Pour faire face à l’épidémie de coronavirus, un seul mot d’ordre : rester chez soi. Et les personnalités sont elles aussi assignées à résidence. Surnommés «la diva et le rockeur», Arielle Dombasle et Nicolas Ker donnent leurs conseils pour survivre, séparés physiquement l’un de l’autre, mais réunis par la musique.
En attendant, et alors que le premier clip du single « Just Come Back Alive » est disponible, la chanteuse fantasque à l’univers inclassable s’est isolée à Paris, «sagement sur (son) lit comme territoire premier», essayant de «trouver mille stratégies aux impatiences de (son) être». De son côté, seul chez lui à Montmartre, son acolyte et leader du groupe Poni Hoax avoue «ne pas souffrir terriblement» de ce confinement. Ils ont souhaité être virtuellement réunis pour l’interview.
La musique pour se réveiller du bon pied ?
Arielle Dombasle : «Every Day Is Like Sunday» de Morrissey.
Nicolas Ker : « Lady Godiva’s Operation » du Velvet Underground.
L’activité pour rester en forme ?
A. D. : Je prends des bains parfumés et vais marcher comme une souris de la nuit une heure dans mon kilomètre autorisé.
N. K. : Scruter mon plafond jusqu’à en ronfler. Sinon, au retour du supermarché, je fais du sport genre «une-deux une-deux» en faisant basculer mes sacs de victuailles en un mouvement de compas sur tout de même 100 mètres ! Mon frigidaire, mon congélateur et ma pantry remplis, je vais devoir trouver d’autres activités sportives : plier puis ranger mes chaussettes dans leur boîte.
La lecture pour s’évader ?
A. D. : La poésie. Charles Baudelaire, «Anthologie de l’amour sublime» de Benjamin Péret, Verlaine, Rimbaud, «Images» de Man’ha Garreau-Dombasle (la grand-mère de l’actrice et chanteuse, ndlr).
N. K. : Internet.
Le plat pour se nourrir avec plaisir ?
A. D. : Des œufs brouillés à la crème, toujours infiniment délicieux.
N. K : Je préfère avant tout les fruits de mer, même si c’est cher, mais il n’y en a plus. Alors un bon faux-filet ou un gigot de 7h. De toute façon, je mange n’importe quoi ces jours-ci… disons un fish & chips surgelé.
Le film ou la série pour faire passer le temps ?
A. D. : Je revois, avec délectation, les grands classiques de Buñuel, Tarkovski, Kubrick et Lynch.
N. K. : Pour l’instant, je n’ai rien trouvé de transcendant, à part un film de SF suédois «Aniara», et un film d’horreur très déboussolant «Open Grave».
La petite habitude pour tenir au quotidien ?
A. D. : Un bain parfumé tous les jours, regarder le ciel, aimer, courir… je suis un animal de grande vitesse.
N. K. : Aucune, je ne suis pas du tout une créature d’habitude, pour paraphraser Arielle, qui, elle, pour le coup, l’est absolument.
Le coup de téléphone favori pour rester en contact ?
A. D. : Le téléphone virtuel dans l’au-delà.
N. K : Je ne communique que très rarement par téléphone. Je n’aime pas ma voix (ce qui, pour un chanteur, est paradoxal), et un texte peut être corrigé ou fatal.
Le compte Insta/Twitter/Facebook à suivre pour survivre ?
A. D. : Instagram pour mettre des cœurs à mes amis… mais de temps en temps seulement, échappons à la tyrannie de l’immédiat.
N. K. : Le compte Twitter @Potus (acronyme de «President Of The United States», ndlr), évidemment.
Ce matin, une Bande Originale en formation confinée de 11h à 12h avec Arielle Dombasle.
Ce matin, la Bande Originale reçoit à domicile de 11h à 12h avec Arielle Dombasle et les chroniques de : Leila Kaddour-Boudadi, Daniel Morin, Tanguy Pastureau, Guillermo Guiz et Tom Villa.
Lui ressemble à un danseur de claquettes qui se serait fait dépouiller dans une impasse. Elle est comme votre appartement en ce moment: habitée. Côte-à-côte, on dirait deux magiciens recherchés par Interpol, en fuite à travers le monde à bord d’un dirigeable en forme de chaussure. En ces temps troublés, Nicolas Ker et Arielle Dombasle ne pouvaient que se retrouver. Empire, leur nouvel album, sortira le 19 juin. Encore planqués, ils se dévoilent à notre questionnaire.
Ça va, les murs ne se rapprochent pas trop? Nicolas Ker: S’ils venaient trop près, ils seraient détruits par les trompettes de Jericho. Arielle Dombasle: Les murs murmurent et ça me plaît plutôt…
La chanson ou l’album qui vous réconforte par dessus tout? N.K.:White Light/White Heat du Velvet Underground. A.D.: Le requiem de Fauré post mortem.
Le film qui serait votre biopic caché? N.K.:Maman j’ai raté l’avion A.D.:Autant en emporte le vent
La plus belle phrase lue récemment? N.K.: «Choisissez bien, choisissez But.» A.D.:«Où est donc cet heureux temps où j’étais si malheureuse?»
Celle qui décrit le mieux votre état? N.K.: «La nuit était noire». La seule phrase que Jean-Luc Godard a réussi à écrire pour débuter sa carrière romanesque. Il n’est pas allé plus loin et a immédiatement abandonné ses velléités littéraires. A.D.:«Nous aurons des lits plein d’odeurs légères, des divans profonds comme des tombeaux et d’étranges fleurs sur des étagères écloses pour nous sous des cieux plus beaux.»
Vous pensez continuer comme ça pendant longtemps? N.K.: Evidemment, de façon métamorphique, la vie étant une apocalypse permanente. A.D.: Une éternité.
L’image qui vous hante? N.K.: Celle qui manque. A.D.: L’océan sous la tempête.
L’œuvre que tout le monde adore et que vous détestez? N.K.: Je n’ai jamais détesté rien ni personne. A.D.: Dans le livre des records, la section dédiée aux plus gros mangeurs de choucroute du monde.
Découvrez aussi « Just Come Back Alive », le nouveau clip d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker, premier extrait d’Empire (sortie en Juin) :
Arielle Dombasle était l’invitée, par téléphone, de Judith Beller et Olivier Daudé ce dimanche après-midi sur Sud Radio. L’occasion pour Arielle d’évoquer la sortie prochaine de son nouvel album avec Nicolas Ker, Empire, ainsi que son premier single « prophétique », « Just Come Back Alive ».
Une émission à écouter en intégralité ci-dessous :
Découvrez aussi « Just Come Back Alive », le nouveau clip d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker, premier extrait d’Empire (sortie en Juin) :
Arielle Dombasle : « J’ai décidé de lire la mythologie grecque. »
Arielle Dombasle sort prochainement un nouvel album Empire avec Nicolas Ker. Le premier titre Just Come Back Alive est prémonitoire selon la chanteuse française. Confinée chez elle face à la pandémie de coronavirus, elle nous fait découvrir sa bibliothèque aux… 13 000 livres dans [Culture à domicile].
Découvrez aussi « Just Come Back Alive », le nouveau clip d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker, premier extrait d’Empire (sortie en Juin) :
VIDÉO – Le chanteur rock et l’artiste polyphonique laissent fuiter un nouveau titre de leur deuxième album en commun, Empire, dont la sortie est prévue en juin
Un titre dans l’air du temps. Le chanteur sulfureux du groupe de musique électronique Poni Hoax, Nicolas Ker, et Arielle Dombasle, qui aime se définir comme « actrice, cantatrice et réalisatrice », ont dévoilé en début de mois le clip du titre Just Come Back Alive. Une mélodie rock et, d’une certaine manière, prophétique, de la pandémie actuelle qui figurera dans leur album commun Empire, disponible dès le 24 avril prochain.
Sur un rythme rock électro, les deux artistes se complètent parfaitement, l’un sombre et frêle, l’autre solaire et conquérante, et croisent leurs voix pour clamer la proximité dans l’adversité.
« C’est un titre qui rime étrangement avec cette période dramatique. Just Come Back Alive tombe un peu comme une prière. Juste revenir vivant… En effet, nous sommes tous dans cette situation de suspension, juste survivre », confie Arielle Dombasle qui se sent « enfermée » plus que « confinée », tout en louant la solidarité collective des Français qui suivent les consignes.
Nous sommes tous dans cette situation de suspension, juste survivre.
Arielle Dombasle.
Cultivée, l’ancienne muse de Jean-Paul Gaultier vogue dans son univers personnel et lance quelques références à la volée pour lier la réalité des rues désertées et le clip du titre. « Deux protagonistes marchent et gardent toujours leurs distances. Ils avancent dans la même direction, mais ils sont perdus sans savoir où ils vont. On suit un chemin commun sans finalité. On sait que l’on est ensemble donc plus fort, c’est ce qui est beau. Rappelons-nous que dans la boîte de Pandore, tous les maux s’envolent, seule reste espérance ! »
Il y a un autre sujet qui secoue l’espérance d’Arielle Dombasle, c’est la sauvegarde de l’environnement. Pour ce nouvel album, elle a également composé un titre bonus engagé contre la pollution des océans par le plastique. Le titre résume à lui seul son sujet : Le chant des sirènes (We Bleed For The Ocean).
Dans le clip, des sirènes féeriques suffoquent étouffées par des déchets plastiques. « Les artistes doivent s’engager. Je ramasse le plastique partout où je passe. Pick up the plastic! Si tout le monde s’y met, alors nous réparons le monde. C’est un challenge planétaire ! », lance-t-elle. Un énième engagement qui a même embarqué Nicolas Hulot dont la fondation recevra un euro par album vendu.
Ce soir, Arielle Dombasle était l’invitée de Basique sur France 2 pour présenter son nouveau clip « Just Come Back Alive », le premier extrait de son nouvel album avec Nicolas Ker, Empire (sortie en Juin).
Une émission à revoir en intégralité ci-dessous :
Découvrez aussi « Just Come Back Alive », le nouveau clip d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker, premier extrait d’Empire (sortie en Juin) :
MUSIQUE En période de confinement, Numéro continue à s’intéresser aux musiciens qui accompagnent nos journées avec leurs morceaux. Aujourd’hui, la chanteuse, actrice et vidéaste Arielle Dombasle évoque son nouvel album “Empire”, en collaboration avec Nicolas Ker, sa nostalgie du mouvement punk, son combat contre le plastique et sa nouvelle vie d’instagrameuse.
Arielle Dombasle active la caméra de son MacBook avec un large sourire, amusée à l’idée que les médias poursuivent les interviews dans une situation aussi délicate. La dame n’a jamais quitté son personnage à la tendresse désinvolte. Après l’album La Rivière Atlantique en 2016 et le long-métrage Alien Crystal Palace (2018), ovni aberrant produit par Christian Louboutin et Thaddaeus Ropac, Arielle Dombasle présente Empire, nouvelle collaboration avec le chanteur de Poni Hoax, Nicolas Ker. Une figure incontournable du post-punk français. Un album noir qui convie les spectres du rock gothique. Rencontre avec une femme fantasque qui s’esclaffe depuis son salon.
Numéro: Un matin, je vous ai apostrophée dans le 8e arrondissement de Paris, mais vous ne m’avez pas accordé un regard. Est-ce lié à mon manque de notoriété ?
Arielle Dombasle: C’est étrange. Ce n’est pas mon style. Je ne comprends vraiment pas ce qui a bien pu se passer, d’autant que j’accepte toujours les selfies.
Sachez que vous êtes une véritable star auprès des millenials, d’ailleurs… vos petites vidéos sur Instagram font un carton.
Ah bon ! Je n’étais pas au courant. Je suis sur Insta depuis près d’un an, c’est un medium que j’aime beaucoup. Je follow des gens qui habitent en Australie, d’autres à Dijon. Ces vidéos sont ma petite récréation de la journée. Je filme les cafés dans lesquels je m’installe, je fais visiter des églises et parfois je me dis ‘Tiens, si j’envoyais des cœurs à mes followers en dégustant quelques antipasti’.
“La plupart du temps, je décline les comédies convenues et faciles, le cinéma qui n’en serait finalement pas, et les choses ennuyeuses. Mais il m’est arrivée de refuser des choses puis de regretter, voire d’en pleurer quelque temps après.”
Vous avez notamment filmé les rues désertes de Paris. Quelle case aviez-vous coché sur votre attestation de déplacement dérogatoire ?
“Déplacement professionnel”, car je suis parfois chroniqueuse pour l’émission Les Grosses Têtes. C’est munie de cette attestation magique que j’ai découvert un Paris vide, cette beauté sidérale de fin du monde, d’Apocalypse d’un autre temps. Des pestes, des choléras, il y en a eu. Mais visiblement, nous ne nous protégeons pas mieux aujourd’hui qu’à l’époque d’Homère ou d’Aristote. J’espère que je ne serai plus jamais enfermée comme cela. À moins d’aller en prison. [Bernard-Henri Lévy entre dans la pièce] Mon amour comment-allez vous ! Je suis sur FaceTime avec Numéro ! Àtout à l’heure mon cœur… Je suis confinée, que dis-je, enfermée avec BH donc c’est agréable. Et vous ? Êtes vous confiné seul ?
Oui, malheureusement, la solitude s’est abattue sur moi, c’est bien moins sympathique.
Je ne sais pas comment vous faites. Vous devriez vous trouver un compagnon de confinement. Allez dans un cimetière, il y a plein de chats qui errent entre les tombes et n’attendent que vous. Plus personne ne les nourrit.
J’y songerai… Peut-on être à la fois hypocondriaque et pleinement épanoui en ce moment ?
Bien évidemment que non, il est impossible d’être épanoui. La liberté est un droit fondamental en démocratie. D’ailleurs, je trouve que les gens restent relativement sages et disciplinés pour un pays qui compte 70 millions d’habitants.
Il y a quelques semaines, Carla Bruni s’est amusée à tousser sur le front row du dernier défilé Celine en hurlant “Je n’ai peur de rien !”. Avez-vous eu de ses nouvelles depuis ?
Non, aucune nouvelle. Je crois qu’elle a d’ailleurs reconnu elle-même que c’était une attitude plutôt frivole pour un moment aussi dramatique. Que voulez-vous, elle a voulu être drôle, et cela a échoué… Je suis allée aux urgences dernièrement, bien avant que l’épidémie ne s’abatte sur nous, car mon partenaire musical, Nicolas Ker, est un grand alcoolique. L’état des urgences est toujours aussi terrible. Un type débarque avec la moitié du bras arraché, un autre se tord de douleur, un troisième vomit du sang, un quatrième s’est planté un stylo dans l’œil et un dernier convulse au sol tandis que des parents terrifiés annoncent au personnel soignant que leur enfant a englouti une bouteille de Destop… Et le pire dans tout cela, c’est qu’il faut sélectionner le patient qui aura la chance d’être pris en charge immédiatement. C’est tout simplement horrible. Applaudir le personnel médical à la fenêtre tous les soirs est une bonne chose, mais il faudrait surtout augmenter leurs effectifs, leurs moyens et leurs salaires.
Avez-vous rencontré Nicolas Ker dans un lieu peu recommandable et bourré d’anecdotes ?
Peu recommandable, je ne crois pas ! C’était au Cirque d’hiver, un endroit légendaire et mythique qui nous a permis d’emprunter le chemin des éléphants. On m’avait proposé de chanter avec Poni Hoax pour un spectacle burlesque en septembre 2014. Vous savez, ces filles compagnes de Dita Von Teese qui ont joué dans le film Tournée de Mathieu Amalric. Avec Nicolas, nous nous sommes tout de suite très bien entendus : il m’a parlé de Pasolini, de Tarkovski, des frères Karamazov, de David Lynch, et de bien d’autres choses passionnantes.
Dans le communiqué de presse qui accompagne votre nouvel album, Empire, le journaliste Benoît Sabatier pose une question que je vous retourne : les couples les plus mal assortis sont-ils destinés à créer les œuvres les plus terrassantes ?
Nous sommes à la recherche de l’altérité depuis Aristophane. La recherche de l’autre est indispensable mais il faut bien évidemment que cette altérité soit désassortie. Moi je viens du Bel canto, du Conservatoire de musique, du blues, des cantiques, de la soul, mais je n’avais jamais fait du “rock gothique new wave” comme cela. En fin connaisseur des années 80, Nicolas Ker m’a initiée à David Bowie, à Morrissey, aux Smiths, à Joy Division, aux Stooges, à Nike Cave, au Velvet Underground (surtout du début)… un rock mélodique, gothique et noir qui m’a passionnée.
Benoît Sabatier poursuit en comparant le duo que vous formez avec Nicolas Ker à ceux que forment Starsky et Hutch, JoeyStarr et Kool Shen, Tristan et Iseult mais aussi Jacquie et Michel. À quel couple vous identifiez-vous ?
[Rires.] Peut-être Starsky et Hutch. Tristan et Iseult est un véritable couple désassorti passionnant. Mais moi je suis mariée, voyez-vous, et j’aime mon mari. Et Nicolas a une fiancée. Sachez que j’ai horreur des malentendus.
À qui ce nouvel album s’adresse-t-il et en quoi est-il différent du précédent, La Rivière Atlantique ?
Justement, il s’adresse probablement aux mêmes personnes que La Rivière Atlantique. On me parle souvent de culture de niche, pourtant, le public de nos concerts est très éclectique. Il y a des individus qui viennent me voir et d’autres qui se ruent sur Nicolas qui est une bête de scène. Je crois que cet album s’adresse à ceux qui aiment l’électro, ceux qui aiment The Cure, David Bowie, The Doors, The Police, PJ Harvey, Nike Cave, ceux qui aiment l’électro berlinoise, mais surtout, cet album s’adresse aux gens sensibles.
Vous avez collaboré avec Philippe Katerine, Chilly Gonzales, Etienne Daho, Michel Houllebecq, donné la réplique à Klaus Kinski et incarné Falbala au cinéma… Vous-arrive-t-il de décliner des propositions ?
Bien sûr ! Je suis le fruit de trois cultures différentes : je suis une Américaine née au Mexique qui a découvert la France à l’âge de 18 ans. J’ai donc un penchant naturel pour l’aventure et les surprises. “Étonnez-moi” comme dirait Cocteau. Je suis un carrefour de forces antagonistes. La plupart du temps, les propositions que je décline concernent les comédies convenues et faciles. Le cinéma qui n’en serait finalement pas vraiment. Les choses ennuyeuses qui me forceraient à jouer la même chose pendant quatre ans. Mais figurez-vous qu’il m’est arrivé de refuser des choses puis de regretter, voire d’en pleurer quelques temps après. Mais vous êtes assez intelligent pour vous douter que je ne les citerai pas…
Le terme de cantatrice pop vous sied-il ? Ou préférez-vous celui d’héroïne érotico-punk ?
J’aime mieux “héroïne”, car le terme a une dimension plus magique que le premier. Quant à choisir entre “pop” et “érotico-punk”, je vous avoue que j’ai bien du mal à me décider.
Au Palais de la porte Dorée, l’exposition de Christian Louboutin présente huit statues inspirées de votre silhouette. Est-ce une énième façon de narguer celles qui ne bénéficient pas de votre plastique de rêve ?
Oh non ! [Rires] Je connais Christian depuis toujours, je l’ai rencontré avant même qu’il ne commence à faire ses merveilleux souliers. Il voulait que je sois présente au sein de cette exposition qui retrace sa vie de créateur et m’a présenté Patrick Whitaker et Keir Malem, deux artistes anglais étonnants. Ils créent des statues en cuir et ont utilisé ma silhouette [Elle prend une pose de mannequin] pour sculpter ces huit mannequins nude inanimés. Pourquoi pas ?
“Moi, depuis l’enfance, j’ai décidé de vivre un conte de fée somptueux, sans jamais être vouée à la mélancolie.”
Selon vous, qui côtoyez Nicolas Ker, l’esprit rock a-t-il totalement disparu en 2020 ou peut-on encore être subversif en traversant hors des passages piétons et en prenant la place d’une personne âgée dans le métro ?
Nicolas n’a pas l’esprit rock, Nicolas est un punk. Un être moral qui ne serait jamais subversif avec les faibles et les gentils. Jamais il ne volerait la place d’une vieille dame dans le métro voyons ! [Rires] En revanche il serait partant pour d’autres subversions… bien plus dangereuses ou totalement border line. C’est une sorte d’Artaud moderne. Je vous rappelle qu’il est un prince cambodgien : son grand-père était le chef du protocole du roi Norodom Sihanouk et sa mère est tombée amoureuse du proviseur du lycée français. Toute sa famille a été exécutée, on a retrouvé leurs têtes dans des sacs plastique. Les bombes, les Khmers rouges… il s’en est sorti et a fait maths sup’ avant de faire du rock. Nicolas est un personnage romanesque archi traumatisé. Reconnaissez qu’il n’a rien d’un rockeur en carton-pâte qui se jette sur un canapé en cuir une canette de bière à la main pour faire genre.
À l’instar du romancier Philip K. Dick, Nicolas Ker est persuadé que la matière est une prison et que nous vivons dans un pénitencier, celui de notre propre corps. Faut-il se réjouir ou s’affoler de ce genre d’assertion ?
J’ai récemment découvert Philip K. Dick et figurez-vous que j’adore, je ne savais même pas que Blade Runner était de lui. Je crois, moi, que nous sommes prisonniers de notre mortalité.
Comptez-vous réitérer l’expérience de la tragédie musicale initiée par votre long-métrage Alien Crystal Palace ?
Oui, absolument. Nous sommes déjà en train de travailler sur un nouveau film dans la lignée de Barbe Bleue.
“J’aurai tout le temps de me droguer plus tard. De toute façon nous finirons tous à la morphine…”
Mais d’où toutes ces idées vous viennent-elles !
Il faut repousser les limites. Nous allons trop vite pour prendre le temps de nous poser des questions. Je suis moi même un animal de très grande vitesse vous savez. L’idée selon laquelle il faut avoir le temps, du temps, hors du temps, m’exaspère. Mais enfin, quel avenir voulons-nous ? Moi, depuis l’enfance, j’ai décidé de vivre un conte de fée somptueux, sans jamais être vouée à la mélancolie. Dans la vie, on prend énormément de coups, on tombe dans des gouffres mais une idée subsistera toujours : la volonté de mener sa vie comme on l’entend, et même d’en avoir mille au lieu d’une si on le souhaite. Promettez-moi de ne jamais être docile.
Qu’est ce qui vous a poussée à tourner un court-métrage dans lequel vous enfilez un costume de sirène pour ramasser les bouteilles vides au fond de l’océan ?
Nous sommes entourés de plastiques. De l’iPhone à la prothèse de hanche. Il ne s’agit pas de crier haro sur la matière alchimique par excellence mais sa production est tellement maîtrisée et son coût si peu élevé que les gens se permettent de jeter des objets n’importe où, sous prétexte qu’ils sont à usage unique. Nous n’aurions pas l’idée de jeter nos bijoux ou nos instruments de musique à la mer ! Depuis ma plus tendre enfance je m’efforce de sauver les animaux. Je fais partie de toutes sortes d’associations de protection de la nature. Je suis profondément écolo. Par ailleurs, j’aime beaucoup nager, j’adore l’eau. Et j’ai découvert avec effroi à quel point les fonds marins avaient changé ces dernières années, nécrosés par le plastique. Donc j’ai lancé un challenge: “Pick up the plastic” et sauvez une sirène, sauvez les océans ! Parce que je m’appelle Arielle et que je trouvais la métaphore très belle. Visiblement ce film fonctionne puisqu’il fait pleurer les enfants.
Êtes-vous du genre à foutre d’énormes torgnoles aux gosses qui jettent leurs Capri-Sun dans le caniveau ?
Non, car je ne suis pas pour la torgnole. [Rires] Mais je leur dis “Ah non ! On ne jette pas sa brique de jus dans le caniveau ! Tu vas tuer tous les poissons de l’océan !”Au bout des caniveaux il y a des canaux. Au bout des canaux il y a des rivières. Et les fleuves. Et tout finit dans les océans.
Le gouvernement a insisté pour que les gens restent confinés chez eux mais 70% des Français en ont profité pour s’entraîner au semi-marathon. Avons nous une chance d’éviter d’aggraver la catastrophe écologique que nous traversons avec des citoyens aussi indisciplinés ?
Je ne pense pas que les Français soient aussi indisciplinés que cela. Lorsque vous mettez le nez dehors, vous ne croisez pratiquement personne. Les gens sont assez merveilleux et plutôt sages.
Que dois-je répondre aux quinquagénaires qui me rabâchent qu’aujourd’hui, la culture du trash est pathétique et que c’était bien plus subversif avant, quand je n’étais même pas à l’état de projet?
J’ai aimé l’époque punk parce que j’aimais le concept de “No Future”. La vraie vie c’est maintenant, tout de suite, inutile de faire des plans sur la comète. Cela teintait l’existence d’une sorte de romantisme noir. J’aime Goethe, j’aime Novalis, Baudelaire, tous les Parnassiens, Verlaine, Rimbaud, Théophile Gautier… Le punk c’était ça : une subversion trash. On se peignait les cheveux n’importe comment, on se plantait des épingles à nourrice dans la joue. On s’en fout, il n’y a pas de futur. Une révolte spontanée esthétiquement très belle. J’aimais bien !
Vous semblez-être une fêtarde invétérée, une soirée digne de ce nom est-elle forcément orgiaque ?
Je ne suis pas du tout fêtarde. Je suis quelqu’un d’assez sage finalement. Je ne bois pas et je ne me drogue pas. Par contre je ne suis qu’entourée de gens qui prennent plein de choses. Moi, ce que j’aime, c’est danser. J’aurai tout le temps de me droguer plus tard. De toute façon nous finirons tous à la morphine, une sorte d’apothéose que nous n’aurons pas choisie.
Quelle est donc la soirée la plus folle que vous ayez vécue ?
L’expérience amoureuse.
Empire [Barclay/Mercury] d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker, sortie en juin 2020.
Album. Dans Pauline à la plage, d’Éric Rohmer, la sculpturale Arielle Dombasle sortait de la mer et faisait tomber les hommes sur le sable. Elle n’avait plus qu’à les cueillir. Aujourd’hui, ce sont les sacs plastique, véritable plaie pour les océans, que la comédienne, réalisatrice et chanteuse ramasse. » Moi qui aime tant nager, je me suis aperçue que les océans subissent une dégradation lamentable « , accuse-t-elle, révoltée par la pollution plastique. Elle s’est filmée en train de cueillir les détritus qui étouffent l’écosystème marin avant d’enfiler une queue de poisson (Arielle devient alors l’Ariel de La Petite Sirène ) et de rejoindre quelques amies ensorceleuses au fond des mers. On la voit chanter We Bleed For The Ocean ( » Nous saignons pour l’océan « ), puis périr étouffée avec de la cellophane, comme tant de tortues actuellement. » De l’océan Indien à la Méditerranée, de l’Atlantique au Pacifique, des sources aux lacs, des rivières aux fleuves… Où que je sois, je sauve une sirène, je ramasse le plastique « , lance-t-elle. Le clip de sa chanson annonce sa campagne de collecte de plastique, #JeSauveUneSirène, ainsi que la sortie, fin avril, de son nouvel album, Empire , écrit et composé avec Nicolas Ker, le sombre rockeur de Poni Hoax, sa nouvelle âme sœur musicale, avec qui elle avait interprété un titre sur le toit du Point Pop
» Empire « , d’Arielle Dombasle et Nicolas Ker (le 24 avril chez Barclay/Mercury).
Parce que le petit monde de la Musique et celui de la Mode font souvent bon ménage, JSM propose à une chanteuse d’ouvrir son vestiaire imaginaire et de se déshabiller (un peu…), en paroles et musique ! Véritable créature aux allures de sirène scintillante et envoûtante, comme venue d’une autre galaxie, la délicieuse et fantasque Arielle Dombasle ne pouvait que croiser le chemin artistique de Pierre et Gilles. Alors qu’elle prépare un nouvel album avec Nicolas Ker, annoncé début 2020, elle a accepté pour JSM de se livrer à un strip tease musical avec « extase », humour et fantaisie, en témoignage de son amitié et de son admiration pour le talentueux duo d’artistes…
1 – si vous deviez reprendre “Déshabillez moi”, ce serait plutôt à la manière suggestive de Juliette Gréco ou plus frontale de Mylène Farmer ?
Frontal Crazy Horse
2 – quelle est votre tenue de ville préférée ?
Mes nuisettes la nuit
3 – comment étiez-vous habillée pour votre première télé ?
En première communiante
4 – quel est le costume dans lequel vous vous sentez le plus à l’aise sur scène ?
Avec une croix autour du cou
5 – choisissez-vous celui de vos musiciens / choristes / danseurs ?
Oui, d’une certaine manière : quand c’est gothique, on y va tous, et quand c’est Pop ou Rock, aussi.
6 – quelle la pièce de votre vestiaire préférée ?
Mes dessous chics
7 – celle que vous regrettez d’avoir achetée ?
Mes dessous chocs
8 – celle que vous mettez dans votre valise en premier et dont vous ne vous séparez jamais, en tournée ou en voyage ?
Mes dessous chics et chocs
9 – votre couleur de vêtements préférée ? Celle que vous détestez ?
Ma préférée transparent, et celle que je déteste transparent
10 – êtes-vous superstitieuse au point de ne jamais porter de vert sur scène ?
Non j’adore les émeraudes et la salade
11 – le 31 décembre, êtes-vous plutôt “La petite robe noire” (Juliette) ou “Mon truc en plumes” (Zizi Jeanmaire) ?
Je suis l’ange de la visitation
12 – pour un week-end en Normandie, plutôt “Pull Marine” (Isabelle Adjani) ou “Le pull-over blanc” (Graziela de Michele) ?
Le manteau couleur de nuit
13 – de toutes les matières, “C’est la ouate” (Caroline Loeb) que vous préfèrez ?
Le zefir
14 – sur scène, êtes-vous plutôt “La fille avec des baskets” (Michel Delpech) ou “Les talons hauts” (Robert Charlebois) ?
Je suis plutôt sur un piédestal
15 – dans une boutique vintage, vous craqueriez davantage pour le fourreau lamé 70’s de Dalida ou la mini-jupe vinyle 80’s de Lio?
Pour les collants d’Edie Sedgwick
16 – dans votre imaginaire, une chanteuse populaire, se doit-elle d’avoir plutôt les cheveux longs ou courts ?
Longs comme Melisandre
17 – à choisir, opteriez-vous pour la coupe Mireille Mathieu ou celle Brigitte Fontaine ?
Mireille Fontaine
18 – votre marque ou votre styliste préféré ?
L’élégance
19 – si vous ne deviez porter qu’un seul bijou, ce serait… ?
Le bijou indiscret
20 – le parfum des parfums, c’est …?
Le mien, le secret d’Arielle
21 – vous arrive-t-il de sortir sans “Maquillage” (Corine) ? En quelles circonstances ?
Oui, sous l’eau
22 – selon vous, porter un tatouage, c’est afficher sa “Rock’n’Roll Attitude” (Johnny Hallyday) ou sa “Philosophie” (Amel Bent) ?
The illustrated man or nothing
23 – la faute de goût impardonnable ?
La méchanceté
24 – l’artiste masculin le plus stylé ?
Nicolas Ker
25 – l’artiste féminine la plus stylée ?
Arielle
26 – Si vous deviez choisir une reprise, ce serait plutôt “J’veux du cuir” (Alain Souchon) ou “Les dessous chics” (Jane Birkin) ?
« J’veux des sushis » de Jane Souchon
Question subsidiaire :
– poseriez-vous nue pour une affiche de concert ou une pochette d’album comme Polnareff ?
Je l’ai déjà fait pour Peta (n.d.l.r : et aussi « Extase » avec Pierre et Gilles).
La boucle est bouclée, merci beaucoup et à bientôt !
Réalisé par Eric Chemouny
Photos : Pierre & Gilles (DR) / Charlélie Marangé (DR)
Vendredi dernier Arielle Dombasle répondait à l’invitation de Vincent Niclo dans l’émission « 300 Choeurs Chantent les Plus Grands Airs Classique » diffusé sur France 3.
L’occasion pour Arielle Dombasle d’interpréter « Odysseus » (Sarabande) de George Frideric Handel. Un titre extrait de son album Liberta.
Aujourd’hui sort l’album Back dans les Bacs où Arielle Dombasle, Mareva Galanter et Inna Modja reprennent « Wannabe » des Spice Girls.
Back dans les Bacs est une occasion rêvée de découvrir ou redécouvrir les plus grands tubes des années 90 interprétés par des artistes francophones tels que Shy’m, Cœur de Pirate, Madame Monsieur ou encore le trio Arielle Dombasle, Mareva Galanter & Inna Modja !
L’actrice et chanteuse au timbre reconnaissable a prêté sa voix pour sensibiliser aux effets de la pollution et du réchauffement climatique sur la faune sous-marine.
Toutes les voix comptent pour alerter sur la destruction de la biodiversité. Et Arielle Dombasle a décidé de prêter la sienne pour défendre les animaux marins.
Sur Instagram, l’actrice a publié vendredi 27 septembre une vidéo d’elle à l’Aquarium de Paris, où, lunettes noires sur le nez, avec une musique d’ambiance et images des créatures marines en fond, elle se lance dans un bref discours – en anglais- sur la beauté des créatures vivant “20.000 lieues sous les mers”.
Une publication partagée par Arielle Dombasle (@arielledombasleofficiel) le
“Les créatures les plus mystérieuses des profondeurs de l’océan”, commence Arielle Dombasle alors que défilent des images des poissons, murènes et méduses à l’allure intrigante. “La plupart d’entre eux sont en train de disparaître dans tous les coins du monde. Le réchauffement climatique et la pollution… Quelque chose doit être fait. Ne détruisons pas les mystères et la beauté de notre planète bien-aimée”, conclue-t-elle.
Au-delà des répercussions du réchauffement climatique, la pollution générée par les déchets plastiques est l’une des plus dangereuses pour l’écosystème marin. Selon des prévisions alarmantes de WWF publiées en 2019, la quantité de plastiques rejetés dans l’océan pourrait doubler d’ici 2030 pour atteindre les 300 millions de tonnes.
Entouré d’une équipe de pensionnaires plus délurés les uns que les autres, Laurent Ruquier présente un cocktail de blagues, de jeux de mots dont il a le secret, de curieuses devinettes et de culture générale. Fous rires, délires et bonne humeur sont au programme de ce rendez-vous indétrônable du rire à la française inaugurée à la radio par Philippe Bouvard en 1977. A l’issue de cette émission placée sous le signe de la dérision, les téléspectateurs ont en outre la possibilité de gagner des voyages.
Magie du lyrique – Du grand écran à la scène, il n’y a qu’un pas ! C’est ce qu’Arielle Dombasle démontre avec brio depuis près de 20 ans à travers des projets musicaux aussi éclectiques que surprenants. La soprane française collectionne autant de prix prestigieux que de collaborations inattendues avec des artistes tels que Philippe Katerine ou Era. Accompagnée des solistes lyriques de Paris, cette artiste énigmatique envoûtera les ruines de l’abbaye par un répertoire classico-lyrique dont elle a le secret dans le cadre de la 20ème Nuit des Chœurs en Belgique les 30 et 31 août prochains.
Née dans le Connecticut, Arielle Dombasle a grandi au Mexique. De son enfance nomade, elle a conservé une culture éclectique. Aussi bien chanteuse qu’actrice et réalisatrice, elle a imposé son style au cinéma, à la télévision et sur les planches. En compagnie de Sébastien Folin, elle évoque les grandes étapes de sa carrière dans Clair Obscur.
À l’occasion de la sortie de La Rivière Atlantique, album écrit par Nicolas Ker pour Arielle Dombasle, le duo rock vient faire découvrir sa collaboration au public londonien. On a rencontré Arielle Dombasle qui s’est confiée à nous, en toute simplicité.
On ne vous connaissait pas si rock, Arielle…
C’est vrai ! (rire) Je viens vraiment du classique. Le conservatoire de musique Bellini, Puccini, Bach et le Blues bien sûr…J’ai fait des albums qui ont été très aimés…Cela génère une présence sur scène, c’est ce que je préfère mais je fais beaucoup de choses… Je suis assez incernable !
Comment avez-vous rencontré Nicolas Ker ?
La rivière atlantique, c’est un album, une rencontre au Cirque d’hiver autour de danseuses burlesques américaines qui voulaient être accompagnées par Poni Hoax (le groupe de Nicolas Ker) et c’est comme cela que j’ai rencontré Nicolas…Et j’ai tout de suite été subjuguée par sa voix et c’est le meilleur groupe de rock en France.
Il a tout de suite commencé à écrire pour moi. On a été produit par la Pan European, qui produit ce qui a de plus pointu dans l’underground français. Et voilà, ça a donné La Rivière atlantique. Un album Rock et gothique !
Travailler avec Nicolas, c’était comme un retour à l’adolescence. Il m’a fait connaître les Stooges, tout le début des Pink Floyd et tout ce rock des années 80 underground et notamment ce qui a été notre inspiration commune : le Velvet Underground.
Et puis il y a Nick Cave, on nous a dit souvent que les balades de l’album ressemblaient un peu au duo Kylie Minogue/Nick Cave de Murder Ballads.
Vous êtes à nouveau muse. Après avoir été celle de Rhomer, de Ruiz, de Philippe Katrine…
C’est la position rêvée de l’artiste. Il y a des choses que j’initie et d’autres que je refuse. Je ne fais pas les choses pour être plus riche ou plus notorious ! Jamais !
Vous marchez à la passion ?
Oui ! Justement mes agents me disent toujours : « Mais Arielle vous éblouissez ! On ne sait pas comment vous attrapez ! Faites plutôt cette série qui sera bien pour vous. » Et je ne les écoute pas !
Vous ne suivez que votre instinct ?
Oui ! Et c’est comme tous les instincts, ils sont dogmatiques et paradoxaux.
Être une muse en 2019, quand le mouvement #metoo remet en question la place de la femme. Ça se passe comment ?
J’ai toujours eu la même position qui est être femme objet et femme sujet, à la fois. Cela dépend des moments. Je crois que d’abord que l’univers de la sensualité est un univers d’abîme, de gouffre de violence et d’inconnu et que c’est difficilement conciliable avec du raisonnement.
En revanche, la femme sujet, que je suis, est très féministe. J’adore les femmes, je fais beaucoup de choses pour les femmes, je crois aux femmes, je suis du côté des femmes et j’aime les incarnations féminines et ne pas lâcher ce que nos mères et grands-mères ont obtenu sur tous les points de vue et ça, je suis intraitable là-dessus.
J’ai beaucoup souffert de mon physique de poupée Barbie pendant 25 ans et d’être réduite à une apparence. Quand à l’âge de 22 ans j’ai réalisé mon premier film, j’étais entourée de gros bras, rouleurs de mécanique mais j’ai tenu bon avec mes forces pour réaliser mon projet. Les forces des femmes sont des forces secrètes, indomptables et réelles.
Pour revenir à votre concert. À quoi doit-on s’attendre ?
Alors, vous devez vous attendre à un rock très harmonieux. À des projections aussi faites avec des images que j’ai réalisées. Pour moi, me produire à Londres c’est le cherry on the cake ! Londres est à la fois si près de Paris et si loin…Et l’idée de ce Londres très international, c’est excitant !
Vous avez des endroits préférés de Londres ?
Je connais très peu Londres mais je suis allée à la National Gallery hier. Je vais surtout dans les galeries d’art et dans les librairies. Ma galerie d’art préférée c’est celle de Thaddeus Ropac qui joue d’ailleurs dans mon film, et la librairie Taschen, je trouve toujours des choses qui m’intéressent !
Arielle Dombasle & Nicolas Ker en concert au Tabernacle à Londres le 25 juin !
Arielle Dombasle et Albert Delpy sont à l’affiche Salauds de pauvres, un film choral sur les inégalités sociales. Les deux comédiens sont les invités de Stéphane Bern le 05 juin 2019.
Initié par Frédéric Marboeuf, Salauds de pauvres est un film à sketches ! Il a été réalisé par 12 réalisateurs et scénaristes. L’équipe de tournage réunit une cinquantaine de comédiens, 7 chefs opérateurs, 5 ingénieurs du son, 4 monteurs et presque 250 techniciens.
Au total, ce sont 12 histoires imaginées autour du fléau de la pauvreté. Au casting de ce long métrage : Arielle Dombasle, Zabou Breitman, Christophe Alévêque, Albert Delpy, François Rollin ou encore Virginie Lemoine. Salauds de pauvres sort ce mercredi au cinéma.
Miroir ou projection, Salauds de pauvres s’amuse de faits de tous les jours et ne raconte pas une histoire, mais des histoires. À travers ces histoires courtes et amères, sont dévoilées toutes les fissures du genre humain, qui, dans un mouvement de mondialisation et de néolibéralisme de plus en plus affirmé, peuvent amener l’homme ordinaire à être un monstre de lâcheté, de cruauté, d’indifférence ou d’hypocrisie. Salauds de pauvres sous un angle décalé, retranscrit la réalité de façon provocante ou non, toujours avec la même ambition : faire réagir.
Cléa Vincent reçoit Arielle Dombasle et Nicolas Ker pour le dernier numéro de la saison de Sooo Pop !
A l’aube de l’enregistrement de leur nouvel album Empire, Arielle Dombasle et Nicolas Ker ont interprété « Carthagena » extrait de leur album La Rivière Atlantique.
Arielle Dombasle et Nicolas Ker seront en concert exceptionnel à Londres le 25 juin 2019 au Tabernacle.
Arielle Dombasle and Nicolas Ker, a Parisian electro-rock duo, are in concert in London at the Tabernacle on June 25th.
Arielle Dombasle and Nicolas Ker, a Parisian electro-rock duo, are in concert in London at the Tabernacle on June 25th.
Arielle Dombasle is a French and American actress, producer and singer. She sings on the themes composed by French and Cambodian musician Nicolas Ker. Their English album, La Rivière Atlantique, is a romantic and oneiric tribute to the liners which used to travel the seas and has been lauded by Technikart as «the most exciting musical adventure of the year ».
Place: The Tabernacle Address: 34-35 Powis Square, Notting Hill, London W11 2AY Date: 25 June at 8pm Booking:https://bit.ly/2VqE0Ed
Hier soir, Arielle Dombasle et Nicolas Ker présentaient le film Alien Crystal Palace à Rouen. Paris Normandie a interviewé la réalisatrice, Arielle Dombasle, quelques jours avant sa venue.
Arielle Dombasle par Dirck Lambrechts
Elle se dit singulière et ne s’en soucie guère. Arielle Dombasle le prouve encore en signant son quatrième film, un ovni au joli nom de Alien Crystal Palace. Au menu : ésotérisme, érotisme et meurtres… Ce jeudi 21 mars, à 20 h, l’artiste est attendue avec le comédien et musicien Nicolas Ker, ce complice avec lequel la chanteuse a travaillé son dernier album, La Rivière Atlantique. Rencontre.
Présenter son film, c’est le côté rock du cinéma?
Arielle Dombasle: « Ce qui est merveilleux, c’est d’accompagner les objets qui sont comme des enfants fragiles. Et c’est toujours enthousiasmant d’aller à la rencontre du public. »
Vous êtes une artiste complète: danseuse, chanteuse, actrice, scénariste, cinéaste. Y a-t-il un art que vous préférez?
« Non, en réalité, pour moi, tous les arts communiquent entre eux. Le fait d’avoir fait le Conservatoire de Paris, d’avoir joué sur de nombreuses scènes, d’avoir tourné dans de nombreux films, tout cet apprentissage m’a donné les armes pour pouvoir diriger un film comme Alien Crystal Palace avec virtuosité. Ce film me donne l’occasion de les utiliser tous. Même la musique puisque la bande originale est tirée de mon dernier album. »
Le film parle d’un savant, manipulateur d’âmes, imprégné d’ésotérisme, qui cherche à recréer le couple idéal. Sur le papier, c’est très sérieux, et à l’écran, c’est plutôt drôle…
« Ah oui, c’est de l’hyperréalisme fantasmagorique. On me dit beaucoup que c’est un film adolescent. D’ailleurs à Caen, j’avais un public très jeune, alors là, ça a été l’émeute. Je crois que les gens à qui ce film plaît, sont ceux qui aiment l’aventure, le fantastique, les thrillers, la science-fiction et l’esthétique à la Marvel… »
Un Marvel avec un budget beaucoup plus modeste.
« Oui, c’est pour ça qu’il faut être extraordinairement inventif. C’est très compliqué de faire un film à l’esthétique affirmée. Alien Crystal Palaceest un film de genre et c’est plus difficile à faire car on n’est pas dans le conformisme de la bonne petite comédie. On est ailleurs. Vous savez, mes grands maîtres sont Buñuel, Tarkovski, Lynch, Cronenberg… »
Et vous vous êtes entourée d’artistes au parcours atypique.
« Oui des comédiens polymorphes, comme Michel Fau, Asia Argento et évidemment Nicolas Ker qui pour moi, est le dernier des rockeurs encore vivants. »
Dans le film, Nicolas Ker a un côté Gainsbourg…
« Dans le film et au naturel… On le lui dit souvent, il a le flegme et le dandysme de Gainsbourg, et le génie du compositeur. »
Jeudi 21mars, à 20 h, à l’Omnia, rue de la République, rencontre avec la comédienne et réalisatrice Arielle Dombasle et le comédien Nicolas Ker autour du film «Alien Crystal Palace».
À l’aube de la sortie d’Alien Crystal Palace en salle, Arielle Dombasle et Michel Fau se sont donné rendez-vous sur le plateau de C à Vous pour partager leur admiration mutuelle et évoquer « le film le plus psychédélique de ce nouveau millénaire » (Technikart).
Touchante, fascinante, Arielle est à la fois une grande romantique et une artiste unique. Modèle, cantatrice, muse, actrice, danseuse, réalisatrice, elle se donne à fond avec talent et folle passion. Un bonheur de rencontre !
Le visage de l’une des plus fantasques personnalités du show-business français s’affiche depuis quelques semaines à la une du magazine « Jésus ! », le trimestriel qui veut montrer l’importance du Christ dans la culture populaire. L’actrice iconoclaste, distante avec l’Église, dit que la foi ne l’a jamais quittée, depuis son enfance au Mexique.
« Tout ce qu’il y a de plus beau dans les civilisations, ce sont les requiem, les prières, les sanctuaires, les chants sacrés, les psaumes, l’architecture des églises, des couvents, des cathédrales, tout ce qu’on a fait au nom de Dieu. » Dans le luxe feutré d’un palace parisien où le rendez-vous a été donné, on se pincerait presque pour se persuader que ces propos émanent bel et bien d’Arielle Dombasle, et non de quelque défenseur du patrimoine ou militant politique soucieux du devenir des racines chrétiennes de la France.
Déjà, la surprise fut de taille, en découvrant, début novembre, le visage l’artiste en couverture d’un magazine consacré à Jésus, dans lequel elle jouait, de surcroît, le rôle de rédactrice en chef. Voilà bien un sujet sur lequel on n’attendait pas l’iconoclaste Arielle Dombasle, malgré sa carrière menée tous azimuts d’actrice, réalisatrice, chanteuse, mannequin, meneuse de revue ou encore sociétaire des « Grosses Têtes » sur RTL.
Pourtant, elle dit avoir accepté immédiatement le projet des éditions Première Partie. « Nous vivons dans une époque cynique, désenchantée. C’est rafraîchissant que des gens puissent se pencher encore sur la figue de ce “Christo Rey”. » Elle prononce ces mots en espagnol, la langue dans laquelle Arielle Dombasle a découvert le Christ et la foi, au Mexique, où elle a grandi. « J’y ai prié, chanté, fait de nombreux pèlerinages, j’avais la foi du charbonnier », se souvient-elle. Cette foi ne l’a jamais quittée. « J’ai toujours prié pour remercier, pas seulement dans le chagrin, où on est toujours tenté de prier plus au cœur des désespoirs. Au sommet de la joie, il faut prier aussi. »
En revanche, il ne reste pas grand-chose de la « foi du charbonnier » chez cette femme de culture, qui égrène, en sirotant un lapsang-souchong, des références pointues en matière religieuse. « J’ai lu Saint Augustin, bien sûr », glisse-t-elle avec détachement, une cigarette fine à la main. Elle se souvient aussi d’avoir été « édifiée par la lecture d’un traité de Fra’Luca Paccioli(un franciscain italien du XVe siècle, considéré comme le fondateur de la comptabilité, NDLR), et ce christianisme de la Renaissance, cette recherche de l’harmonie en toute chose, le nombre d’or… » Parmi ses inspirations, elle cite aussi la religieuse mexicaine Juana Inès de la Cruz, ou encore les grandes mystiques. Surprenante, décidément surprenante. À ce stade de la conversation, on se risque même à lui demander si elle a déjà pensé à la vie consacrée. « Non, j’étais une enfant très turbulente, et j’ai toujours su que je succomberais à tous les plaisirs, et que l’abstinence n’était pas faite pour moi. En revanche, j’ai toujours admiré les gens qui avaient cette maîtrise d’eux-mêmes, le sens du sacrifice ultime. »
Son propos facilite la question : comment juge-t-elle la morale que promeut l’Église, notamment sur le plan sexuel ? « Mais je me soumets tout à fait à l’impératif moral de l’Église », répond Arielle Dombasle… « Et pourtant, on me retrouve danseuse au Crazy Horse ! », poursuit-elle d’elle-même avant qu’on ait eu le temps de lui faire la remarque. « C’est en tant qu’actrice que j’utilise ce que je suis. Mon corps est un véhicule. Sur scène, ce n’est pas moi. C’est comme quand je joue le rôle d’une criminelle, ou d’une suicidée. » Toujours déroutante, elle déclare admirer les Femen mais révèle avoir refusé d’être le porte-parole de ce mouvement féministe radical. « Pour une raison toute simple : alors que leurs revendications sont si justes, elles ont abîmé la cloche de Notre-Dame. »
Marraine de plusieurs festivals LGBT, la muse d’Éric Rohmer dénie à l’Église le droit de s’exprimer sur les sujets bioéthique – « ce n’est pas son rôle »– mais refuse tout autant qu’on la réduise à la crise des abus sexuels. « Je ne participerai pas à cet aboiement 2018 ».
En revanche, elle semble fâchée avec la messe. Où elle reconnaît s’ennuyer. « Il y a peut-être une partie du clergé qui célèbre une liturgie confortablement installée. Et le Christ n’est jamais dans le confort. » Qui lui donnerait tort ? « Maintenant, les moments où je suis le plus intensément avec Dieu, c’est dans les églises vides », résume Arielle Dombasle, avant d’égrener la liste de ses églises parisiennes préférées, situées dans les plus chics arrondissements : Saint Thomas d’Aquin (7e) « où j’ai chanté accompagnée par les grandes orgues », Saint Roch (1er), Saint Étienne du Mont (5e), Saint Sulpice (6e) – regrettant toutefois que cette dernière soit désormais « remplie que de touristes, à cause du Da Vinci Code ».
Alors qu’elle allume sa quatrième cigarette, on lui pose la question : qui est Jésus pour vous ? Elle répond en parlant lentement, réfléchissant à chaque mot. « C’est un être à part, un être de rupture, absolument transcendant, qui portait en lui des forces révolutionnaires, une idée du beau, du juste et du bien, qu’il a essayé de transmettre à ses contemporains. Il est allé au bout de sa foi et de ses forces pour éclairer le monde. Il est allé jusqu’au sacrifice de lui-même, il a accepté d’être sacrifié. C’est d’une grandeur sans égal. Proprement héroïque. Sur-humain, sur-naturel. C’est pour cela qu’il a traversé les siècles et emporté derrière lui une immense partie de l’humanité. Et pour moi, c’était un roi et un prophète. Jésus est l’incarnation de Dieu. »
Dans le silence qui suit, elle plante dans les vôtres des yeux bleus sur lesquels l’âge n’a aucune prise. Un sourire. « Et pour vous ? »
Alien Crystal Palace, le nouveau film réalisé par Arielle Dombasle, sortira le 23 janvier 2019. Découvrez en exclusivité la bande d’annonce du film « le plus psychédélique de ce nouveau millénaire » (Technikart) !
Avec Arielle Dombasle, Nicolas Ker, Michel Fau, Asia Argento, Joséphine de la Baume, Joana Preiss, Théo Hakola, Zoë le Ber, Julian de Gainza, Christian Louboutin, Ali Mahdavi, Thaddaeus Ropac, Vincent Darré et avec la participation de Jean-Pierre Léaud.
Sypnosis : Selon le mythe platonicien relaté par Aristophane dans Le Banquet, les humains auraient été, à l’origine, des êtres complets qui se virent coupés en deux et furent condamnés à errer inlassablement à la recherche de leur part manquante. Un savant prédicateur, manipulateur d’âmes imprégné d’ésotérisme, cherche à recréer le couple idéal, « l’androgyne », un homme et une femme qui ne formeraient plus qu’un : l’amour parfait. Il semble avoir repéré les nouveaux sujets de son expérience : Dolorès Rivers, cinéaste underground, et son miroir inversé, Nicolas Atlante, chanteur de rock fou et vénéneux. Mais le diable va s’en mêler…
Les Parisiennes étaient les invitées de Giulia Foïs dans Babel sur Seine sur France Inter. Arielle Dombasle, Mareva Galanter, Inna Modja et Helena Noguerra ont fait voyager les auditeurs de l’émission en évoquant le Mexique, l’Amérique, le Mali ou encore la Belgique qui ont accompagné nos Parisiennes dans leurs parcours respectifs.
Les Parisiennes étaient sur le plateau de L’Invité de Patrick Simonin sur TV5 Monde. Avec joie et gaieté, elles ont apporté fraîcheur, bonne humeur et musique pour annoncer leurs deux concerts exceptionnels les 18 et 19 décembre à l’Olympia !