais il y a tellement de blabla et de fausses infos autour de l’oeuvre… »
Ce qu’a été jusqu’ici le chemin de l’une et de l’un, ce que sont leurs vies aujourd’hui encore les rendent tous deux absolument uniques et magnifiquement singuliers. Arielle Dombasle et Nicolas Ker demeurent définitivement deux étrangers. Ils habitent ici mais ils sont d’ailleurs. Tout à la fois « foreigners » et « strangers » comme le souligne Arielle.
Ce qui explique aussi la beauté et l’étrangeté émouvantes d’Empire, dont les musiques, les chants et les images bougent nos lignes et bousculent allègrement les conventions comme les injonctions du moment.
D’ailleurs, d’hier, d’aujourd’hui et sans doute de demain aussi, Arielle et Nicolas ont ensemble inventé un monde. Savoir qu’ils existent réenchante le nôtre. Simplement. Résolument.